Profil du testeur :
31 ans | 1,87m | 80kg | Avancé | Lyon Acheté :
270€ en ligne Conditions du test :
Utilisé uniquement en formation.
Points forts
Très intuitif,
Boussole 360°,
Marquage multi-victimes
Points faibles
A mon niveau, aucun.
S’il y a bien un matériel obligatoire pour tout pratiquant hors-piste c’est le DVA. Malheureusement cet achat survient encore bien trop tard…
Avant tout je souhaite préciser quelque chose, car en discutant avec pas mal de gens il existe un abus de langage à ce niveau : un ARVA est un DVA, mais un DVA n’est pas forcément un ARVA.
DVA : Détecteur de Victime d’Avalanche, c’est le nom générique de l’appareil.
ARVA : c’est tout simplement un fabriquant comme PIEPS, BCA, ORTOVOX ou encore MAMMUT.
Le choix.
Lors d’un stage UCPA j’ai eu l’occasion de tester un ARVA Evo 3+ et également de voir le fonctionnement des Ortovox 3+ ainsi que du Mammut Barryvox Pulse, et clairement l’Evo 3+ n’est pas au niveau des 2 autres, surtout au niveau de la facilité d’utilisation.
Pour l’ergonomie il n’y a pas de miracle je suis allé en magasin et j’ai tripoté quelques minutes les modèles qui m’intéressaient pour voir comment ils fonctionnaient. Je pense que c’est le moyen le plus efficace de savoir si un DVA vous convient, si la lecture des données vous parait intuitive ou non.
J’ai mis la main sur un test à grande échelle(qui date un peu maintenant) réalisé par le Club Alpin Français de Pau r : . Ils ont réalisé un comparatif sur 20 modèles du marché, dont 17 qu’ils ont testé sur le terrain. Les résultats sont très intéressants.
Ce qui a décidé mon choix ce sont les portées mesurées et la sensibilité aux perturbations. Le Mammut Pulse est vraiment au top, mais il est trop poussé pour mon utilisation (et un peu cher quand même) du coup ce fut le Mammut Element, en package avec la pelle Alugator Ride et la sonde probe 240.
Le DVA en lui-même
Je zappe les caractéristiques techniques pour aller directement à l’essentiel. Le boitier est simple mais efficace, c’est un pavé rectangulaire avec du grip sur les coté. Le bouton off / mode émission / mode recherche se situe sur le dessus et peut se manipuler avec des gants fin sans trop de souci.
Le harnais fournit est de qualité, voilà maintenant 3 ans que je l’ai et il ne souffre d’aucun accroc, ou trace d’usure. Il y a plusieurs réglages qui permettent de l’adapter à la morphologie de tous. Sur le devant il y a une coque en plastique rigide dans lequel on vient glisser l’appareil. Au déballage j’ai eu peur que ce soit gênant, mais au final ce n’est pas dérangeant. En mode émission le DVA est bien au chaud contre nous (et pas dans le sac !!!).
En mode recherche il y a un clips à enlever de la coque pour le prendre en main directement. Mammut a également pensé à fournir un cordon de sécurité qui relie l’appareil à la sangle que l’on porte, au cas où il nous échappe des gants.
La trappe des piles s’ouvre (presque) sans outil, il faut utiliser le mousqueton en plastique qui coïncide comme par hasard avec l’empreinte en croisant de lune, et appuyant et tirant vers la droite.
Au dos du DVA on trouve aussi un schéma explicatif sur la façon de rechercher une victime. Ce pense-bête de 10 pictogrammes est une excellente idée pour se rappeler de la procédure de recherche.
Attention ça ne dispense en aucun cas de se (faire) former en amont, le jour J si vous ne savez pas faire, ce n’est pas en retournant l’appareil que vous apprendrez.
Dans la pratique
J’ai participé à 2 ateliers de formations pour apprendre les bases et à chaque début de saison, ou avec un nouveau dans le groupe, on se fait un petit rappel avec les collègues.
