Test Armada jj 2010

Après les 2 ans de bons et loyaux services des mes Duret Mountain SL en 177, j'avais envie d'explorer d'autres sensations, disons, plus ludiques. J'ai donc craqué en tout début de saison (à l'époque où seuls les glaciers sont ouverts...) pour une paire de JJ, suite aux tests sur skipass il faut bien l'avouer.

Suite à une saison passée avec les JJ, utilisés en toute condition de hors piste, je ne pense pas revenir en arrière vers des skis plus "traditionnels" (j'ai pourtant dû rechausser les duret pour faire tester les JJ avec ma douce lors d'une journée de poudreuse mais ça ne m'a pas fait changer d'avis ;)).

Ses points forts sont bien sûr dans les conditions de neige "molle" : poudreuse de légère à bien lourde et la trafollée plus ou moins profondes, bref les conditions marrantes (bon y en aura toujours pour dire qu'ils aiment la croute regelée, chacun son plaisir...). En vrac :
+ il **pivote** tout seul même quand on ne va pas vite, parfait pour le ski en fôret : les skis ne tournent pas ancrés dans un rayon de courbure. Il faut du temps pour s'y habituer (on ne fait pas le même genre de courbe solide qu'avec un ski freeride bien rigide comme les duret) mais en jouant sur l'équilibre avant-arrière y a moyen de varier entre pivotement pur et conduite de courbe
+ il est d'une stabilité hallucinante (je parle bien de neige molle et profonde), qu'on se prenne des tas de neige, des bosses ou des mouvements de terrain imprévus, ils rattrapent tout. Faut pas compter non plus apporter le tuba, il ne sert à rien, la spatule reste toujours en surface (même avec cette maudite poudreuse lourde que mes Duret détestait avec la spatule qui enfourche au moindre appui avant...), et avec mon gabarit je peux même me permettre de me mettre en gros appui tibia sans que ça gêne
+ il va très vite (en tout cas par rapport à mes Duret), au début ça surprend : prendre un virage ne suffit pas à ralentir, il faut vraiment se mettre en travers, ce qui est d'ailleurs hyper facile avec ces skis
+ un bon équilibre sous le pied quand on est en l'air, et surtout un bon petit pop pour faire du freeride "saute mouton", le moindre mouvement de terrain est un prétexte à faire un saut. Par contre trop lourd pour moi pour l'instant pour s'amuser à faire facilement des rotations
+ ils demandent bien peu d'efforts à piloter ! Misère, quand j'ai rechaussé les Duret, j'ai eu les cuisses en feu en deux descente alors qu'avec les JJ ça peut durer toute la journée sans problème...
+ possibilité de faire du switch en poudreuse, c'est marrant...
+ sur piste ils sont utilisables du moment que la neige est souple : on se surprend à faire des virages carvés courts (sur piste avec les rockers, on a des patinettes de 140cm et un rayon de 13m), on passe plus de temps en switch qu'on marche avant, bref c'est pas la misère quand il faut passer par les pistes entre deux HP !
+ tout cela fait qu'on se sent en totale confiance et qu'on dépasse des limites qu'on s'était imposés avec des skis plus difficiles/moins rassurants

Les moins :
- ils n'accrochent pas très bien sur neige dur : faut de préférence éviter le hors piste sur neige gelée à moins de vouloir descendre juste pour descendre (ça arrive de se planter d'exposition ;))...
- ça ne rentre jamais dans ces s&#!$$!§£ de porte skis des télécabines :)

En bref :
Vitesse, stabilité hyper rassurante, maniabilité, flottabilité, facilité, des mots que je redécouvre à la lumière de cette nouvelle forme de ski : pour moi il y a aura un avant et un après les JJ (je ne sais pas si c'est l'apanage de tous les rockers), comme pour les skis paraboliques...