Test Vaude Serles 32 2023

3 tests Vaude Serles 32.

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Note moyenne : 7,7/10
@lex63

Un sac qui ravira les montagnards, plus que les skieurs

Avis sélectionné
Profil du testeur : 35 ans | 1,80m | 70kg | Expert | Osséja
Conditions du test : Toute météo, principalement ski de randonnée
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Sac à dos Vaude Serles 32  

Points forts

Polyvalence, confort, look

Points faibles

Poches sur les bretelles mal pensées

Tout d'abord merci à Vaude et à Skipass pour le test.

Sur le papier

Ce sac dont le test est ici orienté vers le ski, est très polyvalent et son utilisation va bien au delà. C'est un sac de montagne et pour ce qui est du ski, il s'adresse au skieur de randonnée plutôt qu'au skieur de stations.

A la réception du produit, j'espérais l'avoir en jaune plutôt qu'en orange (les goûts et les couleurs...), j'ai donc été parfaitement comblé. J'ai cependant trouvé que la finition aurait pu être un peu plus travaillée. Mais c'est peut être dû aux matériaux utilisés qui ne permettent pas tout. Les sangles ventrales sont par exemple très basique et ça donne une impression un peu « bas de gamme ».

L'accessoirisation est en revanche très travaillée et ce sac s'adapte parfaitement à l'alpinisme notamment. Il dispose ainsi :

- d'un rabat amovible (permettant encore d'alléger le sac)

- de deux portes piolets

- de portes skis

- d'une compatibilité pour système d'hydratation par poche à eau

- de deux poches filets sur les bretelles dont une zippée

- d'un porte corde

- Particularité du sac, il est aussi livré avec une pochette indépendante prévue pour le matériel de sécurité. L'idée est de rassembler la pelle et la sonde, ainsi qu'éventuellement la trousse de secours, dans une poche qu'il n'y aurait qu'à tirer du sac pour y accéder.

Le dos du sac est préformé, les tiges en alu sont cependant amovibles, si l'on veut encore gagner du poids. Je n'ai pas enlevé les tiges dans mon utilisation.

Concernant le volume du sac, il est annoncé à 32L. Ce volume est parfaitement justifié pour un sac polyvalent comme celui-ci. Évidemment, il suffit largement pour les sorties à la journée et les sangles de compression permettent de ne pas être gêné si les 32L ne sont pas comblés. Ce volume est aussi adapté à des sorties sur plusieurs jours voire des petits raid à ski de 4 à 5 jours si l'on optimise bien et que l'on ne bivouac pas.

Enfin, point particulier de ce sac comme de tous les produits Vaude, il est écoconçu. Cela signifie qu'il est produit dans des matériaux recyclés. Il est de plus, climatiquement neutre! Ainsi les émissions qui n'ont pas pu être éliminées malgré tous les efforts de production sont compensées intégralement par des actions de l'association myclimate. Chacun sa sensibilité sur ce sujet, mais pour ma part je tiens à féliciter Vaude pour son engagement et c'est aujourd'hui un vrai argument dans mes choix de matériel. Mais son plus gros atout finalement, c'est sa polyvalence qui permet effectivement de ne posséder qu'un seul sac pour tout faire et ainsi réduire son impact.

Sur le terrain

Confort

En mettant le sac sur le dos, le réglage se fait naturellement et efficacement. Il ne gène pas et bien réglé, il n'est ni trop haut, ni trop bas. A la montée, il est suffisamment étroit sur le dos pour ne pas gêner le passage des bras. Les bretelles sont suffisamment larges pour que même le sac un peu lourd, elles ne fassent pas mal aux épaules.

Participant au confort, le poids minime du sac est un vrai atout de celui-ci. Il n'apparaît pas fragile pour autant.

Fonctionnalité

Avec sa belle accessoirisation, le sac répond à tous les besoins du montagnard. Les portes piolets sont fiables et le piolet ne bouge pas sur le sac. Les portes skis sont aussi relativement costauds et pas de risque de les user en y faisant glisser des carres affûtés comme des dagues.

J'apprécie particulièrement la sangle et le système de fermeture permettant de fermer le sac, qui est très simple et facile à utiliser mais qui ne risque pas de s’abîmer. Elle contraste un peu avec les boucles de fermeture ventrales et pectorales qui, pour le coup, n'inspirent pas la robustesse.

Les poches filets sur les bretelles sont une excellente idée. Beaucoup de fabricants y pensent car il est en effet très pratique d'avoir une flasque, une barre de céréale ou un topo dans une poche accessible facilement sans enlever le sac. Pour la pratique du ski, attention à ne pas y ranger le téléphone ou un GPS qui se retrouve alors beaucoup trop proche du DVA, si l'on porte ce dernier sur la poitrine. Sur le sac, si l'idée des poches filets est excellente, je les trouve mal pensées. Il y a donc une poche filet fermée par un zipp sur la bretelle droite et une poche filet ouverte à gauche. La poche fermée est assez haute et permet d'y mettre notamment une barre énergétique, un topo papier ou encore son téléphone si on utilise pas de DVA (donc si l'on ne skie pas). La poche de gauche, ouverte et prévue pour une flasque je présume, est quant à elle beaucoup trop petite et on ne peut pas y mettre la flasque. On ne peut d'ailleurs pas y mettre grand chose sans avoir peur de le perdre sauf une petite réserve de nourriture ou bien sa crème solaire. Dommage pour les poches de bretelles qui sont une excellente idée mais qui s'avèrent finalement peu fonctionnelles.

La poche secours

La poche secours qui a le mérite d'exister me laisse perplexe. J'ai l'habitude de pouvoir sortir ma pelle et ma sonde du sac très rapidement car je les range toujours de la même façon et j'ai mis en place une routine me permettant d'être efficace. Ma routine est peut être simplement perturbée mais je trouve plus complexe l'utilisation de la pochette. Si attraper la pochette est plus rapide, il faut ensuite ouvrir la pochette, ce qui prend encore quelques secondes de plus. Mais après tout on est pas obligé de l'utiliser ou mieux, on peut l'utiliser pour autre chose comme ranger ses peaux de phoques ou ses chaussettes à la maison...

Look

Un petit mot sur le look. Son aspect montagne plaira beaucoup aux skieurs de randonnée. Sa couleur « flashi », outre le look, il a le mérite de ne pas passer inaperçu. J'ai eu l'occasion de porte le sac sur des sorties dans le brouillard et mon compagnon du jour m'a dit « c'est bien avec ton sac on ne te perd pas de vue dans le brouillard ». Très bon point qui peut ne pas être négligeable pour un guide qui demande à ses clients de le suivre dans le brouillard par exemple.

Point final

Le Serles 32, vous l'avez compris est un sac plutôt orienté vers la pratique de la montagne en général que vers le ski exclusivement. Pour les skieurs exclusifs, optez pour un modèle plus spécifique. Pour les skieurs de randonnée qui aiment les itinéraires techniques et pratiquent aussi la montagne estivale, foncez.

Concernant l'usure, je n'ai encore rien remarqué d'anormal mais ce test sera mis à jour à ce propos après une utilisation plus longue la saison prochaine.

Pour qui ?

Les montagnards toutes saisons

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