Test Palau Alpine Classic 2018

1 test Palau Alpine Classic.

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yrlab

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Avis sélectionné
Profil du testeur : 39 ans | 1,90m | 86kg | Expert | Gélos
Acheté : 90€ en magasin
Conditions du test : 1 journée de freerando et 2 jours de rando, descentes sur de la neige poudreuse à très transformée

Points forts

Adaptabilité du modèle, confort, résilience, qualité des mousses, thermoformables, laçage possible, prix, "vente directe d'usine", conseils fournis

Points faibles

Look sobre, fabriquant pas assez connu

Mes chaussures de ski de randonnée Garmont Megaride étaient en souffrance : après plus de 10 années d’utilisation, les chaussons avaient fait leur temps. Les mousses étaient tellement compressées et donc fatiguées que mes malléoles criaient au bout d’une heure de montée. Sur le point de les amener en déchetterie, un ami m’a appris qu’un sérieux fabricant de chaussons pour chaussures de skis était implanté à 30 mn de Pau. Après quelques essais de modèles différents, mon choix s’est porté sur l’Alpine Classic produit par Palau Ski Boot Liners à Pontacq (64) et mes chaussures connaissent désormais une seconde vie !


L’entreprise et le savoir-faire:


Palau Ski Boot Liners conçoit et fabrique depuis plus de 70 ans des chaussons pour les chaussures de ski et de randonnée. C’est une entreprise familiale transmise de génération en génération qui a fabriqué de chaussons pour la quasi-totalité des marques de chaussures. Les plus grosses marques ont fait le choix de délocaliser leurs productions en Asie pour optimiser leurs marges. Fischer, Technica, La Sportiva, Gignoux, Movement continuent de faire produire leurs modèles dans cette belle entreprise des Pyrénées Atlantiques.

Une bonne partie du chiffre d’affaires est désormais réalisé via le site web (et hors de France) qui propose les modèles avec un prix intégrant les frais de port. Il est bien sûr plus intéressant de venir sur place pour ceux qui le peuvent à la fois pour le prix mais surtout pour les conseils et les essais possibles.

Le responsable de l’entreprise héritier de ce savoir-faire vous reçoit sur rendez-vous et prend le temps de vous expliquer la conception comme toutes les étapes de fabrication. De nature très curieuse, j’ai échangé longuement sur la fabrication et cela m’a permis d’apprendre plein de choses sur le marché du chausson. Les marques qui sont partis produire à de milliers de kilomètres ont pu diminuer leur prix de revient en utilisant des mousses dix fois plus expansées et en oubliant évidemment l’impact environnemental avec les produits cancérigènes utilisés (merci pour les skiman qui thermochauffent toute la journée !). La durée de vie de ces productions délocalisées s’en trouve, a priori, bien réduite mais colle parfaitement à notre ère du tout jetable. Avec mes chaussures Garmont, j’ai essayé 3 modèles différents dans le local de stockage des produits finis et j’ai donc choisi les Alpine Classic.


Technique/caractéristiques:


  • Le chausson Alpine Classic fit, est un modèle de la collection Alpine. II est fabriqué en mousses EVA MD de haute qualité qui permettent une excellente résilience et un confort supérieur. La mousse fait 10 mm d’épaisseur et comme pour les autres modèles, est thermoformable. Ce modèle est indiqué autant pour la pratique alpine, freeride ou rando.
  • Equipé de Pad HD du système Easy Plug et d’un laçage 4 points (cf photo), le chausson offre une polyvalence et un super « custom fit » faisant de lui un produit très polyvalent. Le thermoformage permet évidement une complète adaptation à l’ergonomie des pieds.
  • Les textiles techniques utilisés sont de provenance européenne (Italie, Espagne, Allemagne, France) répondent aux normes FR/CE Européennes. Palau sélectionne exclusivement des polyamides techniques type Lycra et Polyamide 6/6 pour garantir un moulage précis des chaussons lors du bootfitting et assurer la stabilité du chausson dans le temps (Long Last).
  • Les chaussons de ski sont disponibles en pointures Mondo point du 22 au 32. Pour ma part, je suis sur du 29.5 pour ce modèle.


Mon expérience:


