Test K2 Fulluvit 95 2017

C'est en survolant la gamme K2 que m'est apparue l'évidence. Comme une raclette coulante sur sa pomme de terre fumante, vous avez tout de suite brûlé mes rétines de vos aurores boréales colorées. 

Car oui chez K2 on ne lésine pas sur le design. Avec la gamme Luv It, la marque semble avoir compris que sur un télésiège non-débrayable deux places avec un inconnu, on en vient vite à regarder ses pieds et qu'il est alors doux d'y observer de jolies couleurs, motifs ou encore textures. 

Au delà de l'esthétique enivrant de ces FullUvit, n'oublions pas qu'ils en ont aussi sous la semelle. Un noyau BioFlex Konic, un rocker tout-terrain, 14m de rayon, bref le dérivé féminin du best-seller de la marque : le Pinnacle 95. 

Plus précisément ce ski est assez particulier. Personnellement, il m'a vraiment permis de trouver de la rigidité et l'accroche sur piste que je cherchais. Malgré ses 95mm au patin, son petit rayon en fait un ski qui a du répondant. Il n'est pas forcément facile à tenir et nécessite de pousser un peu sur la semelle mais quand il vous emporte dans ses grandes courbes, c'est un vrai bonheur ! Pour ce qui est de son attitude en poudreuse, si vous arrivez à le brosser dans le sens du poil (et je ne parle pas des peaux de phoque que vous pouvez d'ailleurs lui coller pour la montée c'est assez léger pour ne pas trop forcer), ils vous fera flotter sur la mer de poudreuse. Sa large spatule reste bien au dessus de la neige et vous permet d'enchainer les virages entres les mélèzes ou les sapins. 

La polyvalence de ce ski en fait un produit que j'adore. Joueur en poudreuse et exigeant sur piste, le FullUvit nécessite un assez bon niveau de ski pour être apprécié mais aussi et surtout l'envie de dévaler des pentes à longueur de journées. 

Un petit bémol quand même : pour garder son mordant sur piste, ce ski comme beaucoup d'autres nécessite de l'entretien (*Alerte spolier* : vous n'échapperez pas à l'affutage et au fartage) qui plus est car il perd un peu de son jus au fil des saisons. Après deux hivers (bien remplies certes), je peux dire qu'il s'est un peu assoupli par rapport à ses débuts. Dommage mais que voulez-vous, on vieillit tous un jour !