Profil du testeur :
45 ans | 1,85m | 85kg | Avancé Taille testée :
185 Acheté :
450€ en ligne Conditions du test :
Un peu tout à savoir de la poudreuse fraîche entre 3 et 30 cm, sur de la neige de printemps en fin de journée tant en piste qu'en hors-piste, soupe (tant qu'à faire du Zodiac), sur du carrelage matinal bien regelé et parfois raide, sur de la neige croutée, en trafole, un peu de park…
Points forts
• Incroyables en poudreuse
• Extrêmement polyvalents, presque des skis "de tous les jours" (nécessitant cependant du "physique")
• Facilité déconcertante
• Plaisir de les skier
• Avec 118 au patin et des stop-ski en 130, pas besoin de mettre les élastiques pour les bloquer au refartage
Points faibles
• Usure très (trop) rapide de la sérigraphie (comme avec la précédente série des Q… ). Le topsheet coating morfle à la première occasion (chevauchement, pointe de bâton et b@£tr!ngu€ dans les queues aux remontées qui pense qu'en vous skiant dessus ça avancera plus vite), se raie et on en tire vite de petites languettes.
• Carving "court" pour lequel ils ne sont vraiment pas faits.
• Fartage d'usine vraiment pas top, après 3 petites journées à me traîner la b!t€ sur les sections plates, j'en ai eu marre et un bon tartinage avec du Vola MX Jaune (t° entre -6 et 20°C) a fait des merveilles.
• Ben faut aussi prévoir des bras pour les porter. On n'est pas sur des skis de piste courts (on peut pas tout avoir) tout légers. Faut passer en mode bucheron.
Difficile de titrer ce test. J'ai longuement hésité entre "Machine à Plaisir" et "Deus ex Machina" dans le sens où on peut – presque – tout faire avec en optant finalement pour le premier.
Conditions du test
Un peu tout à savoir de la poudreuse fraîche entre 3 et 30 cm, sur de la neige de printemps en fin de journée tant en piste qu'en hors-piste, soupe (tant qu'à faire du Zodiac), sur du carrelage matinal bien regelé et parfois raide, sur de la neige croutée, en trafole, un peu de park…
185cm, monté normal par rapport au repère avec des Salomon Warden 13 MNC et avec des Rossignol AllTrack Pro 130. Lignes de cotes: 142-118-129
Poids vérifié : 2070 g par ski auquel rajouter 1150 g par fixation/visserie (je vous laisse faire le total). Dans le cas du poids mesuré, on est 100 g plus lourd qu'annoncé par Salomon. Syndrome Ferrari de diminuer systématiquement de 5-10% sans doute.
Impressions
Sortie du télésiège, on lâche le frein. Premier feeling, on ne dirait jamais qu'on a un 118 sous le pied. Je ne vois pas de grande différence avec mes Q85 en termes de facilité d'accès. Le poids est plus important mais on n'a absolument pas l'impression d'avoir plus de 3 kilos sous la chaussure – pas pareil lorsqu'il faut les porter pour arriver au télésiège.
La mise sur la carre et l'accroche de celle-ci sont tout bonnement excellente. Je me serais attendu à quelque chose de plus radical que ça, plus orienté poudre et moins polyvalent. Les (looooongs) rockers avant et arrières sont vraiment bien adaptés.
J'augmente le rythme et je tire tout droit avec une bonne prise de vitesse sur neige dure. Encore une fois, agréablement surpris, les spatules ne claquent ni ne vibrent. En ce qui concerne ses possibilités de carving, là, faut un peu plus pousser sur les cuisses mais bien loin de ce que j'aurais imaginé avec une telle largeur. Cool, je ne me serai pas cramé après quelques descentes. Bref : virages coupés ou virages dérapés : même combat et même plaisir.
Ça tourne bien, presque tout seul (la vitesse aidant), ça reste très stable et prévisible mais si votre truc ce sont des petites courbes, passez votre chemin. Avec un rayon de courbure en 185 de 26m (ou 25.5 selon les sources), ils n'en sont absolument pas capables même avec leurs grands rockers.
Dans le carrelage matinal de printemps bien damé, je reconnais que ça manque d'accroche. Ça peine à mordre.
Changement de registre "just for fun" : godille old-school, ben ça passe aussi, mais dans ce cas, on les sent un peu plus les 118 mm, ça tapote un peu mais pas de difficulté non plus.
Trafole, on ressent le relief et on n'est pas vraiment surpris. On se laisse un peu guider tout seul en leur faisant confiance, en étant parfois un peu bousculé. Dans les bosses, ils paraissent plus légers qu'ils ne le sont et on s'en sort "correctement".
