Test Salomon blank 2022

2 tests Salomon blank.

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Note moyenne : 8,5/10
bihjichou

Live the moment , en Blank

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Profil du testeur : 35 ans | 1,83m | 74kg | Avancé
Taille testée : 186
Conditions du test : journée freeride Valthorens avec Romain Raison et Thimy Theaux, 30cm de fraiche, ciel bleu

Points forts

c'est un freeride performant! Son programme est sexy, avec un flex qui permet du FSBC, une stabilité remarquable quand on va vite en dehors ou sur les pistes. Le cambre étendu donne une accroche suffisante sur neige dure. Il déjauge tres facilement. Sa portance est top. Relative polyvalence.

Points faibles

le poids, est correct mais je préfere + light. En entrée de petite courbe, nerveuse : c'est peu réactif même si ce n'est pas le programme. Enfin, il n'a pas un flex des plus joueurs comme un CT3.0 de Faction ou un JJUL d'Armada.

Ski testé, lors d'une journée complète,  "freeride", organisée par le club valthorens et Romain Raisson de Salomon, avec de la poudre et du soleil, ça tombait bien. 


  • Résumé/Conclusion, pour le lecteur pressé : QST Blank = modèle récent de Salomon (2021-2022) de sa gamme QST qui reprend la base de la construction de son petit frère QST 106, mais avec un patin plus large à 112,  un flex  plus joueur, moins alpin. Le programme recherché est celui du freeride. On retrouve des Rockers plus longs, des spatules plus larges et un noyau 100% peuplier (soi disant pour "une meilleure absorption des chocs", en tout cas c'est le light motif de la présentation officielle). C'est un ski avec un poids raisonnable à 2,2kg pour 1m86’. Je le préconise pour des approches plutot freerando que rando. Sur le papier il est vendu à 800euros avec des technologies (Cork Damplifier, CFX et le double sidewall) qui diminuent les vibrations et donc ce caractère freeride plutot que FSBC (FreestyleBackcountry). En pratique il est effectivement très performant  en freeride, et rempli pour moi toutes les cases que j'aime : compatible pour un peu de snowpark, compatible pour carver fort sur pistes (Rayon de 17m), et avec suffisamment de portance pour profiter de la poudre en grosse condition et de gros drop in (construction sandwich double rocker). En revanche je n'ai pas eu de coup de coeur dans chacun de ces domaines précédemment cités : il n'est pas le meilleur ski que je connaisse sur ces aspects. J'ajouterai qu'il faut les cuisses pour l'apprivoiser : sans pré-saison, peu d'intéret de vous mesurer à lui. https://www.salomon.com/fr-fr/shop-emea/product/qst-blank-lg8037.html#color=63369 Le site officiel si vous voulez de la comm' et d'où j'ai tiré quelques infos.

-défauts: le poids, est correct mais je préfere + light. En entrée de petite courbe, nerveuse : c'est peu réactif même si ce n'est pas le programme. Enfin, il n'a pas un flex des plus joueurs comme un CT3.0 de Faction ou un JJUL d'Armada.

-qualités : c'est un freeride performant! Son programme est sexy, avec un flex qui permet tout de même du FSBC, une stabilité remarquable quand on va vite en dehors ou sur les pistes. Le cambre étendu donne une accroche suffisante sur neige dure. Il déjauge tres facilement. Sa portance est top. Relative polyvalence



Pour le détail du test, lire la suite.



  • Historique Salomon, fondée en 1947 à Annecy en Haute-Savoie, (personne n'est parfait) est une firme française. En 1997, Salomon est racheté par Adidas puis par le groupe Amer Sports en 2005. J'ai connu la gamme QST surtout via les Bon appétit et quand je me suis intéressé aux programmes de cette gamme, il en est ressorti que le QST 106 était plutot un ski de tous les jours, plutot sur un programme "européen" et utilisable de temps en temps si la poudre tombe. Le QST 118 est le gun des grosses lines et de la big mountain, trop exclusif pour doper les ventes? Le QST Blank 112 est donc apparu sur la saison 2022 pour faire le gap.

