Test Völkl Katana v werks 2024

Intro

Au catalogue depuis la saison 2013/2014, le Katana V Werks fait figure de ski intemporel chez Völkl. Celui n’a fait l’objet de légères modifications qu’à partir de la version 2023/2024 et c’est la version testée ici. Pour 2024/25, seule la cosmétique change.

Spoiler alert : c’est toujours aussi bon et ce qui a fait le succès de ce ski est toujours au rendez-vous !

Les dimensions sont les suivantes (données catalogue) :

Longueur : 184cm

Cotes : 143-112-132mm

Rayon : 23.5 m

Poids : 1894 g

En complément (données mesurées par mes soins car trop rarement communiquées par les fabricants, hélas) :

Hauteur spatule : 67mm

Hauteur talon : 18mm

Repère recommandé par le fabricant : 77.2 cm depuis le talon (identique aux versions précédentes)

Note importante (et qui fait l’objet de nombreuses questions sur les forums US) : si on respecte les recommandations du fabricant, le placement est relativement en arrière mais le ski fonctionne très bien ainsi. Certains possesseurs recommandent d’avancer de 1 à 3cm en avant pour avoir un comportement plus équilibré. Comme toujours, c’est une question de goût.

Je possédais déjà une paire de Katana V Werks en 184 montée en shift et j’avais fait le choix de respecter le repère recommandé. Sur ma nouvelle paire, j’ai décidé d’avancer le montage de 15mm par curiosité. Dans l’optique de gagner un peu de poids et d’avoir quelque chose de plus simple, j’ai monté des King Ping M Werks. Un choix cohérent pour ce ski.

Comportement :

J’ai testé beaucoup de skis et celui-ci est vraiment particulier (dans le bon sens du terme). Version courte : Völkl a réussi à trouver le compromis entre légèreté, maniabilité et stabilité.

Version longue : en fait j’avais acheté ce ski pour un voyage au Japon car je n’avais aucune paire de skis large montés en fix de rando et finalement, à mon retour, j’ai revendu tous mes autres skis au-dessus de 105 pour ne garder que ceux-la !

Pour la maniabilité, le ski est construit sur la base d’un cambre inversé mais contrairement aux modèles plus traditionnels, celui-ci est très progressif puis la spatule se redresse sur la fin. Ça parait un peu étrange au premier abord mais le choix est pertinent : cela permet d’avoir un ski qui pivote très bien à plat mais qui garde un très bon contact sur la carre quand on prend de l’angle. D’autre part, le ski est relativement rigide sur toute la longueur. La combinaison de ces 2 caractéristiques participe à la stabilité du ski. Sur piste, les appuis sont puissants et il est possible de carver fort pour un ski de cette largeur. Clairement, on n’a pas l’impression d’avoir 112 au patin.

Dans les bosses, le cambre inversé rend le ski super maniable et il se faufile très bien, la rigidité apporte ce qu’il faut pour tenir la cadence.

Dans la poudre, là encore le cambre inversé facilite bien les choses et finalement, je ne me suis pas senti pénalisé par les « que 112mm » au patin quand les conditions étaient dantesques au Japon. C’est sûr que plus large aurait été appréciable mais finalement pas nécessaire.

Le poids est un autre atout de ce ski et le monter avec des shift ou autres fixations hybrides pas trop lourdes prend tout son sens. J’ai pu faire des journées à 1300m de D+ sans être dans la souffrance. Petit bémol quand même si la neige est glacée : avec le cambre inversé, le contact des peaux sur la neige sera forcément réduit mais…en général on prend ce genre de ski quand les conditions sont bonnes donc là encore, je ne me suis pas senti pénalisé.

Autre petit bémol : hormis la partie sous la fixation, les chants sont relativement fins (construction V Werks oblige) et quelques coups de carres ont un peu abimé ces zones là sans pour autant faire de gros dégâts. Il est quand même recommandé d’y apporter une attention particulière.

De manière générale et malgré la construction à base de carbone, le ski n’a pas un touché de neige sec et pour son poids, il amortit relativement bien. Certes, on n’est pas sur un ski avec construction avec double plaque titanal mais il n’a pas à rougir face aux skis plus costauds. D’ailleurs, dans la traffole fraiche, le ski absorbe bien le terrain et ce n’est que quand c’est vraiment gelé que les ski plus lourds seront avantagés.

Et finalement, quelle différence avec la version précédente ?

Eh ben…pas grand-chose au final. L’ADN du ski reste le même (et heureusement). La modification ne porte que sur l’outline de la spatule, pas son déroulé et je n’ai pas senti de différence particulière.

Le montage avancé de 15mm améliore un peu la maniabilité et le pivot du ski sans perturber le déjaugeage. Je ne regrette pas de l’avoir avancé même si là encore, ce n’était pas une nécessité.

Au passage et même si ça parait évident: le Katana V Werks n'a rien à voir avec son grand frère le Katana qui a une construction complètement différente. Le V Werks est un ski bien plus accessible et plus facile que son ainé.

Le mot de la fin :

Merci à Völkl de laisser ce modèle au catalogue et merci de ne pas avoir succombé à la course à la nouveauté. Ce ski est une référence qui traverse les années sans prendre une ride !