Toujours la même journée de test de skis Elan, comme un autre test posté sur un ski de piste (Primetime 55).
Mais midi est passé, on a pris 5°C et la neige s’est transformé.
C’est terminé le test des skis de piste, j’en veux un tranquille pour l’après-midi. Le gars veut me passer le même Wingman que j’ai mais en plus grand mais j’insiste pour tester le Ripstic. Ils l’ont en 96 et ça m’a l’air pas mal pour cette après-midi. Ils ne l’ont qu’en 180cm ; pour mon mètre 72, ça va être bien…
Comme maintenant une grande partie des skis Elan, et en raison du système Amphibio, on a un ski gauche et un ski droit.
Dubitatif sur cette paire, où je pense avoir du mal à comprendre l’intérêt, je les chausse quand même correctement.
Il est où le ski, il est où ???? La dernière fois que j’ai testé un grand ski, c’était physique et lourd, mais le Ripstick est léger ; on croirait un ski de rando.
Pour l’accessibilité, peut-être en raison de l’Amphibio ça peut être le ski de tout le monde. Tu veux tourner ça tourne. En 88 au patin, ça pourrait être le ski All Toutain de Monsieur et Madame Tout le Monde.
Qui plus est, c’est souple et doux. Tu veux passer ta journée en mode « j’accompagne mon meilleur pote qui n’a pas skié depuis 30 ans », ça me semble le ski pour.
Mais attention, s’il est accessible et confortable au summum, il est également une redoutable arme de guerre.
Elan le classe dans les skis Freeride, mais avant de le tester un peu en bord de piste, faute de neige fraiche, il faut bien passer par de la neige damée et préparée.
Et là, pour la première piste, après 2 à 3 virages, arrivé en bas, je remonte et recommence immédiatement. Et là, je reste très surpris. Ça n’a pas bougé !
Le ski tourne aussi facilement en grand virage qu’en petit virage et surtout la neige est soit dure soit de la soupe.
Plus tard, pour revenir et ramener les skis (légèrement en retard), j’ai même pu découper des petites bosses.
Le Ripstick 96 se sent autant à l’aise sur la piste que de nombreux skis All-Mountain.
Toutefois, il n’est pas fait pour découper la piste.
Sur une des pistes de la journée, dès la troisième à vrai dire, je désire de sortir et d’aller un peu plus loin que les bords.
Sur ce côté, des centaines de skieurs sont passés, ça a gelé, fondu, regelé donc trafollée.
Généralement, ça tape, ça bouge, ça rebondit, mais là, rien de tout ça. Quasiment aucune différence avec la piste transformée. Ces skis traversent la neige trafollée avec une facilité et une aisance déconcertante. C’est tellement délicat que j’ai l’impression de vivre cette session à l’extérieur de moi tellement ce ski n’est pas usant ni fatigant.
Je continue, je rebondis, à gauche, la bosse, je retombe une autre que j’avais pas vu, à droite, « Il est où le bonheur, il est où ? » : Il est là !!
Mais vite passons à autre chose. Il me faut trouver de la neige plus ou moins fraiche.
Je suis mon fils de 10 ans (qui fait partie du club de freestyle/freeride de la station) qui m’emmène alors entre deux pistes, dans une zone peu fréquentée car avec beaucoup de rochers et quelques falaises. Il connait bien la zone je le suis.
Le Ripstick prend alors toute sa dimension. Il tourne court, long et reste toujours au dessus des 10cm de neige assez fraiche. Bref, il vole.
La piste revient trop vite.
Je ne suis pas un grand spécialiste de Hors Pistes et le petit passage n’était pas hyper engagé. Je pense cependant que le patin est trop juste pour une utilisation plus poussée dans al poudreuse.
J’ai adoré le Ripstick en 96 mais j’ai du mal à le noter. Cependant, je vais noter l’émotion qu’il m’a procuré. J’étais heureux d’être dessus et j’avais l’impression de super bien skier.
Il tourne comme et quand on veut, il ne bouge pas à haute vitesse, il est léger et surtout il est doux avec son possesseur. Il ne le fatigue pas.
Donner ce ski à des skieurs débutants ou intermédiaires pourraient peut être les faire progresser plus rapidement que des skis « pourris ». A méditer.
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