    Chris Rubens et Stan Rey qui ont aidé au développement du ski (https://www.youtube.com/watch?v=bSK-f5ES0i4&ab_channel=SalomonTV les gars savent globalement de quoi ils parlent) le trouvent "d'avantage rigide, avec un tail qui donne confiance, et un nose qui adore déjauger dans la pow"



  • Contexte , Ski testé, lors d'une journée "freeride" organisé par le Club Valthorens et Romain Raisson de Salomon, avec la participation de Tony Lamiche et Timy Theaux, comme guide pour la journée (photo 9), et c'est pas fini : déjeuner offert avec au programme meme la part de tarte aux myrtilles (photo 10), et c'est pas fini, test de matos MTN ou QST au choix(photo 8) (j'ai évidemment gardé les Blank toute la journée), et c'est pas fini : poudre froide tombée la veille, et ciel bleu ce fameux 4 avril(dernière photo)! oui j'en garde un bon souvenir, mais je vais essayer de rester objectif :-)



  • Condition du test : sur une journée ciel bleu powpow 30 cm minimum avec fixations : S/LAB SHIFT 13 MN. Je portais des chaussures Strider 130 de Nordica. On est passé sur des pistes également en transition. On était un groupe nombreux, donc beaucoup de latence avec les mesures de sécurité de groupe, mais on a quand meme fait deux fois du D + sur 200 puis 350m. On a pu tester sur des pentes globalement inférieur à 30° vers le col de Thorens, mais aussi des petits vallons plus engagés et notamment des passages techniques et plus pentus sous Boismint. Pas de forêt ni de park, mais des petits sauts de cailloux, et du natural feature pour les sensations en l'air. Mon poids est de 77 kg et taille 1m83. Les fixations étaient montées en position centrée -2cm. Je sers à 11 de DIN.



  • Fiche technique :

-Double Sidewalls : pour plus de stabilité

-Cork Damplifier : également pour plus de stabilité. c'est du liège qui absorbe trois fois mieux que le Koroyd. (on est content de le savoir). "Son utilisation dans la spatule du ski permet + d’absorption des vibrations et d’amorti tout en gagnant en légèreté".

-carbone C/FX aux extrémités : apporte de la puissance. Ce sont des couches de fibres composées de carbone et de lin tissés ensemble. "Elles associent la solidité, la stabilité et la légèreté du carbone aux propriétés d’amorti supérieures du lin".

-taille 186

-rayon de 17 m  (16m en 178cm, et 18m en 194cm)

-poids : 2,220 kg ( en 178 il fait  2,0 kg et en 194 il fait 2,4 kg)

-Noyau : peuplier

-Construction sandwich intégrale

-Renfort fixation en Ti  : Insert en titanal de carre à carre sous le pied qui court sur toute la longueur du ski,--> "plus de puissance et meilleure accroche sur neige dure"

-shape twintip directionnel

-petit cambre classique, avec deux longs rockers (cf photo 1 et 3). en nose 28% de rocker et en tail 25 % 

-Spatule nose à 139 mm (cf photo 5 et 6)

-Spatule Tail à 128mm (cf photo 5 et 6)

-patin : 112mm (plus mince White Walker d'Armada à 116, similaire au CT3.0 les plus récents, et supérieur au Sender de Rossignol)




  • Sur trafolle : on s'échauffe de bon matin, Timy Théaux nous juge. On se sent sous pression. Je m'habitue vite au ski, mais je dois rapidement fléchir et appuyer languette pour montrer que je controle. On ne peut pas se laisser dériver  jambe raide sur cette première descente. Mes impressions : le rocker est adapté. On se sent stable, on ne subit pas le relief. Je prend rapidement de la vitesse. On ressent d'emblée le potentiel d'agressivité, et le caractère freeride.  En terme d'accessibilité : il faut être skieur confirmé, et avoir des quadriceps. On va subir le ski si on ne lui rentre pas dedans. Le ressenti assimilé, il ne demande qu'à performer dans les variations de terrain. On restera en position alpine et les rockers font le travail



  • Sur Poudre : La flottaison est excellente. J'adore profiter des patins à 120, mais quand on a le meme plaisir avec un poids alléger et un patin à 112, je suis preneur! je suis plutot fan d'un programme FSBC, et je m'interesse beaucoup aux modèles suivant :  CT3.0WhiteWalker et JJ ultralight d'Armada; et ici on est sur un sérieux concurrent! On ne s'enfonce pas, le skie demande à vivre et conserve de la vitesse meme si on n'est pas à cul sur nos premières traces dans de faibles pentes. Etant en groupe, je met du temps avant de tout envoyer, mais la satisfaction est là : dans les 30 à 40cm dans les vallons, je met des grandes courbes et le plaisir est décuplé! on est stable, on est confortable, on est agressif avec de la réactivité sous le talon. Ça déjauge très bien dès que je me suis emporté et que je suis trop en position alpine, pas de tête pied surprise . Concernant les réception de drop: je n'ai pas fait de folie, mais le long du lac du Lou, tous les petits cailloux à sauter de 1 à 2 m  que j'ai pu prendre étaient un régal : on rebondit, on ne coule pas, en position alpine ça déjauge en controle  , le programme est validé