Ce DVA est quand même d’une simplicité enfantine, surtout avec la boussole à 360°. Ça peut paraitre con, mais quand on a fait des tests chronométrés (pour simuler un peu la pression subit si c’était un cas réel), j’ai vu des gens suivre la flèche de leur Ortovox alors que la distance s’agrandissait, tandis qu’avec Le Mammut j’ai eu de suite l’indication de faire demi-tour. Pas sûr qu’à leur place j’aurai fait mieux… Bien sûr ils ont fait demi-tour rapidement mais c’est vite 30, 40s, voir 1’ qui se sont écoulé, pour rien.
La recherche finale est plutôt précise, même en tant que débutant il aura fallu moins de 5 coups de sonde pour trouver le sac.
On discute un peu pendant que les autres font leur recherche et au bout d’un moment le guide nous demande de nous remettre en mode recherche pour ne perturber l’exercice. Nous n’avons pourtant touché à rien ? C’est normal au bout d’un moment l’appareil revient tout seul en mode émission, dans le cas d’une sur-avalanche qui engloutirait les personnes en train de chercher.
En mode multi victime je l’ai trouvé très efficace aussi, toutes les indications sont clairement indiqué, nombre de victime, distance, marquage de la première victime au sol à faire avant de passer à la suivante, … Les détections se font correctement, je n’ai pas eu de données incohérentes (distance qui change d’un coup, direction instable…)
Je n’ai pas testé avec plus de victime, apparemment ce serait un moins intuitif au-delà de 3, mais ça fonctionnerait quand même.
Le sujet des interférences
J’ai voulu tester par moi-même l’influence que pouvait avoir mon téléphone sur l’efficacité du DVA. Les tests ont été réalisés avec 2 DVA Mammut Element, distant d’environ 30 mètres, l’un en mode émission, l’autre en mode recherche.
En mode émission
J’ai collé mon téléphone au DVA en mode émission, j’ai activé le bluetooth, le wifi et j’ai même passé un coup de fil. Cela n’a eu aucune incidence sur les informations affichées par le second DVA en mode recherche. La distance est restée quasiment identique, la direction indiquée n’a pas changé et aucune autre victime n’a été détectée.
En mode recherche
Les conditions étaient identiques, à la différence près que le téléphone a été collé contre l’appareil en mode recherche. Là encore avec mon collègue nous n’avons remarqué aucune variation.
Nous n’avons pas poussé les tests plus loin, en ajoutant d’autres téléphones ou 1 ordinateur portable par exemple, car il y a quand même peu de chance que je parte en session freeride avec 4 téléphones dans la veste ainsi qu’avec mon PC allumé dans le sac…
La pelle Alugator Ride et la sonde Probe 240
Il n’y a pas grand-chose à dire au niveau de la sonde, elle mesure 2m40. Elle se replie en plusieurs morceaux comme toutes les sondes et voilà ! Le système de blocage est ultra basique, il y a une corde qui relie tous les éléments, on tire dessus, et on vient clipser la corde sur le manche de la sonde grâce à l’embout prévu pour.
A aujourd’hui je ne m’en suis jamais servi, même pour les formations, on a juste prit une sonde pour l’ensemble du groupe. Tout ce que je peux en dire c’est qu’elle a l’air de bonne qualité et que la couleur verte ne passe pas inaperçu.
La pelle par contre à déjà pas mal servi ! Pour déneiger la voiture, se tailler un petit banc pour manger le midi, un petit jump, … Elle est légère et pourtant c’est du costaud ! Bon ça reste de l’alu, quand elle rencontre un caillou, ou le bitume, ça laisse forcement des traces mais il n’y a aucun risque de la plier. La poignée est très ergonomique on a bien la pelle en main et le manche est bien costaud
Au niveau de la couleur, Mammut est parti sur un bleu électrique qui, tout comme celle de la sonde, ne passe pas inaperçu.
Conclusion
J’aurais passé du temps dans mes recherches, ce n’est pas le modèle le plus accessible en terme de prix, mais si je devais revenir en arrière je ferai exactement le même choix.
Comme tout le monde j’espère ne jamais en avoir en besoin, mais avec ce modèle j’ai la sensation d’être capable de l’utiliser correctement si je dois m’en servir un jour et de pouvoir compter sur des infos fiables.
Pour qui ?
Pour tout ceux qui envisagent de sortir des piste.
Aucun commentaire