Test Zag Bakan 2016

Avec son Bakan, ZAG nous promet un fat ultraléger à emmener en rando, joueur, insubmersible et amoureux des lignes entre les sapins.

Je me lance en le montant avec une paire de Radical FT 2.0.

Les skis

Premier contact avec ces gros jouets, effectivement c’est léger, ça à l’air bien nerveux. Léger cambre sous le pied, long double rocker, jusqu’ici on est dans ce qu’on retrouvait sur le papier.

Côté finition c’est pas trop mal, quelques petits détails à redire mais rien de bien méchant, d’autant plus qu’en cas de soucis on se retrouve face à une entreprise à taille humaine qui a du répondant.

Sur le terrain

Lors des gros jours de poudreuse, c’est le délire total, ça déjauge tout seul et ça tourne dans un mouchoir de poche, toujours en appui languette à fond. J’ai vécu des run d’anthologie entre les sapins avec ces Bakan sou le pied.

Quand la neige devient lourde c’est tout de suite moins facile, les skis demandent de plus en plus d’effort pour être conduits correctement, pareil en hors piste sur des sections ou la neige s’est durcie. Ce n’est pas un « Snow Storm Slayer » pour rien.

La surprise pour un ski de ce gabarit par contre, et ce n’est absolument pas son programme, c’est sur la neige damée. La conduite en virages coupés est étonnement bonne !

Côté randonnée, cela reste quand même encombrant, bien que le poids soit raisonnable. Pour mon utilisation personnelle, je réserve plutôt ces skis pour des petites marches d’approche, pour rejoindre une combe gavée par exemple.

J’ai depuis remplacé les Radical FT par une paire de Marker Baron qui trainaient par là. Force est de constater que le ratio remontées / rando avec ces skis est clairement en faveur du ski station. Contrairement à des U95 ou U105.

Malheureusement après 2 saisons d’utilisation régulières, j’ai dû constater que le poids léger à un prix à payer. La solidité. Lors d’un run en poudreuse, sur une ligne droite, mon ski droit a tapé un requin caché sous la neige. La semelle est restée intacte, mais le noyau Paulownia a été salement enfoncé sur une 15 aine de centimètres. Je ne suis pas lourd, et il ne m’a pas semblé que le choc fût si violent.

Après « réparation » à la fibre + résine il me servira donc de ski cailloux pour les jours incertains. Le ski est à considérer comme mort.

Et donc ?

Côté skiabilité en poudreuse, ces skis méritent clairement un gros 10 sur 10. Avec le recul cependant, je me demande si un ski du même gabarit, un peu plus lourd et monté directement en fixation débrayable n’aurait pas été un meilleurs compromis. Peut-être à réfléchir dans la gamme S chez Zag pour ce programme.

Il faut noté que j’ai globalement vraiment pris mon pied avec ces gros jouets !