Profil du testeur :
43 ans | 1,63m | 50kg | Avancé Acheté :
en ligne Conditions du test :
Auvergnates, du vent, peu de neige, de la glace et du choux fleur, quelques petits centimètres de peuf parfois.
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Reçues à l'occasion des tests privés skipass, me voilà à monter ces Fritschi Xenic 10 avec stops skis en 105mm sur les Rossignol Escaper 97 Nano de Madame (l'usage sera donc décrit par elle).
Unboxing : petit packaging sympa avec les stops skis à part de la boite (surement rajouté à la commande vu qu'on m'a demandé la largeur souhaitée)
Surprise la butée arrière est montée sur un rail immense, plutôt fin et en plastique, alors certes çà peut être pratique quand on alterne entre plusieurs types de chaussures, rando light et freerando, avec des longueurs de semelle différentes. Pour le coup ca ne m'a pas rassuré concernant la stabilité de la chaussure et la transmission de la puissance en courbe. Ce qui est dommage sachant que la surface d'appui est relativement importante à l'avant!
Pour l'avant le loquet semble solide, il y a une sorte de butée de couleur pour le nez de la chaussure un peu comme chez Plum avec leur chaussage too facile. Mais à la différence de ces dernières une petite zone pour déclipser avec le baton est prévue dans le loquet et çà c'est clairement pratique !
Je pensais initialement les tester moi même, mais le din un peu limite de 10 max pour un grand bourrin + la plaque de réglage en plastique m'ont fait changer mes plans et les confier à madame qui a certainement un gabarit plus adapté ~50kgs
Le montage : bien sur comme souvent pas de gabarit de perçage disponible en ligne même en insistant auprès du SAV (il faut passer par un revendeur/monteur agréé).
Bref montage à l'ancienne avec le milieu de chaussure et un gabarit papier et c'est posé sur les Escaper non sans difficultés (plaque titanal qui a encore bien fait chauffer le foret). La grande platine m'a permis de faire mes trous a distance de ceux existants du moins pour l'arrière.
La notice est succincte et j'avoue m'être sacrément gratté la tête pour monter les stops skis il faut bien les comprimer pour les loger dans les pièces plastiques qui les maintiennent sur la butée arrière. Une fois fait on se retrouve avec un fonctionnement assez conventionnel, à voir à l'usage, j'avais lu des avis plutot mitigés comme quoi avec l'usure ils restaient en position horizontale au déclenchement.
Pour le reste RAS la visserie fournie est de qualité avec de bonnes têtes qui accrochent, idem pour les vis de réglages du déclenchement.
A l'usage : Habituée des fixations rando basique, l'ajout des stops skis et du coup l'absence de leash est un confort vraiment appréciable. Le Din facilement réglable et bien lisible, et l'élasticité pour compenser la flexion des lattes rassure quand a la tenue et la précision de déclenchement surtout pour un petit gabarit. Pas de déclenchement intempestif et en cas de faute ca lâche au bon moment. Les stops skis font leur job et arrêtent bien la fuite du ski perdu.
Le chaussage s'effectue correctement pour peu qu'il n'y ait pas trop de glace/neige agglomérée au niveau des butées avant. C'est sur qu'on est pas sur la même facilité de chaussage qu'une hybride type shift mais ce n'est pas le même poids et à l'usage on peut se dire qu'une utilisation station est possible.
En rando, le passage du mode montée à descente s'effectue par rotation de la butée arrière, la cale retournable (assez facilement avec la rondelle du baton) permet d'avoir une hauteur correcte sans plus. Ce n'est pas pénalisant dans nos montagnes à vaches mais pourrait l'être d'avantage sur des gros D+ régulier ou tu montes pendant des heures avec une forte déclivité, une plus haute pourrait être appréciable.
Sur les quelques sorties effectuées avec en moyenne 3-4h et entre 600 et 1100 de d+ avec plusieurs dépeautages repeautages rien de contraignant ou bloquant n'est ressorti, la fiabilité est au rendez-vous.
Nous n'avons pas jugé nécessaire d'acheter les couteaux car ces skis sont dédiés aux belles journées mais ils existent dans les 3 tailles des stops skis 85-95-105.
Petite parenthèse sur ces choix de largeurs que j'ai envie de juger comme atypiques je trouve que beaucoup de skis ont des cotes légèrement supérieures et du coup on ne sait trop sur quel pied danser... Typiquement les Escaper 97 auraient peut être mérité des stops skis en 95 parce que oui il y a de la marge. Mais pour les couteaux en se ratant un peu sur le centrage de la fixation il y'a surement moins de marge et les 105 s'imposent peut être.
En conclusion:
Etant adepte des bouts d'alu taillés dans la masse Français j'étais curieux de tester l'évolution de ce qui m'a fait découvrir le ski de rando: les diamir freeride, alors certes on est loin du mode de fonctionnement de ces dernières mais on retrouve l'intelligence Suisse sur des détails comme le petit guide à pointe de bâton sur le loquet avant. Je garde en mémoire les couteaux pivotables des mes diamir freeride qui etaient juste parfaits!
Donc oui il y'a beaucoup de plastique mais ca semble durable et bien pensé. Les tarifs sont raisonnables, et on peut les conseiller à des débutants en rando sans soucis. La facilité de manipulation étant un vrai plus pour ces derniers. Le choix du DIN est pensé pour des gabarits plutôt léger. Les utilisateurs avancés habitués des fixations lights ne seront pas dépaysés, et seuls les gros freerideurs trouveront peut être ce léger manque de stabilité venant de l'arrière énoncé plus haut.
Pour qui ?
Gabarit léger, randonneur/euse débutant à expert privilégiant la montée.
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