  • En Freerando : on était nombreux (photo 12, 13, 14), donc pas mal de latence, et peu de dénivelé. On a quand meme fait deux fois du D+ sur 200 puis 350m. (Les peaux étaient également pretées pour l'occasion, merci Romain). Le dénivelé s'avale facilement. Moi qui fait rarement 2000 de D+, ici on a pris le temps de discuter et faire les photos. En 186cm les conversions ne sont pas idéales, mais ça passe. Je ne suis pas fan de l'unique cale des Shift, j'aurais préféré une deuxieme surrélévation, mais ce n'est en rien la faute du ski! Alors certes on a 2,2 kg à chaque pied, mais le programme freerando reste parfait pour des approches allant jusqu'à 600 ou 800 de D+. Avec de la condition physique et de la motivation, je me vois faire 1200m sans probleme. 




  • Sur piste :  Sa maniabilité n'est pas évidente au départ, mais dès qu'on lui rentre dedans et que veut imposer les genoux de slalomeurs au rayon de 17m, on ressent le ski. Il est évidemment plus adapté à des grandes courbes, où là on sent que le ski renvoie de l'énergie dès la moitié de la courbe. Toutefois, un bémol en petite courbe, où la nervosité n'est pas au rdv. Le passage carre à carre est lent ( c'est bien normal) et il y a également de la latence quand on veut enchainer les gros coup de talon.  On a une belle surface de cambre, mais les appuis restent précis quand ils sont continus, pas lors de variations de courbes à répétition. Je n'ai pas testé le ski sur neige très dure ni glacée. Enfin, à haute vitesse, la spatule avant tape très peu. C'est positif!



  • En park : je n'ai pas pu testé. Néanmoins sur les cassures de bord de pistes, un 360 se tourne facilement, bien que j'ai connu moins encombrant en poids et en taille. Sur le peu de temps passer en l'air, le ski est plutot équilibré, bien que j'aurai préféré qu'il soit d'avantage monté plus proche du centre.  En Switch, la spatule arriere et le rocker arrière rendent les choses agréables. On peut carver en switch avec du plaisir. En terme de Butterabilité : le ski se déforme progressivement, et il renvoie une sacrée énergie! J'ai eu tendance à faire des Nollie 360 facilement en ne m'engageant qu'à 75%. Je ne shrederai pas toute la journée avec cette paire de ski QST Blank, mais apres une matinée de poudre, je passerai volontiers par le park en fin de journée. Cela me semble acquis comme programme



  • Style : La semelle claque, c'est à noter ( photo7)  Le shape ressemble à un ski de prorider, avec la spatule en tail typique signature QST de Salomon. Le topsheet est sobre blanc. .. 



  • Prix : 800 euros, aouch.



  • Pour la note, je met un 8/10.  Mes critères ne sont pas les mêmes que ceux fixés par le test skipass. Effectivement l'accessibilité pour un ski à 112 au patin, c'est difficile de juger quand on n'est plus débutant.... je pars de 10=la perfection. Ici je met 10-1 =9, car la limite du programme du ski est son poids : avec 200 ou 300 g en moins il me ferait véritablement rêver pour exploiter du FSBC. Puis je met 9-0,5= 8,5 car j'aurai préféré une ligne de cote plus polyvalente pour la nervosité en petite courbe. Enfin je met 8,5-0,5=8 car il n'a pas un flex des plus joueurs.

C'est un ski superbe, que je recommande pour charger et performer! J'apprécie son programme polyvalent et si je devais faire une étape du FWT Qualifier je pourrai prendre ces skis. Ils ont un caractere plus freeride que FSBC, et restent interessant dans les deux registres.

Pour qui ?

Le freerideur de niveau avancé à expert plutot que le freeskieur. Plutot le profil Max Hitzig que Finn Bilous

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