En hors-piste, dans la poudreuse, c'est magique : ça déjauge vraiment tout seul (merci les rockers) et on se laisse facilement entrainer à accélérer le rythme sans s'en rendre compte tant c'est simple et tant ils vous y incitent. L'équilibre naturel du ski par rapport au montage standard des fixations est bluffant. Dans la forêt, ça tourne "court" en tout cas suffisamment pour ne pas être surpris par un stupide arbre qui traverse devant sans prévenir.
Dans le park, 185 c'est "grand" mais fonction des énooooormes rockers arrières, ils laissent une très grosse marge pour assurer les réceptions (pas essayé en switch) et ils se révèlent très stables. Pour les tricks, pas trop mon truc (et pas encore le niveau à part du simple comme des shifty), donc pas d'avis éclairé. Dans le bordercross Arc2000, il y a moyen de s'amuser et de ne pas finir dernier mais ça demande pas mal d'efforts au niveau des cuisses et aussi d'accepter de sortir de courbe assez large (pour peu que vous ayez viré le fart d'usine, voir points négatifs).
A part une fois sur un kicker où j'ai vu trop grand et où j'ai hésité – qu'est ce qui m'a pris – ça pose sans aucune difficulté. Le shred sur les bords de piste fait lui aussi partie de ses terrains de prédilection et permet aussi pas mal de moments de plaisir.
Pour conclure : une "grande" réactivité dans tout type de neige et de conditions pour un plaisir intense. Ils donnent vraiment confiance.
Je reconnais que dans ce test, il y a une plus grande part d'émotionnel que d'objectivité pure, mais au ressenti du plaisir qu'ils m'ont procuré, je n'en ai cure. Le titre de mon test justifiant cela.
Faut juste espérer que ce ne soit pas des machines on/off dans le sens ou si on dépasse leurs capacités, ils déconnent sans être progressifs et qu'il faille vous ramasser au buvard après. N'ayant pas été jusque-là… faut voir.
Pour qui ?
Tout skieur (pas débutant) voulant de gros skis vraiment polyvalents
yrlab
Salut,
As-tu testé la semelle sur des requins? comment juges tu la qualité de la semelle?
Shane Harrisson
Hello,
Non, je n'ai pas eu ce "privilège", au plus un passage sur quelques pierres.
Le coating du dessus est mou, clairement (un point qui aurait dû être amélioré depuis les séries Q), mais pour la semelle... Sans ressortir les skis de la housse, je me souviens quand même que c'était "tendre" aussi en dessous pour avoir vu quelques marques après 2 semaines où je ne me serais pas attendu à en voir. Je dirais un peu plus fragile que mes Q85. Cependant, je pense qu'il faut relativiser.
Les carres elles sont solides. L'acier est meilleur que celui de mon snowboard. Je ne les ai pas refaites entièrement, juste un coup de lime "pour voir ce qu'elles ont dans le sac". Je les referai quand la saison commencera.
Pour juger de la qualité de la semelle, difficile à dire. Beaucoup de feeling, mais hormis ça, glisse, pénétration et tenue du fart, résistance aux griffures (cailloux, branches...).
yrlab
Ok mais Salomon ne communique pas sur le ptex employé du 2000, du 4000...
Shane Harrisson
Pour le test sur les sharks, ben j'ai fait la grande première cette année à Val Thorens. Malgré les nombreuses pierres sur les quelques malheureuses pistes ouvertes (et l'impossibilité à résister à leurs abords), je dirais qu'ils n'ont pas été trop amochés. On sent au toucher et on voit qu'ils sont passés sur de la caillasse, mais rien de vraiment sérieux. Au vu des casses matériel énormes qu'ont rencontré les exposants, j'estime m'en sortir très bien. Donc "Big up" pour les semelles.
yrlab
Merci pour ton retour! Et au vu de ton test, je ferais mon possible pour les essayer cet hiver!
5 Commentaires
As-tu testé la semelle sur des requins? comment juges tu la qualité de la semelle?
Non, je n'ai pas eu ce "privilège", au plus un passage sur quelques pierres.
Le coating du dessus est mou, clairement (un point qui aurait dû être amélioré depuis les séries Q), mais pour la semelle... Sans ressortir les skis de la housse, je me souviens quand même que c'était "tendre" aussi en dessous pour avoir vu quelques marques après 2 semaines où je ne me serais pas attendu à en voir. Je dirais un peu plus fragile que mes Q85. Cependant, je pense qu'il faut relativiser.
Les carres elles sont solides. L'acier est meilleur que celui de mon snowboard. Je ne les ai pas refaites entièrement, juste un coup de lime "pour voir ce qu'elles ont dans le sac". Je les referai quand la saison commencera.
Pour juger de la qualité de la semelle, difficile à dire. Beaucoup de feeling, mais hormis ça, glisse, pénétration et tenue du fart, résistance aux griffures (cailloux, branches...).