Test Dynafit Baltoro 2013

hello à tous ! 

Aujourd'hui je voulais me lancer dans la rédaction d'un test négatif! 

Pas si simple hein ?! Je tenais pourtant à le faire afin de démontrer un certain sens critique aux différents lecteurs qui apprécient me lire..

Je vous expliques:

En regardant mes tests matos, je me suis rendu compte que je n'avais jusqu'à maintenant réalisé que des tests positifs... Effectivement, étant passionné, je prends soins de décortiquer chaque magazines, chaque tests sur le web et chaque conseils vendeurs avant de me lancer dans un nouvel investissement montagne... et ce, qu'il soit petit ou grand ! 

Je suis ainsi rarement déçue du matériel que je possède, et pourtant..

J'ai fais l'acquisition en 2014 d'une occasion, le DYNAFIT BALTORO modèle 2013 pour débuter la pratique du ski de randonnée: Un ami m'avait vendu les skis montée avec une DYNAFIT RADICAL ST, les peaux et les couteaux pour la modique somme de 400 euros. Tout le matos avait juste 1 saison de loyaux services aux pieds de mon collègue, autant dire qu'il étaient comme neuf ! Un régal annoncé ! Et pourtant..

• Le fameux DYNAFIT BALTORO modèle 2013, description magasins:

     Le BALTORO, grâce à ses lignes de cotes offre une grande maniabilité à la descente. La structure triple des chants offre une excellente tenue dans les virages. La technologie Dual Radius permet de contrôler la vitesse avec précision en terrains raides et glacés. La surface 3D renforce quant à elle la résistance en torsion et la stabilité. Que l'on soit débutants ou randonneurs avertis, c’est le modèle idéal.

- POIDS: 1380g le ski en 167cm

- LiGNES DE COTE: 115-84-102

- RAYON DE COURBURE: 21-19

- DOUBLE ROCKER

- CAMBRE NORMAL

- TAILLES DISPONIBLES: 149/158/167/173/181cm

• LE PROFIL TESTEUR:
  

     Agé de 22 ans à l'époque, j'étais assez inexpérimenté dans la pratique du ski de randonnée puisque je n'en était qu'à mes débuts. Pour autant, j'avais déja derrière moi quelques casseroles dans la pratique du freeride autour du domaine skiable.. Ayant beaucoup progressé depuis mon arrivée sur Grenoble, je pense être plus expérimenté aujourd'hui et tout à fait capable de vous faire un retour "professionnel" sur ce ski !

- 25 ans

- domaine de prédilection aujourd'hui: Freerando, Ski de pente raide, Freeride.

- Matos actuel: SALOMON MTN EXPLORER 95 monté avec une PLUM GUIDE M

• ET MAINTENANT, LE SKI VU PAR LE TESTEUR !
  

     Conditions du test:

          J'ai pu à plusieurs occasions tester les BALTORO (montée avec une radical ST) sur une période de deux ans, laps de temps écoulé avant les avoirs revendu ! Testé en toutes neiges (poudreuses, croutés...), domaine skiable ainsi qu'en montagne, de la foret à quelques couloirs raide.

     Qualité du matos:

          Médiocre ! Après quelques utilisations (2-3), j'ai très vite sentit que le ski n'avais pas de stabilité sous le pied.. ou n'en avais plus! En mettant le ski à plat, je me suis rendu compte qu'il avait perdu tout son cambre ! Il épousait totalement en tous points la surface du sol! Je l'avais acheté d'occasion mais tout de même, il n'avait qu'une saison de ride au compteur avant ma possession... J'ai été particulièrement déçu de la qualité annoncé par DYNAFIT.

     Performance montée: 

          On ne peut rien lui reprocher de ce coté. Relativement léger pour son âge, il fait le travail et les grands dénivelés deviennent à porté de main! Efficace, il se comportait parfaitement lors des ascensions. L'accroche était plus que bonne lors des traversées sur carres et le ski ne bougeait que très rarement. Parfaitement équilibré lors des conversions, le BALTORO apportait le sentiment de confiance et de sécurité dont j'avais besoins pour débuté la pratique de ski de randonnées et répondait ainsi parfaitement à mes critères.

     Performance descente: 

           1. Sur piste: Alors certes, ce n'est pas son terrain de prédilection je vous l'accorde... Mais j'avais vraiment l'impression d'avoir des patinettes aux pieds. Et je pense que c'est loin, très loin de ce que l'on peut exiger d'un ski. Il n'y avait aucune stabilité sous mes appuies, les spatules partaient dans tous les sens et il m'étaient clairement impossible de venir faire un appuie languette pour attaquer dans la pente. Etait-ce du uniquement à l'absence de cambre de mes skis? Il m'est difficile de répondre à cette question malheureusement.

           2. En neige croutée/soufflée: Il est très difficile d'apprécier la conduite d'un ski en neige croutée ou soufflée car cette neige nécessite avant tout une très bonne technique à ski.. Mais là encore, le ski BALTORO venait difficilement comprimer le manteau neigeux afin de casser la croute en surface, et me laissait en difficulté pour profiter du rebond de la neige et ainsi obtenir le dégagement de mes skis pour le prochain virage.

           3. En neige lourde et humide: Ici les sensations apportés par le BALTORO étaient relativement corrects. Il fallait accepter une certaine prise de vitesse pour venir déclencher chaque virage et cela ne posait pas de problèmes contrairement à la piste.

           4. En poudreuse: Là aussi, le BALTORO déçoit. Avec ces 84 aux patins, ça déjaugeait difficilement rendant le retour d'appui souvent difficile en fin de virage, et le rythme difficile à imposer ! Il n'y avait pas beaucoup de sensations de rebonds et il fallait se battre pour avaler la pente ! Pas de plaisir..

           5. En pente raide: C'est peut être la discipline ou il excellait le plus. Je n'avais pas trop l'habitude de réaliser des virages en pentes raides, et c'est avec lui que j'ai appris en partie. Leger, et étroit, l'accroche était plus que bonne à chaque réception apportant une bonne maitrise du virage sauté. 

• En définitif :
  

      En voila un tableau noir !

      Ce ski m'aura tout de même permis de progresser en ski de randonnée, même si ce n'étais pas toujours avec la banane ! La montée était toujours agréable à ces cotés et nous avons su partager de bonnes choses tous les deux ! Même si vieux, il faut le dire: "j'ai plusieurs fois pensé te skier sur des rochers pour te faire payer ce que tu m'as fait endurer à la descente!" 

Je l'ai refilé avec ses fix, ses chaussures, ses couteaux et ses peaux à un débutant qui comme moi voulait progresser en montagne, et j'ai fait un heureux pour 200 euros.