Nous voilà parti au passage sur le débat école publique /école privée
Une des raisons majeure du choix du privé est une stratégie d'évitement des établissements qui accueillent des élèves à problème principalement issus de classes défavorisées ;établissements où l'ambiance est défavorable au travail, sans parler des pb d'incivilité, racket etc.. .
Si un lycée public a la « bonne » population et « mieux » encore des classes de niveau hiérarchisées, il fera le plein d’élèves quelques soient les profs qui y enseignent .
On trouve aussi des élèves issus de familles "pauvres" dans le privé mais le sacrifice que représentent les frais d'inscription est significatif du fait que comme les autres ils veillent au travail de leurs enfants et donc participent aussi à l’homogénéité recherchée .
Ca m'étonnerait que l'on y rencontre des parents qui ignorent au milieu de l'année en quelle classe (5°/4°/3°
est leur enfant ou qui ne s’étonnent pas de ne l’avoir JAMAIS vu travailler à la maison ou qui quand enfin on les rencontre en fin de troisième protestent contre les mauvaises appréciations et font mine de découvrir que les notes des bulletins trimestriels étaient sur 20 ( notes du dernier bulletin à la main autour de 5 , allant de 1 à 10 )
….. ou encore qui après 2 mois d’absence répondent au téléphone
« ma fille est allée au collège hier matin mais elle m’a dit que vous étiez encore en grève elle y retournera quand vous vous remettrez au travail » ( texto , il n’y avait pas eu de grève dans la période concernée et ils tenaient un magasin à 300m du collège )
(Tout ceci est authentique vu en 3 ans dans un collège rural. familles bien françaises , pas illettrées ni logeant sous les ponts )
C'est donc comme tout ce qui relève de la carte scolaire une course à un milieu protégé, (et c’est vrai, les profs sont les champions dans le genre pour leur propre progéniture, d’où l’expression
classe Camif : Latin grec classe européenne etc.. ) mais ne me parlez pas d'alibi pédagogique ou de fumeuses théories sur la façon différente de travailler des profs dans le privé .
(j'ai fait toute ma scolarité dans le privé
Si on échangeait l’encadrement et les profs d'un lycée (privé ou pas) du genre "sous Louis le Grand" avec ceux d'un lycée un peu chaud vous croyez les élèves du premier vont être poussés par leurs parents à suivre leurs profs?
Dans ma ville de Besançon où il n’y a pas de lycée général ou technologique public « ghetto » , les deux lycées privés perdent chaque année des élèves (pour l’un c’est même une vraie hémorragie) contrairement à ceux du public.
Par contre quand on voit que dans le lycée professionnel du bâtiment la réunion de prérentrée fut une année axée sur la « poursuite de la lutte contre les 3 V : vols violence viols » on se dit que c’est pas gagné pour les campagnes de revalorisation du travail manuel et si on laisse la logique du regroupement social aller jusqu’au bout , la facture va être autrement lourde à payer (cf coût par jeune en centre éducatif fermé : 600 euros /jour 18 000 euros par mois )
inscrit le 11/08/04
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