Test Scott pure 2009

Le Scott Pure est un ski mythique des dernières années freeride. On peut se poser la question de l’intérêt de tester cette première version qui n’est plus commercialisée : tout simplement parce que c’est un excellent ski, et que l’on peut le trouver à des tarifs très abordables en petites annonces.

Pour commencer, présentation en statique.

193cm / 101 au patin / 25m de rayon / talon plat / noyau bois. La répartition du flex est ferme sous les pieds, relativement souple aux extrémités.

Il ne possède pas de rocker, mais la spatule relativement progressive et souple, laisse penser que le comportement en poudre devrait être sympa, en tout cas comparé aux skis de l’époque

En voiture Simone, direction les pistes pour commencer.

Le Pure est un ski vivant, accrocheur et tolérant. Ce qui surprend lorsque l’on monte dessus, c’est sa facilité à skier. Il dégage un mélange d’efficacité et de douceur. On peut mettre droit, aucun mouvement parasite, aucune mauvaise surprise, le ski est sain. En mode plus tranquille aucun soucis, sa souplesse aux extrémités et sa rigidité en torsion pas du tout extrême le rende très tolérant.

Comparé aux skis d’aujourd’hui, son absence de rocker est un gros avantage, il est précis sur le dur, tient bien la courbe. Aucune vibration n’est à déplorer, on a un peu l’impression d’être sur un ski de géant élargi.

Pour résumer, c’est un ski à l’ancienne, mais qui était l’un des premiers à concilier efficacité et facilité

En dehors des pistes, même impression.

En poudreuse, le ski déjauge certes moins bien qu’un rocker de 120 au patin, mais pour son shape il s’en sort vraiment bien, seule l’ultra légère le fera un peu sous mariner. En tout cas rien de malsain.

Sa longueur relativement conséquente n’en fait pas un ski de forêt, mais idem que le reste il s’en sort plutôt pas mal.

Lorsque l’on accélère sur le lisse, on commence à percevoir le défaut du ski : un léger flottement affecte un peu la stabilité. On sent que l’on est pas sur un Squad ou un DP, qui eux sont beaucoup plus stables dans l’axe.

C’est en trafolle que cette sensation se fait le plus ressentir. En effet, le ski gigote pas mal. Rien de bien méchant, il reste relativement stable et n’est pas malsain, mais est loin des références de la catégorie (Squad, Aluflex et DP). Il paie sa souplesse qui le rend si vivant, doux et tolérant.

Pour résumer, ce Pure est une vraie réussite. Un ski de freeride à l’ancienne qui sait tout faire, et en douceur ! Il a énormément de qualités, avec comme seul vrai défaut un manque de rigueur à haute vitesse hors piste, mais rien de rédhibitoire

Je mettrai une dernière remarque: ce ski a fait l’objet de débats passionnés sur le forum des barbus, il en est ressorti une chose qui semble faire l’unanimité: les petits gabarits l’adorent, les plus massifs moyennement (jugé trop souple). A prendre en compte si vous avez un gabarit de viking ;-)