Test Whitedot The Ragnarok XII 2012

4 tests Whitedot The Ragnarok XII.

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Note moyenne : 9/10
Cliff

Sans limites...

Whitedot The Ragnarok XII
Profil du testeur : 26 ans | 1,69m | 64kg | Avancé | Briançon
Taille testée : 193
Conditions du test : Durée : Une journée | Météo : Blue Bird | Neige : Damée, traffole, poudreuse, poudreuse travaillée.
Un ski véritablement sans concession qui ne s'encombre pas de concepts tels que la polyvalence ou la facilité mais offre une impressionnante efficacité moyennant une bonne (grosse) présence physique.
Première impression sur une piste bien damée et une neige froide et douce : Le cambre plat et le rayon très long donne un comportement plutôt assez effacé tant que l'on skie "économique". En revanche quand on charge la spatule et qu'on insiste bien sur ses appuis, le Ragnarok se montre efficace en coupé (sur un rayon astronomique bien entendu) et très sain en conduite glissée (le cambre plat et le rayon offrant une importante surface de carre effective).
La confiance venant petit à petit (un peu d'adaptation quand même), sa grosse rigidité et son comportement très sain permettent de skier très très vite sur la piste, sans percevoir la moindre imperfection de cette dernière, un régal. Le revers de la médaille reste la dépense energétique colossale qu'il faut mettre pour plier le palin dans les courbes (toujours garder un peu de jus dans les jambons pour stopper les missiles) mais la tenue est clairement exemplaire pour le gabarit.
Premiers passages de l'autre côté des filets, neige froide et travaillée, et pourtant on ne sent pas les transitions entre les zones de qualités différentes. On skie comme sur la piste, c'est à dire vite, sans se soucier des petits reliefs du terrain (qui n'existe plus après le passage du ski) mais toujours en cherchant beaucoup d'espace. A ce petit jeu, le Ragnarok ne souffre aucune limite (contrairement à mes quadriceps) et se montre vraiment sécurisant tant qu'on a de la place pour les laisser bouger. Ce n'est pas sans rappeler le Stöckli DP pro mais avec un effet Buldozer plus marqué encore (si si c'est possible !!!).
Dans la poudreuse, pas de mauvaise surprise ça marche parfaitement, bien que la grosse rigidité supprime un peu la sensation d'onctuosité de la neige. Le déjaugeage n'est pas dément mais les fixs que j'avais étaient un poil sur l'avant et mes Hell Bent m'ont rendus très exigeant sur ce point.
Petit passage en forêt, ça passe mais pas sans effort pour virer court. Là plus encore il faut vraiment mettre les jambes pour ne pas laisser les skis faire la loi car les mélèzes arrivent franchement plus vite que d'habitude. Mais dès que ça s'ouvre et qu'on peut enfin les "lacher", quelle stabilité !!!
Par contre, le Ragnarok fait un rappel à l'ordre au premier coût de fatigue. Dès qu'on perd l'appui languette pour appuyer sur le talon, on est violemment relancé deux fois plus vite et plus moyen de tourner (talon par ailleurs hyper efficace quand on fait une reception un peu à cul...).
Mieux vaut tout donner pour rester en appui sur le tip plutôt que laisser filer les lattes pour se reposer les jambes, parce qu'une fois lancés, les arrêter peut s'averer problematique si on a plus de jus.

Pour resumer:
Se défend bien sur piste avec un comportement sain,
Imbattable en neige travaillée moyennant de l'espace et une bonne dose d'ATP,
Très bon en peuf (pareil il faut de l'espace),
Stabilité hors norme à haute vitesse,
Pas de tolérance à la fatigue,
Un look bien sympa.

Pour tout ceux qui ne tolèrent que leur propres limites (et pas celles du matos), et qui ne conçoivent pas une journée de ride sans skier "a muerte".
9/10
Accessibilité & confort
Performance grandes courbes
Performance petites courbes
Performance trafole
Aptitudes piste
Aptitudes freestyle

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