Toute la ligne Zero G a été revue pour la saison 2019-2020. Le Zero G 105, anciennement Zero G 108, a surement subit le plus de variation. L’ancien Zero G 108 est devenu assez populaire pour être un bon ski de rando freeride. Plutôt léger, rigide et stable dans le terrain ouvert. La contrepartie étant d’être toujours bien présent sur les skis et ils n’étaient pas forcément agréable à skier dans les terrains plus étriqués. Avec le Zero G 105, Blizzard a essayé de garder l’ADN freeride du 108 tout en le rendant un peu plus indulgent.
Pour cela Blizzard a revu la géométrie du ski et sa composition. On passe sur une construction ‘Carbon Drive 2.0’ qui est juste une évolution du ‘Carbon Drive’ du 108. L’idée est toujours d’avoir une structure carbone tridimensionnel autour du noyau bois mais ici la couche de carbone n’as pas été étendue sur toute la largeur du ski comme sur l’ancien modèle. Cela est sensé améliorer le coté joueur du ski et sa flottaison en poudreuse. La couche de carbone reste sur toute la largeur au niveau de la fix afin de garder la résistance et le transfert de forces. Le profil du ski reste assez similaire au 108, la spatule est un peu moins prononcée sur le 105 et les rockers ont été un peu plus allongés en spatule et talon.
En main:
J’ai donc ces fameuses cagettes carbonées en 180 cm et je les ai montées en ATK R12. La première chose qui saute au nez est la légèreté de la paire : 1890g et 1892g ! Le flex est plutôt rigide au patin avec un léger assouplissement de part et d’autre. On a un ski moins homogène que l’ancienne version mais ça reste plutôt rigide pour le secteur. J’ai monté la fix sur le recommandé a -7cm du centre, c’est donc très centré par rapport à ce que j’ai l’habitude de skier.
Sur le terrain :
J’ai dû les skier une quinzaine de fois entre fin Janvier et Mars 2020, puis pour finir la saison en Mai. Principalement en rando sur tout type de neiges et sur quelques retours piste en neige transformée. Je les utilise avec mes Tecnica Zero G tour Pro et je dois dire que le combo est des plus satisfaisants pour ce qui est du ratio poids/skiabilité.
A’ la montée le poids de la paire permet d’envisager des dénivelés conséquents sans se poser de question. Les lignes de cote assez droites permettent d’avoir une bonne tenue sur le dur. Ils basculent très facilement lors des conversions.
En poudreuse, j’ai pu les skier dans du 20-40cm et les spatules travaillent mieux que sur le 108. Cela a été encore plus ressenti dans les couloirs à 45-50 degrés, le ski est bien plus maniable ! La grosse différence pour ma part a été de corriger un peu ma technique en skiant de manière plus centré, en chargeant un peu moins l'avant du ski. Cette nouvelle monture est donc un peu moins directive, elle requiert moins d’énergie pour rester en surface et permet de skier sereinement peu importe la quantité de neige rencontré en rando dans nos alpes.
Là où ce Zero G m’a le plus plu est dans sa capacité à passer d’une neige à l’autre. Le ski reste d’une stabilité déconcertante et permet de skier comme un benêt sans se poser de question de ce qui va arriver derrière ! En neige crouté ou venté on garde le sentiment de contrôle et le ski reste joueur. Pour ma part j’ai rarement eu autant de plaisir à skier de la croûte ventée en grande courbe après une montée de 1200m. Sur la neige dure le ski a une bonne accroche et on se sent en sécurité. On peut facilement raccourcir la courbe, chose plus délicate sur l’ancien modèle. En neige de printemps c’est toujours aussi agréable.
Sur piste on pourra aussi apprécier cette accroche et il faudra quand même bien rester sur la carre afin de ne pas subir la légèreté.
Conclusion :
Cette nouvelle monture n’est pas qu’une version allégé ou plus accessible du Zero G 108. Ça reste un ski rigide et stable qui permet de skier de manière fluide en toute neige. Son évolution permet de varier plus facilement les courbes en jouant sur le centre de gravité. Le ski reste sécurisant sur n’importe quel terrain. A contrario, ça reste un ski léger qu’on ne pourra pas autant charger que le modèle précédent ou autre ski plus freeride. Il faut donc le considérer comme un ski de rando sur lequel n’importe quel skieur expérimenté prendra son pied peu importe les conditions.
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