Test Scott pure 2014

Achetés comme skis à tout faire sur neige souple et dans le but d'envoyer un minimum la soudure (mode moustachu on), j'ai skié cette version revisitée du Pure deux saisons durant.

Sur piste, puisqu'il faut bien y passer de temps en temps, le Pure, même si ça n'est pas son programme garde un comportement plutôt sain (son petit côté alpin) tant que l'on reste sur de la grande courbe, coupée ou dérapée. Les genoux fatiguent vite vu la largeur de l'engin par contre.

De manière générale, tant que la neige est souple et dans la poudre, pas de souci, le ski se déforme facilement et déjauge correctement. Le flex est très homogène du talon à la spatule et quand même assez rigide. Le talon par contre, manque de nerf et si vous ajoutez à ça son shape "early rise", ça donne un ski pas vraiment enclin à vous botter les fesses en relance de virage. Dommage car la spatule et son léger rocker elle, gomme merveilleusement bien les aspérités du terrain, rendant le Pure très confortable, y compris dans la trafolée. En gros, comme sur piste, le Pure est parfait pour envoyer de grandes courbes à vive allure tant que c'est souple, son shape (rocker+early rise) permet même de continuer à s'amuser un peu en forêt tant ce profil facilite le pivotement. 

Sur le dur, c'est une autre paire de manches, le ski montre clairement ses faiblesses à cause d'un manque de rigidité en torsion. Sans que ce soit complètement dangereux et même s'il reste franc du collier, le Pure perd en confort et en précision. Après, je ne suis généralement pas très à l'aise sur le dur avec des skis aussi larges au patin, ça devient vite trop exigeant pour les cuissots à mon goût et une véritable torture pour mes rotules de Berger Allemand...

Voilà, si cette nouvelle mouture du fameux Pure s'avère légèrement plus performante dans la poudre que l'ancienne, elle perd beaucoup dans les autres domaines. Là où un Pure oldschool pouvait faire office de ski unique, il n'en va pas de même avec cette nouvelle génération... un peu décevant.