S'il y a bien une chose à ne pas négliger en montagne, c'est la l'équipement du bonhomme. On le sait bien, le temps peut vite tourner à la catastrophe, et rien de pire que de finir trempé ou gelé à plusieurs heures de sa destination.

Le ski de randonnée n'échappe pas à cette vérité. Les beaux skis, les belles grolles, c'est bien beau tout ça, mais si ça se gâte, mieux vaut avoir quelque chose de fiable à se mettre sur le dos.

Après plusieurs sorties ski rando faites avec du bric-à-brac sur les épaules (fringues de course à pied, doudoune DKT, gants de ski, bref sapé comme l'as de pique!) je file chez mon équipementier préféré en vue de dégoter une veste en gore tex. L'idée est d'avoir une veste légère, qui tient dans un demi sac à dos, qui protège en tout temps en cas de besoin, et que je puisse utiliser aussi bien en ski de printemps, qu'en ski de rando, qu'en randonnée tout cours.

En magasin :

Je tombe donc sur la gamme SCOTT, composée entre autre de la "Explorair 3L", disons bon milieu de gamme, affichée à 169€ au lieu de 270, et qui propose une étanchéité de 15000mm. Cela me semble correct à première vue. Le haut de gamme troque le DRYOsphere 3L pour du Gore-Tex, nettement plus étanche et technique, mais autrement plus cher (le double).

La coupe est standard mais s'ajuste très bien à un gabarit disons, en forme. La veste dispose d'un col haut, qui protègera bien une fois fermé totalement, couplé à une capuche qui peut s'adapter, soit à la tête du bonhomme directement (voir le petit élastique et le système de réduction de la capuche plutôt astucieux), soit à un casque de ski! De quoi être coupé de la tempête et rester au sec!

2 poches latérales, 2 poches frontales, 2 poches sur les bras (+ une poche à forfait) ainsi que 2 gigantesques poches intérieures viennent équiper la veste. De surcroît on trouvera une chiffonnette sécurisée par un petit élastique à l'intérieur d'une d'elles. Pas bête pour nettoyer son masque de temps en temps.

Toutes les fermetures sont étanches et semblent de bonne facture. Les côtés de la veste sont équipés de 2 ouvertures très longues, qui vont quasiment du haut du coude jusqu'à mi bassin, et qui permettront si besoin de bien aérer la mécanique et les aisselles en cas de surchauffe.

J'opte donc pour la version "low-cost" bleue de cette Explorair, étant d'une, soucieux de tenir mon budget, et de deux, étant convaincu par les caractéristiques marketing du produit.

Place aux test terrain :

Parce que c'est bien beau de s'étaler sur le nombre de poches mais en vrai, on s'en f... un peu non?

Cette veste m'accompagne donc désormais d'office lors de toutes mes sorties randonnée et ski rando.

En montée : je ne la porte quasiment jamais, j'ai bien trop chaud avec. Vous me direz c'est le but, et c'est vrai. Donc elle reste au fond du sac dans ces phases. Je n'arrive d'ailleurs pas à comprendre comment certains peuvent monter avec une telle veste fermée pendant des heures!

Mais une fois en haut, c'est un régal de l'enfiler. Son faible poids s'est à peine fait sentir dans le sac, mais elle offre une protection redoutable quand vient le moment de s'habiller. Une fois zippée jusqu'en haut, on se sent comme coupé du monde extérieur. Il peut venter, neiger, pleuvoir, on est au chaud, au sec, et ça fait un bien fou.

La jupe pare-neige intérieure est efficace en cas de gamelle. La capuche, comme annoncée, peut engoncer le casque d'une traite et laisser une souplesse d'usage encore fort convaincante, si bien que la visibilité latérale restera bonne. La souplesse de la membrane et de sa doublure intérieure très légèrement ouatée permettent de garder la chaleur corporelle tant qu'on bouge, et de justement pouvoir continuer à bouger sans aucune restriction.

Au contraire en cas de météo plus clémente, on pourra facilement réguler la température grâce aux larges ouvertures si bien décrites plus haut. Et le moins qu'on puisse dire , c'est qu'une fois tout ouvert, ça ventile sévère! Reste plus qu'à trouver le bon réglage, propre à chacun.

Les pires conditions d'usage ont été rencontrées en cette fin d'été à Châtel, ou nous avons commencé notre randonnée dans la brume, pour la poursuivre sous la pluie, puis sous une tempête de neige! Malgré 1h30 dans des conditions difficiles, puis 2 heures sous une pluie soutenue le lendemain (puisqu'il faut bien sortir le chien..), je suis resté totalement au sec. Ma femme n'a pas pu en dire autant par contre. Il lui aura fallu sortir le poncho pour finir la moins trempée possible (mais toujours plus que moi).

Verdict :

Que du bon. Pour un prix nettement mieux placé que la version GT (sans prétendre la concurrencer en conditions vraiment difficiles, chacun son programme), on bénéficie d'une veste fiable, technique, très protectrice, et aux caractéristiques solides. Aucune trace d'usure ni déchirure après 3 saisons, pas mal de kilomètres, et quelques belles gamelles entre les sapins!

A recommander les yeux fermés!