  • Suivant les précieux conseils du dirigeant, j’ai testé ces chaussons sans les thermoformer lors d'une journée de ski de randonnée pour apprécier le confort à l’état brut. A la fermeture des chaussures, j’ai senti mon pied droit (le plus fort) relativement compressé et notamment au niveau des orteils. Une fois les chaussures serrées, je me suis dit que j’allais avoir mal aux pieds dans le couloir pentu de 1000 m de dénivelé que je m’apprêtais à dévaler. Ma première impression fût juste et au bout de 4 h de port, je languissais qu’une chose : quitter mes chaussures pour libérer mes orteils bien trop serrés !
  • De retour à la maison, j’ai donc mis en œuvre le thermoformage « maison » préconisé par Palau. Et oui, pas besoin d’aller voir forcément un bootfitter pour ça ! Il faut juste disposer d’un four à chaleur tournante préchauffé à 110°C, d’une paire de vieux bas, de chaussettes fines, d’un chrono. et d’un peu de coton. A partir de là vous pouvez appliquer la procédure préconisée, à savoir :
Durée de cuisson 1 minutes / millimètres (7 minutes - 10 min Max)
- Préparation de la coque (vide, ouverte) et chausson sans accessoires (semelles, plastiques ou autre)
- Préparation de la forme du pied par l'ajout de calages (coton humidifié puis compressé 1 cm) sous chaussette fine au niveau des orteils. (très important) et métatarses si nécessaire.
- Mettre à chauffer un chausson sans toucher les résistances du four
- Chausson sorti du four, mettre au pied le produit, bien axer les languettes. Ne pas pousser ou veiller à ne pas déformer le produit. Utilisation d’un bas en lycra : son but sera de maintenir le chausson sorti de four autour du pied (gaine de serrage)
- L’usage du bas et d’une patte en carton ou d'un chausse-pied, faciliteront l’insertion dans la coque. Introduction dans la coque : ne pas hésiter à réorienter les languettes / colliers dans l'axe
- verrouillage des boucles modéré. (une simple résistance suffit) ; verrouillage du levier de marche et refroidir 7 minutes / Assis avec un angle 90°.


Je mettrai la procédure complète fournie par Palau sur le forum prochainement.

J’ai donc réalisé cette procédure à la lettre et apprécié, en suivant, le gain de confort obtenu.

  • De retour en montagne pour une nouvelle sortie avec au programme un 1200 D+, le chaussage a été bien plus agréable que lors de mon premier test. Le passage du pied se fait facilement à l’aide de la sangle cousue sur le haut de la languette. Avant d’attaquer le dénivelé, j’ai crocheté simplement sur les crans prévus pour le mode « marche » et puis en avant ! Le confort ressenti au niveau des chevilles est très agréable et mes orteils sont beaucoup mieux lotis que précédemment même si les droitiers sont encore un peu compressés à mon goût. Le chausson est bien adapté à ma largeur de métatarse et du coup, les pieds sont bien maintenus à chaque mouvement. La tige arrière ainsi que la languette sont plus hautes que le modèle d’origine mais ne gênent pas à la montée.
  • Après l’effort, on passe en mode descente et on s’occupe du serrage. La partie haute étant bien plus épaisse que les précédentes mousses, le strap velcro est un peu juste pour bien serrer la languette. J’ai prévu de remédier à cela avec un lacet afin d’utiliser les 4 points prévus à cet effet et optimiser le premier serrage. Même sans lacet, une fois les crochets bien ajustés et verrouillés, les jambes et les chevilles sont parfaitement tenus. La première partie de la descente était bien poudreuse et en jouant avec le relief, j’ai bien apprécié le confort de la languette comme de la tige arrière. Les chocs sont très bien absorbés et le thermoformage a apporté de la précision et une bonne transmission dans le ski. J’ai encore plus mesuré ce dernier point sur la seconde partie de la descente pour laquelle la neige était croutée, transformée puis ultra collante. Sur la mélasse et en tirant tout droit, les à-coups avant et arrière sont bien amortis par la partie haute des chaussons.
  • Le look est très sobre avec ces mousses grises et noires, pas de fioritures en couleurs ou accessoires. Le nom de l'entreprise pourrait être plus mise en avant sur le haut des chaussons.

A chaque chaussure, son chausson mais cette expérience m’a convaincu que toute chaussure de ski peut être régénérée si on prend un peu de temps pour trouver le modèle adapté à la coque. Je conseille donc à tout skieur de songer au remplacement de ses chaussons dès lors que l’inconfort thermique et/ou physique devient trop important après plusieurs saisons d’utilisation. Je recommande donc hautement ces chaussons « Made in France » et plus généralement le fabriquant qui saura trouver le modèle vous assurant les meilleurs plaisirs de glisse !

Pour qui ?

A tout détenteur de chaussures de ski alpine ou rando qui a bien usé ces chaussons
9/10
Facilité de chaussage
Confort
Serrage/Manipulations
Précision
Style/Look
Finition du produit
Solidité/Durabilité
Rapport qualité/prix

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Commentaires

5 Commentaires

NobruDude Super intéressant, ça !!! Du coup, j'ai 2 questions :
- Est-ce que ça s'adapte à n'importe quelle coque, alpine ou rando ?
- Combien ça coute ? (j'imagine que ça dépend de plein de choses, mais par exemple, toi, combien tu as payé ??).
yrlab Oui ils ont tous les types de chaussons par pratique et marque cf site. Cela m'a coûté 90 euros à l'usine et sinon c'est dans les 120 avec frais de port.
chamaco32 Bravo pour le test complet. J'ai également des chaussons Palau sur des chaussures Fischer. Effectivement plutôt que de jeter des chaussures dont le chausson est mort ça permet à moindre coût de leur donner une seconde vie.
Je passe régulièrement chez eux.
ramtsv Merci pour ce test c'est une bonne alternative au changement de chaussures
yrlab Oui excellente alternative pour des chaussures qu'on apprécie bien car c'est quand-même les coques qui font une bonne partie du job.
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