Profil du testeur :
31 ans | 1,78m | 73kg | Avancé | Gières Acheté :
400€ en magasin Conditions du test :
Ski rando avec skis Salomon MTN88, sorties courtes et longues, enervées ou tranquilles
Points forts
Rigidité en descente, confort, poids
Points faibles
Chaussage et déchaussage hyper dur, durabilité de la version TS
Achetées pour remplacer mes Atomic Backland (1ere génération) qui me posaient problème au niveau des orteils en raison du chaussant un peu fin. J’en ai profité pour prendre un peu plus lourd mais un peu plus rigide.
Description
C’est le modèle le moins cher (et le plus lourd) des Transalp qui est la gamme intermédiaire des chaussures Fischer pour la Rando (entre les Ranger et les Traverse).
Chaussure pour fixation tech compatible avec les Kingpin et Shift
last 102mm en 27.5
Annoncée à 1480g en 27.5, 1280g en version Pro
Flex 90 (120 en version Pro)
un gros strap velcro et un crochet sur la tige
un serrage trois points avec un cable en Z sur le dessus du pied
système de blocage externe avec un double verrouillage
chausson laçable, livré avec un spoiler
80° de rotation
inclinaison avant réglable entre entre 16° et 13°
Prix officiel : 620e
Même s’il s’agit de la version la plus basique il n’y a rien en moins par rapport à la version Pro (100g de moins pour 200e de plus), la différence principale est le velcro remplacé par un strap. Le chausson est différent entre les TS et les Tour/Pro.
On reste sur un programme polyvalent, ce qui signifie qu’on doit pouvoir à la fois faire du gros déniv et se faire plaisir en descente mais avec un focus légèrement orienté descente.
Bon un point inutile mais qui est toujours cool : elles ont de la gueule. Pas mal de gens m’ont demandé ce que c’était comme chaussures. Elles ont vraiment un look sérieux, très proches des grosses chaussures de freerando.
Test
Ces chaussures ne sont pas simples à enfiler, il faut bien faire attention à la guêtre et à la languette sur le dessus du pied. Une fois qu’on a compris le truc c’est bon mais il faut s’appliquer en les mettant. Après avoir galéré pendant une saison et déchiré un chausson j’ai lu le manuel et c’est devenu plus clair : il faut enfiler ces chaussures comme des chaussure de ski-alpi en basculant la tige complètement en arrière du mollet. C’est assez étrange d’autant plus que les coques sont bien plus rigides que des tongs de ski-alpinisme, ça demande pas mal de force et on se dit qu’on va tout casser.
J’ai commencé à les porter sans lacets et sans spoiler, puis j’ai rajouté les lacets ensuite.
J’ai aussi mis des semelles Sidas avec un peu plus de support pour les arches.
Fit : plus de place au niveau des orteils par rapport aux Backland mais pas autant que sur les Dynafit (7 summits, Radical).
En montée : je desserre un peu le velcro et je bloque le crochet de la tige en position ouverte. La découpe sur le dessus du pied apporte un peu de flex.
Pas de soucis avec des crampons automatiques. Comme avec plein de chaussures de rando, le système de verrouillage de la tige peut empêcher de complètement basculer le levier de serrage des crampons (mais c’est le cas de plein de chaussures de rando).
En descente : par rapport aux backland, la chaussure monte bien plus haut sur les tibias. J’ai bien senti la différence en termes de rigidité d’appui, j’ai des sensations en descente qui se rapprochent beaucoup plus de chaussures d’alpin. C’est avec ces chaussures que j’ai compris le concept de progressivité du flex : certaines chaussures de rando plutôt light (dont les Backland) sont plutôt souples en appui languette puis quand on appuie un peu plus fort on a l’impression d’être complètement bloqué. Alors que les chaussures de ski alpin (et les Transalp) ont un flex qui se durcit de manière linéaire plus on appuie dessus.
Note après changement des chaussons (voir plus bas) : avec les chaussons Pro, le comportement en descente est encore plus proche de chaussures de ski alpin. La languette remonte plus haut et est plus épaisse devant le tibia.
Quelques points à noter à l’usage :
Le crochet qui permet de serrer le câble ne peut pas être bloqué en position ouverte pour avoir plus de place et que le sang circule mieux dans le pied. Cela fait que le pied est bien maintenu en montée mais j’aurais apprécié pouvoir le faire. A voir avec le tassement du chausson.
Le double verrouillage est une bonne idée, mais je n’avais jamais eu de problème d’ouverture intempestive avec les Backland qui ont un système similaire. Il y a un petit coup à prendre pour déverrouiller le mécanisme : tirer d’abord sur la tirette en tissu pour débloquer le crochet puis ensuite relever toute la barette
Les lacets, comme souvent dans les chaussures de rando, sont 1000x fois trop longs. On se retrouve donc à devoir caler toute la longueur inutilisée dans la coque pour pas que ça accroche dans le velcro.
Durabilité
Là ca pose problème : le chausson de la version TS est beaucoup plus basique que celui des deux versions du dessus. Au bout d’une saison il y a des grosses traces de frottement et une des boucles pour aider au chaussage s’est déchirée.
Passage en SAV (efficace et pas pénible là dessus) : j’ai eu les chaussons du modèle Tour/Pro en remplacement. Cela change pas mal le comportement de la chaussure, en améliorant encore les perf à la descente. Le chausson est globalement mieux construit avec des renforts aux zones de frottement et un meilleur laçage. La languette est beaucoup plus épaisse et remonte plus haut.
En photo il s'agit des nouveaux chaussons.
Conclusion
De très bonnes chaussures sans grosses faiblesses qui arrivent à un bon équilibre entre montée et perf à la descente.
Elles sont un peu lourdes mais compensent par une très bonne mobilité en montée. Les perf en descente sont excellentes. On peut considérer ces chaussures soit comme la paire à tout faire ou comme la grosse paire à compléter avec une paire très light pour le ski-alpi.
Pour la durabilité je ne conseillerais pas les Transalp TS mais plutôt le modèle du dessus, Transalp Tour, qui bénéficie du meilleur chausson.
Pour qui ?
Skieurs rando pas collants pipette qui veulent des chaussures performantes en descente sans se limiter à la montée
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