Jojoski,
Je le répète, j'ai pas dit que prof était un métier facile spécialement, qu'il avait ses contraintes et ses avantages (que je n'envie pas). Juste qu'il me semble qu'au regard des conditions actuelles du marché de l'emploi, ce n'est sûrement pas la population la plus à plaindre. (sécurité de l'emploi, temps de travail hebdomadaire en incluant le domicile qui reste encore en dessous de la moyenne des français, etc...)
Quand je lis le ton ironique que tu emploies pour dire ça :
disait: Et n'oublions pas qu'en plus depuis on leur a construit depuis de beaux collèges flambant neufs dans de riantes banlieues peuplées de charmants bambins toujours plus avides de savoirs, pour leur permettre d'enseigner loin de leur sinistre région d'origine où ils n'auraient pas manqué de se scléroser.
En 7 ans dans la même boite, j'ai déménagé 5 fois!
Ensuite, il ne faut pas croire que les cadres moyens ou supérieurs dans l'entreprise gagnent tous leur vie comme des nababs. Par contre, précarité de l'emploi, hiérarchie omniprésente, syndicat faible, temps de travail à rallonge, salaire en inadéquation avec les compétences, marge de manoeuvre de plus en plus faible, part de salaire variable sur objectifs, pressions des objectifs, oubliés de la loi Aubry, etc....
Et si tu penses que tous les cadres ont un bureau de 40m² dans le coin d'un tour en verre, au dernier étage, arrête de te nourrir des films américains pour constituer ta connaissance de l'entreprise.
Je travaille assez régulièrement avec l'éducation nationale dans mon job pour savoir que les enseignants sont de loin ceux qui sont le moins à plaindre. Je ne parle même pas de certains planqués qui travaillent dans les rectorats et dont le job consiste à "racketté" les entreprises pour se faire mousser ensuite.
Sans compter que si tu veux entendre le répondeur qui dit "Monsieur X sera de retour lundi à 9h" quand tu les appelles le vendredi à 11h00....sans commentaire
Ensuite, si tu veux rire, je t'invite à venir observer tous les enseignants qu'on accueille en entreprise chaque année : ponctualité alléatoire, abandon en cours de semaine, remise en cause du mode de fonctionnement de l'entreprise, bref, de vrais "bouffons" dont même les employés se moquent....
Quand j'interviens dans les collèges, les lycées, les facs, les écoles de commerces pour faire un peu de comm insitutionnelle, je suis à l'heure au moins.
Bref, les enseignants, je ne les envies pas, j'aimerais juste qu'ils prennent conscience de l'intérêt qu'ils auraient à faire profil bas sur leurs conditions de travail. Parce que celui qui se plaint, on peut juste faire échange de nos postes et de nos salaires pendant un mois. On en reparle après.
Parce que l'argument le plus con jamais entendu c'est quand même "oui, mais vous vous gagnez bien votre vie"
Peut être, mais s'il suffisait de bien payer un salarié pour qu'il ne soit jamais fatigué quand il fait 60 à 70 heures par semaine, que la pression glisse sur lui et que ses résultats se fassent en un claquement de doigt, ca serait facile. Or, le salaire ne facilite pas tout ça. Au contraire, c'est pernicieux, il tend à te rendre coupable si tu n'atteints pas tes objectifs.
inscrit le 17/10/04
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