Jusque là j'avais des Dynafit st radical. Dynafit assure que maintenant "la pression longitudinale de la fixation, avec débattement de 10mm, permet de maintenir la stabilité de déclenchement même lorsque le ski est fortement fléchi". Z'auraient pu y penser avant, non ? En ce qui me concerne, je me suis blessé avec l’ancien modèle de ces fixations du fait de ce problème. Donc : fini avec les talonnières à fourchette qui se coincent contre la chaussure. C'est le motif d'achat des Tecton 12: la talonnière alpine.
Le poids
550 g seulement (l'unité) mais avec 70 g de stop ski, c'est donc en vérité 620 g, qui sur ma balance en font 650. Ahhh, les mystères de la pesée... C'est peut être une question d'altitude ? Blague à part, par comparaison, la Dynafit St rotation 12 pèse 605 g, on a donc un poids acceptable de ces Tecton 12 pour la randonnée classique et parfait pour la freerando.
Au départ, j'ai enlevé les stop-ski pour gagner du poids sur les sorties à gros dénivelé, ce qui se fait facilement. On retire la talonnière du rail, on bascule le système de ressort qui tient le stop-ski et on le tire pour le déclipser. Avec une leash, on obtient une fix de rando pour 580 g environ. Après essai, j'ai remis le stop-ski car, entre le poids et la facilité, j'ai finalement choisi la facilité.
Réglages
Le réglage en longueur se fait avec "avec moins un millimètre entre la chaussure et la butée" dit le constructeur. Pas de jeu à laisser. Le passage de la position ski à rando de la talonnière est vif et il vaut mieux la manipuler avec les gants pour protéger les doigts.
Test en montée
En montée, comme toutes les fixations à pins, le mouvement est optimum. Dans les dévers accentués, la butée avant des Tecton, très rigide, fait merveille : ça ne vrille pas du tout sous le pied. Si le ski a une bonne rigidité latérale, l’ensemble ski-fix sera excellent, ce qui évitera le dérapage du ski aval dans les mauvaises traces et retardera le montage des couteaux à neige.
Test en descente
En descente, la fixation plaque bien la chaussure et on ne sent aucun jeu. La talonière "plaque la semelle de la chaussure sur la plaque de base en liaison directe avec le ski, assurant un transfert direct des forces en permanence" dit le constructeur. Ce n’est pas une vantardise publicitaire, la chaussure est très bien tenue.
Fiabilité
j'ai noté un 3 moyen en solidité/durabilité car sur deux mois on peut pas vraiment juger. Je rappelle qu’avec les Vipec, Fritschi a eu des déboires lors du lancement. Donc : wait and see.
Les petits inconvénients
En montée, le levier de la talonnière doit être dans la position voulue pour bloquer le stop ski. Si le levier (noté L sur la photo) n'est pas totalement à l'équerre, ça débloque (enfin vous me comprenez ! ).
Dans certaines conditions chausser la butée avant est difficile, à cause d'un déclenchement trop rapide. Elle se resserre avant d'avoir eu le temps d'engager complètement la chaussure. Ce problème est lié à la neige qui s'y mets. Solution : enlever la neige et engager la chaussure précisément et franchement. En mauvaise condition ce n’est pas toujours facile.
Ces fixations étant très compactes et précises, il faut que le maniement soit au top pour qu'elles fonctionnent bien. Il faut donc les déneiger et les manipuler avec précision. Il faut être Suisse quoi ... et d'ailleurs on demande sa nationalité à tout acheteur. Je plaisante. Plaisanterie à part, c'est du haut de gamme et ça respire la qualité.
Pour qui ?
Pour ceux qui privilégient la sécurité en rando et freerando
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