Rappellons les lignes de côtes de ces bestiaux : elles sont inversées, donc plus large au milieu, soit 125-135-133-134-120. De plus le cambre est inversé, donc le ski est en forme de banane vu de côté.
On est clairement en face d'un ski d'exception, d'un messager du futur.
Je remercie Edouard qui m'a permis de les tester.
Les conditions de neige étaient mauvaises, et mes Gotamas eux mêmes étaient pénibles dans la neige mouillée et tracée (105 au patin pourtant).
Par contre les ARG...
C'est de la folie furieuse : aucun effort, pas besoin de se mettre à cul (1m85 montés centrés pour mon gabari ça ira) et on déjauge ! C'est comme si la mauvaise neige devenait une belle poudreuse...
Attention, je suis passsé il y a longtemps aux Fats, sur Pocket Rocket puis Scratch BC puis Gotama, mais là la sensation de flottaison dépasse tout !
Le plus impressionnant est le passage en switch : immédiat, encore plus facile que sur piste ! Vraiment très très très très impressionnant, et je n'ai pu retenir un cri de surprise devant la facilité de la rotation à plat dans la poudre qui rappelons le était lourde !
Comportement : le ski est sain, et ne demande qu'à rebondir sur toutes les surfaces qui se présentent avec un très bon pop. On sent qu'il a envie de prendre l'air bien haut.
La flottaison bien entendu est dantesque : impossible de couler des pralins pareils...
Revenons sur piste pour finir l'essai : et bien... on dirait des snowblades ! C'est à dire que l'on ne ressent pas du tout la longueur, le ski est bien maniable, on peut très facilement effectuer des virages dérapés pour se freiner un peu entre deux "touts droits". Donc : c'est POSSIBLE de passer sur une piste. Par contre oubliez toute idée de carving : pour avoir tenté une amorce de virage coupé, je me suis retrouvé dans la seule situation où les ARG m'ont mis en difficulté, avec gamelle évitée de justesse. Méfiance donc, sur piste on pense avoir a de la longueur, mais en fait on a qu'un snowblade. Adaptez votre ski en conséquence.
Au final : avoir les ARG au pied c'est un peu comme piloter le Faucon Millenium de Han Solo : c'est gros, ça va vite, ça fait des trucs de fous, et ça ne ressemble à rien. C'est assez déreangeant d'avoir des skis avec une telle géométrie aux pieds tout de même, il faut un temps pour s'habituer à leur vision et à l'idée même des lignes de côte inversées.
Conclusion : Allez, j'en veux bien une paire, et je suis certain qu'on peut s'en servir plus que 3 jours par an, si on n'a rien contre les Straights sur piste. Ils m'ont permis de m'amuser sans effort dans de la neige plutôt difficile, il faudrait voir un peu ce qu'ils peuvent faire hors de leur domaine de prédilection, c'est à dire le plus beau jour de poudre de votre vie.
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