Je me suis offert un montage Skis 104 au patin / Salomon Shift / Peaux pour me remettre au gout du jour. Ce montage fait 100g de moins que celui que j’utilisais jusqu’alors (86 au patin + dynafit ST) et se veut plus adapté à mon programme.
Le programme du bonhomme justement : 2/3 rando de plus de 1000m D+, de la station, du freeride et tout plein de freerando à 300/800m D+. Les chaussures utilisées avec sont des dynafit titan (avec les 2 jeux de semelles, piste et rando). Pour le damé injecté j’ai une paire de SL.
Le manuel d’utilisation est compréhensible, en même temps ce n’est pas compliqué et le fonctionnement est expliqué par des inscriptions sur les fix. Je règle à la taille des chaussures et le din pour pouvoir déchausser tout pareil que sur des alpines (8) avec un simple tournevis. En plus il faut régler la hauteur de la plaque de friction (même tournevis). Si tu dois le faire en pleine session et précisément, ce sera plus simple à 2 parce qu’il faut que la chaussure soit enclenchée (je me vois mal en chaussettes, à genou pour faire le réglage). Je manipule un peu le passage du mode descente/montée à l’avant, c’est bon ce sera simple à faire en condition, idem pour le blocage des stop ski. Le déblocage est plus particulier (on entend bien le “clac” !!) et demande les 2 mains.
Après le test descente
La première journée s'est faite sur piste avec semelle piste. J’ai passé 5 ans avec des low tech sur mes skis à tout faire, eh ben c’est con mais ça m’a fait du bien d’entendre le bruit de la talonnière d’alpin qui s’enclenche. C’était jour blanc, 1er de la saison, station inconnue, nouveau matos... J’ai dû regarder pendant 2 virages max comment ça fonctionnait et puis go, en toute confiance. Les sensations sont bien les mêmes qu’avec une alpine.
Une autre session dans une station bien connue avec les semelles rando m'a donné les mêmes sensations, et là j’ai pu envoyer ! Les fixs travaillent effectivement avec les skis dans les courbes. Pas de chute, pas de déchaussage intempestif.
Enfin le test montée
Des petites montées de nuit à la frontale (300/400m D+) ou au clair de lune. Il n’est pas si simple de bien positionner la chaussure en face des pins tout en appuyant sur l’avant de la fix avec le bâton, la première fois. A la 5e c’est déjà beaucoup mieux, mais je n’ai pas super envie de le faire de suite au milieu d’une pente raide et glace...
Dès la 2e sortie, les stop ski se sont débloqués seuls 2 fois du même côté, ça fait un bon frein d’un seul coup. Peut-être de la glace dans le système, ou pas. C’est simple à remettre d’un coup de talon mais pénible. La cale de montée est facile à mettre en place avec le bâton, pour moi elle est à la bonne taille (j’utilisais rarement la 2e cale avant).
L’impression c’est que l’on a des vraies low tech, même pivot sur la chaussure, pas de poids soulevé à chaque pas.
Le passage en mode descente est très simple sur l’avant de la fix, finalement il se fait à une main au niveau des stop ski, tout ça avec les gants. Je ne trouve pas ça plus compliqué que sur les dynafit (avec stop ski aussi) où il fallait faire tourner l’arrière en maintenant les stop ski appuyés pour passer en mode marche (à deux mains donc). Alors oui, il faut déchausser, j’m’en fout, je ne sais pas enlever les peaux sans déchausser !
Conclusion
Même sensation que des alpines à la descente. Même sensation que des low tech à la montée. Montage complet plus léger que le précédent grâce à l'allègement des skis. Adaptées pour des skis larges. Pas de question à se poser sur la compatibilité avec des chaussures normés ISO (donc, pas pour certaine chaussure de pure rando/collant pipette). Si y en a qui osent (c’est à ça qu’on les reconnait...) dire qu’elle ne remplit pas son programme, c’est qu’ils n’ont pas tout à fait pigé le programme en question !!
La tendance existe pour les skis : même poids que ceux de rando d’il y a 5 ans, même performance que les lourds d’il y a 5 ans. Idem pour les chaussures : performance d’alpine avec poids, semelles et inserts des rando. Aujourd’hui on l’a pour les fix : même performance et sécurité en descente que des alpines ou fix à plaques, avec le pivot et la facilité de montée des low tech, le poids est intermédiaire entre fix à plaques et low tech. C’est bien ça laisse une marge de progression (pour le poids, faut dire que le bonhomme ayant perdu 5kg depuis la saison précédente les 700g de “trop” des fix c’est peanuts).
Je predis la mort des fix à plaques sans prendre trop de risques !
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