Test Untrakt obsidian 3L 2024

Cela faisait longtemps que l'envie d'acheter un "ensemble" 3L très orienté ski trottait dans ma tête, le problème restait le budget. Oui les industriels se touchent depuis le COVID, les tarifs ont explosé. Justification ? Aucune ! Pour info ma première veste hardshell de 1999 m'a couté l'équivalent de 70€, aujourd'hui c'est de l'or en barre. Bref c'est un autre débat... Il m'arrive de passer au vieux campeur, de regarder les étiquettes, j'ai les mains qui brulent, les yeux qui pleurent et la tirelire qui fond.

Alors Untrakt, ca vaut quoi face à la concurrence ? Marque totalement inconnue au bataillon, jamais entendu parlé de cette firme, les idées les plus loufoques trainent sur la toile à son égard, il se murmure pleins de choses, j'en ai donc profité pour tester...

Les infos générales sur le test : 

J'ai adopté le système 3 couches pour la quasi totalité de mes activités outdoor depuis plus de 25 ans (ca fait toujours aussi mal de l'écrire), j'ai donc réalisé ce test de la même façon à savoir une couche près du corps le plus souvent intégrant de la laine, une couche thermique (pas pour le pantalon hors conditions météos très dégradées avec un short thermique D4) et une couche 3L imper respi.

Le fut : 

Je suis ravi de mon, mes anciens pantalons, un windy summit de chez Vertical et un mammouth assez light pour essayer de suivre les copains qui bombent en ski de rando, près du corps. Ces deux pantalons ont deux défauts majeurs, premièrement ils sont vieux (donc un peu fatigués) et deuxièmement il sont noirs. Ce détails totalement anodin pour la majorité des skieurs, ne l'est pas pour moi. Je skie essentiellement dans les Pyrénées, où le soleil est présent voir très présent, surtout sur les versants français. Et surtout dans le 66 (ici on dit la catalogne, remarque on dit aussi chocolatine...). La couleur noire capte la chaleur avec une facilité déconcertante et 

Les accessoires : le pantalons a plusieurs passant à ceinture ce qui est très pratique, mais le plus (qui est devenu la norme sur un pantalon de ski contemporain) c'est les doubles scratchs de part et d'autre de la taille pour ajuster le tour de taille à l'utilisateur qu'il soit en mode bodysummer ou fat croustiflette. Il possède également une double bretelle très bien conçue, puisqu'elle peut être utilisée avec ou sans la jupe de protection neige. Deux grandes poches sur les cuisses, que j'utilise peu parce qu'elles ont tendance à stocker trop de choses. 

Je n'ai pas pesé le produit, mais il est peu lourd. Coté résistance, plusieurs chutes durant la saison passée, et quelques passages très trop près des arbres n'ont laissé aucun accrocs.

Tissus type kevlar au niveau des chevilles, très utile contre les coups de carres, aucun impact durant la précédente saisons.

Fausses conditions pluvieuses : 

Quand j'ai reçu l'ensemble, je me suis fait chambrer par les copains (a ce prix, et personne ne connait la marque, c'est sur, c'est nul comme matos), du coup, je me suis douché avec l'ensemble. Constat, même si quelques parties ont fait buvard (dessus des épaules, cuisses) aucune goutte sous la veste.

Conditions en ski de rando : 

On va pas se tirer les cartes entre gitans, ce matos n'est pas spécifiquement conçu pour la pratique du ski de rando, mais contre toute attente, il fait le job et plutôt de façon surprenante. Disons que si vous faites de temps en temps de la rando, ca passe sans problèmes, les immenses ventilations sont capables de gérer l'évacuation de transpiration, 

Conditions en ski alpin : 

Il est conçu pour, donc foncez, le pantalon a deux aérations latérales intégrales (sur toute la longueur du pantalon) de larges jupes pour passer les bottes, des pares neiges au niveau des jupes, une braguette pour le petit coin, une poche arrière (que j'utilise peu)

Conditions freeride : 

Peu ou pas adepte des jupes pare neige, j'avoue les avoir testé en condition grosse poudre et c'est pas mal. Elles se fond et se défont sans difficultés, elles bloquent la poudre en cas de roulade dans la puf.

Toutes autres conditions : 

Si vous pratiquez la raquette, ca matos est adapté, en revanche si vous pratiquez d'autres sports outdoor, je mettrais un petit bémol sur sa capacité à s'adapter à toutes les conditions d'utilisation. En effet, 

L'entretien : 

C'est pas compliqué, perso 40j de ski par saison donc au bout de 20j je lave l'ensemble en machine avec du Granger XXX, je laisse sécher, je le passe au sèche linge pour le chauffer un peu, et puis je l'étend à l'abris dehors en pshitant un peu de solution imperméabilisante granger sur les points saillants (épaules, cagoule) comprendre les plus exposés.

Comparaison à d'autres ensembles imper respi : 

Je ski avec des pots qui ont tous leur ensemble, donc, le premier élément de comparaison va être celui in vivo face à la concurrence, aucun élément notable à signaler ni positif ni négatif, y compris face à des ensembles frôlant le millier d'euros.

Conclusion : 

30j de test la saison passée, à ce tarif (promo), je n'ai pas trouvé aussi bien... Les prodits D4 sont de mieux en mieux, l'année dernière il y a eu une grosse série de promos, c'était kifkif. La couleur bleue claire me plaisait beaucoup et je la trouve très sympa bien qu'un peu salissante.

Conflit d’intérêt : j’achète l’intégralité de mon matériel outdoor, la plupart du temps d’occasion neuf sur LBC ou Vintud. J’ai un budget réduit depuis le divorce (plumé comme un poulet). Je ne fais aucune pub, quand c’est nul je le dis et j’explique pourquoi et quand c’est top, pareil…

Infos sur le testeur : Pratique occasionnelle du ski de 4 à 20 ans. Depuis 10 ans je skie 30 à 40 jours par saisons (ce qui pour un mec de la ville est déjà beaucoup) dans plusieurs massifs (toute la chaîne pyrénéenne France Espagne Andorre) et une partie des alpes (Vercors, tarantaise, beldonne, chartreuse) 6h/jour, jamais moins, je ne skie pas au bar… Gabarit moyen, 178cm pour 75kg, plutôt athlétique pour mon âge, prof lib donc croisés impossible, préparation physique générale hebdomadaire, un peu de vélo et de course à pied. Pas le meilleur skieur du monde, pas le plus technique, pas non plus le plus puissant (des compas plutôt secs) mais un excellent feeling avec le matos et très observateur. Comme j’ai étudié le marketing, ce n’est pas très compliqué de déceler les failles des industriels dans leur volonté de vendre un produit, même peu convainquant. Je n’entame aucun débat technique ou scientifique sur la toile. Les interlocuteurs étant le plus souvent convaincus, peu convainquants, avec un discours idéologique qui colle le plus souvent à la doxa du support. Je donne un avis, rien de plus. Savoir qui écrit quoi est tout aussi important dans le processus décisionnel d’achat (puisque les lecteurs lisent les avis dans le but de s’informer) que l’avis en lui-même…