Profil du testeur :
33 ans | 1,69m | 58kg | Expert Conditions du test :
ski de station printanier
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Merci Skipass ! Quelle chance de pouvoir compter parmi les testeurs privés de matériel de qualité !
Et spoiler alert, la qualité a été en effet au rendez-vous...
Ce TP a été proposé au début de saison, lors d'une belle première déferlante bien glaciale sur les Alpes. L'occasion était trop belle, je me suis inscrite à ce TP qui promettait chaleur et confort. Quelle bonne surprise d'être sélectionnée ! Manque plus qu'à souhaiter un nouveau coup de froid...
En attendant que le mercure re-dégringole, présentons les spécificités techniques.
Colombia propose une veste destinée aux "sports d'hiver", très clairement orientée pour le ski de station. La silhouette se veut élégante et cintrée, le look est soigné, la fausse moumoute de la capuche est fluffy à souhait. On ne dénoterait pas sur le dancefloor de la Folie Douce !
Elle est proposée en cinq teintes différentes. Je l'ai reçue en bicolore saumon anthracite, "dark coral / shark" comme disent les Américains. C'est très réussi, on flashe sur le blanc et on se différencie de la palette classique des autres skieurs.
La doublure est l'objet de toute la fierté de la marque : deux technologies sont utilisées, "omni-tech" et "omni-heat infinity", le résultat donne une isolation qui réfléchit la chaleur corporelle façon couverture de survie. On apprécie l'utilisation de produits recyclés pour le duvet synthétique.
Le souci du détail est poussé jusqu'à la petite protection de poignet intégrée. Les poches "chauffe mains" sont en polaire, douces et spacieuses. Mention spéciale pour l'immense poche interne en mesh, on peut y caser tout un bazar bien encombrant (moufles, etc). Range-téléphone à l'intérieur devant la poitrine, emplacement pratique pour le forfait sur l'avant-bras. Pare-neige clipsable. Je verse un peu d'eau sur le textile : parfaitement déperlant.
Je ne vous apprendrai rien de plus que la fiche technique du site de Colombia, passons vite au test en conditions réelles !
En pratique :
Je suis prête à prendre les paris : la saison a beau ne pas être tout-à-fait terminée, je pense qu'on aura battu tous les records de douceur... Lasse d'attendre une nouvelle offensive hivernale pour tester cette veste thermique, je profite d'un petit saupoudrage d'altitude : go à l'espace Killy ! Je choisis d'emmener la veste en ski alpin plutôt qu'en rando : pas de ventilation, encombrement et poids l'orientent clairement vers la station. Il fait chaud : je ne porterai qu'un t-shirt pour éprouver les qualités thermiques.
A l'essayage (sur T-shirt, donc) : c'est aussi réconfortant que d'entrer dans une grosse boule de coton hydrophile (probablement)... La coupe est enveloppante, elle descend en bas du dos et remonte jusqu'au menton, la capuche coiffe le casque, le textile est d'une douceur incomparable. Je l'ai reçue en M, ça taille parfaitement. Il y a encore la place pour une seconde couche (petite doudoune, polaire). Je n'ai pas l'habitude des manteaux cintrés, je dois bricoler la bretelle de mon DVA.
Par contre au bout de cinq minutes dans la file du téléphérique, à l'ombre et immobile : je suffoque ! Bravo Colombia, promesses tenues. Je tombe le bonnet, buff et moufles. Et dès la première descente, ça me parait évident : aujourd'hui ce sera superman, pleine vitesse et veste grande ouverte !
Crash test sur une faute de carre : je dévale une dizaine de mètres de glace, rebondissant de bosse en bosse et heurtant les lattes au passage, l'occasion de vérifier la résistance du textile à l'abrasion. Résultat : pas un accroc ni un impact, c'est un succès !
On débusque quelques versants encore poudreux mais faut pas rêver, pas de quoi mettre à l'épreuve la jupe pare-neige. La journée nous offre de jolies conditions printanières ensoleillées et une belle moquette de fin de saison. Je suis trempée, j'aimerai pouvoir ouvrir des aérations sous les aisselles et dézipper la capuche.
Petit coup de vent frais et salutaire en haut du glacier de la Grande Motte, qui me permet de le confirmer : la grande frileuse que je suis n'aura jamais froid dans cette veste.
Pour l'avenir : Le textile extérieur est bien robuste, comme ma grosse chute a pu le démontrer. La couleur est un peu salissante, mes carres laissent une trace sur l'épaule, mais ça part d'un coup d'éponge. En revanche, la dorure de la doublure semble plus fragile, surtout quand on transpire dedans.
En résumé : Toute cette technologie thermique fait de cette veste un produit de pointe : elle est destinée à un usage très précis et exigeant. Elle est orientée pour le ski de station en conditions hivernales engagées.
Je pense pour ces raisons que je n'aurai plus l'occasion de la porter cette saison : vivement l'hiver 2024 !
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