Le DP pro 105 est le dernier Stockli développé par Dominique Perret, freerider emblématique des années 2000.
On est clairement sur un ski à vocation sportive.
Tout d’abord un petit mot sur l’esthétique de ce bébé. Il est vraiment magnifique, la finition est irréprochable, la semelle est belle et glisse comme peu d’autres. Léger reproche aux carres, traditionnellement fins sur les stormrider.
Niveau construction, Stockli, qui fabrique en Suisse a choisi une recette éprouvée qui marche : noyau bois / caoutchouc / titanal. On sent qu’au cahier des charges, le souhait de performance était dans les premières positions.
Comme ses ainés, ce qui surprend dès la première descente, c’est son toucher de neige. Un feeling particulier, mélange de douceur et d’efficacité que seul les Aluflex possèdent.
Sa capacité à gommer le terrain permet d’atteindre des vitesse indécentes, il mange la trafolle comme peu savent le faire, on va vite, rien ne bouge, c’est safe.
Quand la neige est souple et peu profonde, il n’a aucun défaut.
En neige très profonde, il est limité par sa surface, c’est logique, on est pas sur un gros rocker de 120 au patin. Néanmoins il s’en sort très bien, mais sous-marine un peu.
Sur neige dure, on sent la présence du rocker, seule différence notable avec son prédécesseur. Ce que l’on gagne en confort quand ça tape, on le perd très légèrement en précision, mais il faut vraiment que la neige soit très dure et lisse pour que cela soit perceptible.
Le défaut principal de ce ski, pour moi, est son confort sur l’angle dans le défoncé regelé. Les 105 au patin et la grosse rigidité en torsion font que les remontées d’information sont très présentes, surtout pour un petit gabarit comme le mien. Par contre dans l’axe RAS, ça absorbe tout, magique.
Deuxième point à signaler, il est physique quand il faut tricoter, ce n’est pas un ski de forêt, mais on achète pas un DP pour manger du pillow ;)
Si je devais faire un comparatif avec les anciennes génération de stormrider, le gain de ce DP pro 105 est clairement au niveau de l’accessibilité. Il est plus facile sans perdre en efficacité. Il a réussi le pari d’être performant sans être trop exigent techniquement. Par contre sur l’angle dans le défoncé très dur, il est moins confortable, ce qui est logique avec 105 au patin.
Pour conclure, un très bon ski de freeride pour aller vite. Un ski qui garde son efficacité toute la journée, les fameux jours avec 20cm de fraiche, de la poudre matinale à la trafolle compacte de fin de journée, il sait tout faire.
Prévoir quand même une bonne condition physique, c’est un ski sportif !
Pour qui ?
Skieurs qui veulent aller vite en hors piste, qui aiment les skis freeride à l'ancienne
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