Test Armada jj 2015

Commençons par son point faible.

Sur piste, JJ est un beau bébé. Agile certes puisqu'on se plaît à le faire sauter d'une carre à l'autre, mais quand les pentes et les vitesses sont élevées il vaut mieux serrer les dents et vous accrocher parce que ça vibre. Janvier 2017, Serre Chevalier, -20°, pas de précipitation depuis un bon moment. Une piste noire un peu isolée paraît lisse comme un billard. Tout droit chronométré à 100km/h+... Une fois mais pas deux, je me rappelle encore du bruit de drapeau balayé par le vent que faisaient les spatules.

C'est plutôt quand la sensation de flotter sur l'eau survient qu'on se rappelle pourquoi on l'a chaussé. Et elle survient dès que la fraîche tombe du ciel, comme elle est tombée la semaine dernière.

La Plagne, fin de matinée à l'ouverte le 16/12/17, il neige encore. Il fait blanc, il y du brouillard, et il y en a surtout qui ne garaient pas la voiture à 5h30 du mat et qui se sont levés plus tôt; puisque c'est déjà bien tracé. Qu'importe, les premières lignes entre les sapins s'enchaînent sans forcer, on aimerait même y aller bien plus fort tant on sent que les deux ski obéissent et pivotent autant qu'on le leur demande. Aucune excuse si vous tapez un arbre avec ça aux pieds! Ahhh, et essayez de le noyer, vous m'en direz des nouvelles :D

La Clusaz, mars 2016. Tempête depuis 2 jours, Balme fermée cause vent et 0 visuel. Plus bas, les pistes n'existent plus et les JJ s'emballent, le double rocker avant et arrière écrase tout ce qui passe. On va chercher le terrain un peu accidenté, le moindre relief, saut et petit pillow du coin, et on veut y rester jusqu'à la nuit. Ces 4x4 sont ici chez eux et ça se sent! Sans conteste la meilleure sortie de ma vie.

Un ski qui vous donnera envie de progresser et d'aller plus loin dans votre pratique, puisque vous ne lui trouverez quasi aucune limite en poudreuse.

Bref, une arme pour les grosses conditions de type paralysie du pays.