bouquetintrepide disait: Et Pimo parle aussi de ses inquiétudes pour Bellecombe. Je les partage car c'est le centre de l'Espace Diamant. Et on voit bien que rien n'avance la bas. Le problème serait politique avant tout. Le dossier du futur télésiège débrayable au Mont Rond n'avance pas en mairie, les propriétaires bloquent toujours les choses...
Je ne suis pas d'accord avec toi sur ce point : le problème n'est pas politique.
La Mairie est prise au piège dans une situation inconfortable qu'elle a elle-même engendrée... D'accord, c'est officiellement l'équipe précédente qui était aux commandes, mais en fait bon nombre des conseillers actuels (et qui soutiennent le maire) étaient déjà en place à l'époque des faits :
Sans revenir sur les conditions dans lesquelles RL a été appelé à prendre les rênes de l'exploitation des remontées de la station, on est bien obligé de constater que les élus locaux sont engagés par contrat pour encore 21 ans avec le groupe RL (il partira avant, c'est sûr, et j'expliquerai pourquoi plus loin).
Toujours est-il que celui-ci bénéficie de clauses contractuelles extrêmement avantageuses dans la convention qu'il a signé, à savoir - je l'ai déjà longuement expliqué dans les premières pages de ce topic :
- pas de "rachat" (droit d'entrée) de l'exploitation du domaine skiable qui tournait tout seul avant lui : l'outil de travail lui a été "offert" sans qu'il ait la moindre soulte à verser (du moins de manière officielle), d'autant que la SEM n'avait plus quasiment plus d'emprunt en cours (dernier investissement, le TSF du Lac en 2000),
- pas de loyer annuel fixe ou proportionnel à verser à la SEM propriétaire,
- seules obligations (quand même !) :
* l'exploitant doit prendre à sa charge l'entretien des installations et du matériel
* l'exploitant doit prendre en charge les annuités d'emprunt contractés par la SEM,
mais selon un programme précis pré-établi et défini en accord avec lui; ce programme d'investissement, c'est la fameuse (fumeuse ?) rénovation du Mt Rond, avec un TSD6 court + 1 TSF4 aux Gueux.
Rien d'autre ! Ce qui veut dire que l'exploitant n'est pas tenu contractuellement à prendre en charge d'autres emprunts éventuels, sur NDB comme sur Flumet (sauf à son bon-vouloir, bien sûr...).
Dans ces conditions, RL a-t-il intérêt à ce que la SEM parvienne à construire le TSD6 au Mont Rond ? Pas d'investissement sur ce secteur, c'est des (grosses) annuités d'emprunts en moins à rembourser chaque année...et du bénéfice en plus chaque saison qui s'écoule...!
Bon, vous allez dire "c'est une optique qui ne peut fonctionner qu'à court terme; à long terme, l'exploitant a tout intérêt à disposer d'un outil performant pour accroître ses recettes !".
Ma réponse est :
l'outil performant, le produit d'appel, il l'a déjà avec le TSD6 de Praz qui a vocation à aspirer toute la clientèle de proximité qui va ensuite skier sur les pistes de NDB ! Et pour la clientèle de séjour, idem : c'est à Praz que se trouve le plus gros réservoir de lits chauds et froids en Val d'Arly (sans compter la proximité de Megève), et c'est là qu'il fait son plus gros chiffre !
==> RL n'a-t-il pas poussé pour que LES 3 communes du Val d'Arly participent à ses côtés au financement d'une navette-skieurs Sallanches-Praz s/Arly, sur le modèle existant entre Albertville et Crest-Voland ?
==> Où se trouvent les principaux parkings capables d'accueillir la clientèle à la journée, sinon à Praz ? RL a d'ailleurs bien compris l'intérêt du site puisque, à la différence du Mont Rond où le parking financé par la commune reste structurellement sous-occupé, il envoie ses opérateurs pour aider les conducteurs à se garer (et donc à optimiser le remplissage des dits parkings) ?
==> Pour finir, il a réussi la prouesse (en est-ce seulement une, vu le niveau de ses "partenaires" dans l'affaire) de faire financer par la SEM le seul investissement réellement rentable pour lui : la fameuse piste des Crozats, dont les Bellecombais(es), après l'avoir autorisé ET financé, se rendent compte aujourd'hui des nuisances qu'elle leur amène (cf la saturation désormais chronique du TSF4 du Plan des Fours qui fait jusqu'à 8 000 passages/jour en période de pointe (semaine 9) et encore plus de 7 000 en semaine 10...
Ce n'est pas un hasard si, l'an dernier, le chiffre d'affaires a stagné, voire légèrement baissé, sur NDB, alors qu'il a progressé sur Praz s/Arly. Le traffic aux remontées progresse sur la partie haute du domaine de NDB, alors qu'il baisse/stagne en vallée.
Les Bellecombais se sont faits rouler dans la farine (ils s'y sont roulé tout seuls, plutôt), et maintenant, c'est trop tard pour pleurer !
Dans ces conditions, le seul intérêt de l'exploitant est de laisser la situation actuelle perdurer, en "tirant" au maximum sur le parc de remontées existant et en limitant au maximum les investissements et dépenses d'entretien.
Allez, j'arrête pour ce soir, la suite sera à venir (j'en ai beaucoup à dire, croyez-moi)...
. Quand on sait que cette remontée est la plus lointaine sur NDB, avec des horaires d'ouverture limités (9H30-16H30, soit 7H complètes), cela donne une idée précise du problème posé.
inscrit le 03/10/04
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