Neige bien dure a Avo, après les pluies des jours précédents, et le refroidissement... Un jour idéal pour essayer un gun bien rigide et puissant comme ce Fischer RC4.
A peine le ski aux pieds, on sent la bête prête à en découdre et son échine chatouilleuse: la rigidité est là, la nervosité aussi.
Première descente dans la piste de Coupe du Monde, les quelques bosses trafollées du premier mur confirme la première impression: très rigide, et aucun confort en bosses, normal, ce n'est pas exactement son programme.
Vient le second mur, plus raide, en couche de fond bien durcie. Là, le RC4 se réveille, l'accroche est puissant et précise, et on se surprend à allonger la courbe et à descendre beaucoup plus vite qu'avec des planches plus conventionnelles. La relance est bien présente, et gare aux appuis talons non maîtrisés, garants d'une satellisation certaine.
Sur la zone de transition plus large et plate, on pousse la vitesse à fond, et le ski tient et emmène toujours plus loin, la seule vraie limite est alors le skieur, ses cuisses et son mental impérieusement sollicités par l'impétueuse fougue de ces avaleurs de piste à Mach 4.
Le dernier mur se négocie sur le même rythme, le ski enchaîne les virages avec l'agilité d'une formule 1, et l'assurance réconfortant d'une accroche à toute épreuve, pour peu que l'on veille à maintenir sur la monture une pression de chaque instant. Descente grisante, mais un peu exigeante.
Les runs suivants sur d'autres pistes confirmeront les grandes sensations de vitesse, d'accroche, de nervosité de ces très bon skis, qui ne rechignent pas aux petits virages, grâce à leur réactivité extraordinaire, bien que leur rigidité rendent l'exercice fatiguant à la longue.
Par ailleurs, et ce n'est pas une surprise, la nature même des ces skis les rend fort peu polyvalents, et bien peu confortables ailleurs que sur leur terrain de prédilection: la piste damée. A réserver aux amateurs avertis et entraînés, mais un grand bonheur assuré pour ceux-là...
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