Profil du testeur :
26 ans | 1,68m | 70kg | Confirmé / expert Taille testée :
170 Conditions du test :
Durée : 2 mois | Météo : variable | Neige : variable
Ces skis n'ont plus aucune preuve à faire. Encensés par la critique, adoptés par de très très nombreux slalomeurs, Rossignol à sorti ici un ski extrêmement bien né.
L'idée, c'était de transposer un noyau extrêmement nerveux et performant avec un beau sandwich titane, dans les lignes de côtes carrément magiques des R9S Oversize, qui font le bonheur de nombreux skieurs depuis 2009. Rajoutez une spatule aussi inutile qu'originale, secouez bien, et vous obtenez un ski aussi facile que diaboliquement performant, reconnaissable entre tous, et qui est rapidement devenu une référence dans le monde du slalom.
Il y a quelque chose d'évident dans la prise en main de ces ski. Les lignes de côtes Oversize, à mille lieux des lignes de côtes FIS de la marque, mettent tout de suite en confiance par les appuis instinctifs qu'elles suggèrent. Les entrées de courbes sont ainsi très naturelles, et on garde une "porte de sortie" instinctive sous le talon pour déraper et freiner qui est absente de la version compétition de ces skis. Et ca change tout.
On apprends bien plus facilement à se "jeter" en entrée de courbe, à lever haut la jambe intérieure pour prendre un maximum d'angle et appuyer au talon pour chopper la relance...
Car le reste du ski n'a rien à envier aux spatules estampillés FIS de la marque.
Ce sont des skis extrêmement nerveux et performants. Les entrées en courbes sont d'une précision redoutable. L'accroche de ces skis est excellente, et la relance... La relance est d'une violence rare, un vrai coup de latte dans le derrière qui vous poussera à sauter comme un cabri entre chaque virage.
Si vous leur rentrez dedans, ces skis ne cesseront jamais d’accélérer.
Finalement, le seul endroit où le SLTI pourrait me sembler moins performant que le FIS, c'est dans les entrées de virage, où l'accroche va être moins "franche" et moins "méchante". Mais c'est un mal pour un bien, car cela permet moult approximations, improvisations et autres fantaisies, que le FIS sanctionnerait immédiatement.
Ce qui est fort agréable pour apprendre et pratiquer le slalom, mais surtout indispensable pour qui voudrait skier tous les jours avec comme l'excellent ski de piste qu'il est.
Et c'est là qu'il fait toute la différence avec son grand frère.
C'est un ski extrêmement polyvalent.
A petite vitesse le ski est tolérant et agréable. On enchaine petits et grands virages avec facilité.
A mach 12, on est surpris par la stabilité de ces skis et, tant que les appuis restent maitrisés, ces skis restent très performants en grande courbes. De toute façon, la relance est suffisamment réactive pour être présente dans des courbes 2 fois plus grandes que le rayon du ski. Mais leur grande rigidité rend tout cela vraiment naturel et efficace quand on prends de la vitesse. Du coup, et malgré une glisse moindre, on peut aussi faire du superG avec, d'autant plus si vous les avez pris en grande taille.
Attention, pas question de mettre un coup de latte dans le ski extérieur un fois posé sur l'angle à plus de 100km/h. Vous risqueriez fort de vous écraser sur votre ski avant de partir dans le décor comme avec n'importe quel vrai ski de slalom. Mais on peut tout de même engager très fort avec. Et tenir la dragée haute à de vrais compétiteurs.
Finalement le seul gros défaut de ce ski est sa spatule slantnose dont les protections viendront perturber la glisse en neiges plus molles ou plus légères, et qui condamne définitivement ces ski à une utilisation sur neiges dures ou bien travaillées (on se souvient que le R9S Oversize de 2009 passait étonnamment bien en neiges légères voire un poil profondes). Ce ne serait pas bien grave
si le phénomène ne se produisait pas sur des pistes tout simplement un peu chaudes ou en mauvais état : plein angle, la protection de la spatule du ski extérieur vient parfois freiner violemment vos ardeurs...
Reste que ca donne un style inimitable au ski, mais vous voilà prévenus.
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