Test Atomic Backland 78 2017

Les conditions du test

J’ai acheté les Backland78 autour de la période de Mars 2017, je l’ai ai skié depuis principalement pour faire du ski alpi, ou pour faire quelques couloirs en fraîche quand je n’ai pas de paire free-rando sous la main. Sur cette longue période je les aurai donc skié toutes neige, toutes pentes, en général entre 1000 et 2000m de D+. Ils sont montés en Dynafit Speedturn 2.0, très classique pour le programme, c’est cependant l’une des plus importantes limitations de ce ski pour moi car déchaussage intempestif qui m’oblige à bloquer les butés avant si je sais que ça va skier un peu fort ou qu’il ne faut pas déchausser.

Le ski, sa finition

Le backland78 était l’entrée de gamme en rando chez Atomic cependant la qualité et la finition du ski sont excellentes, on n’a pas l’impression d’être sur du bas de gamme. Le ski présente une construction hybride, cap sur les extrémités pour faire des économies et avec une partie champs droits au niveau du patin pour tout de même avoir une bonne transmission des appuis. Le ski dispose d’un rocker avant, doublé d’une spatule bien relevée et assez large comparée au patin. La contrepartie de la spatule large et d’un patin assez fin c’est qu’on se retrouve avec un ski bien taillé avec un rayon assez court, même dans la taille « longue ». Le Backland78 dispose d’un vrai cambre, assez haut d’ailleurs, cela devrait permettre un bon comportement en conduite coupée et un bon dynamisme. Pour le reste pas de gadgets ou fioritures, le topsheet est classique et sobre.

Le ski sur la neige

Pour moi un bon moyen de connaitre la vraie capacité d’un ski c’est le tester sur du béton. Même les skis les plus mauvais peuvent faire illusion dans de la neige douce, voire de la poudreuse, sur le dur c’est impossible. Du coup la première sortie de ce Backland78 a été faite sur piste, en neige de printemps gelée du matin. Ce fut une excellente surprise car malgré son programme pur rando, il a une vraie tenue sur la carre. On notera que s’il tient bien la conduite de courbe, il ne se passe pas grand-chose en termes de relance en sortie de courbe, même en appui talon. Cependant vu le programme du ski ce n’est pas franchement un souci. Dans l’ensemble ces performances sur neige dure permettent d’aborder n’importe quelle rando tout en sachant que son matos ne nous laissera pas tomber pour peu qu’on le prépare correctement.

En neiges transfomées ou poudreuses la encore le Backland78 m’a impressionné par l’efficacité de sa spatule. Même dans une taille relativement courte (176cm) il me permet de skier assez vite et fort dans les tas de soupe sans trop réfléchir. La spatule fait le travail, reste au-dessus si nécessaire, taille dedans quand il faut. La limite étant un patin assez fin qui fait que si les conditions deviennent un peu profondes on se retrouve à faire le hors-bord avec une spatule qui sort mais le reste du ski un peu en dessous, pas dramatique non plus car en général je choisis un autre ski pour ces conditions.

Lorsque l’on doit tricoter et faire des virages serrés son cambre très marqué aide le skieur avec un bon dynamisme, il offre une vraie réaction d’appuie si on lui rentre dedans alors qu’en conduite coupée il ne relance pas ce qui est assez surprenant. C’est le seul ski de rando pure que j’ai et que j’ai testé, ma base de comparaison étant faite sur de vrais skis (FIS, Freeride), mais chaque fois que je monte dessus je le fais avec plaisir car je sais que je vais quand même m’amuser avec à la descente.