Test Arva Arva 9000

Cet appareil de recherche de victimes d'avalanches est old school mais il fonctionne encore aujourd'hui et permet de sécuriser les skieurs pratiquants le hors piste. Cet ARVA que ma mère avait acheté dans les années 2000 fut mon premier ARVA et son utilisation simpliste lui permet même d'être utilisé par des très jeunes skieurs. J'avais 11 ans lorsqu'on m'a donné cet ARVA et je me rappelle avoir compris directement comment il fonctionnait. Cet appareil qui parait vieux aujourd'hui comparé aux modèles actuels était pourtant le fruit de technologies assez exceptionnelles pour l'époque. Rappelons comment fonctionne un appareil ARVA.

 C'est très simple, c'est un appareil capable de se placer soit en réception, soit en émission, dans les deux cas, l'appareil est à la même fréquence. En réception, un ARVA est capable de repérer les ondes émises par un autre appareil placé en émission et ainsi on peut connaître la distance qui sépare les deux appareils entre eux.

Regardons un peu les caractéristiques de ce ARVA 9000 :

La fréquence d'émission et de réception de l'appareil est de 457 Khz +/-15Hz.

La mise en route de l'appareil est automatique lorsqu'on boucle les sangles. Ceci est génial car on en ne se soucie pas de savoir si son ARVA est allumé ou non. Il est allumé à partir du moment où on le fait tenir sur soi et c'est un vrai plus, même si rappelons qu'il est nécessaire de checker avant la descente le bon allumage de TOUS les ARVA.

Concernant le repérage sonore et visuel, il possède 1 à 4 bips différents qui en fonction de la distance émetteur/récepteur s'activent. Evidemment, plus ça bip fort, plus on s'approche de la victime.

Concernant la portée, on est sur une portée très importante, la portée maximale étant de 65 mètres. La largeur de la bande de recherche est de 30 mètres (pour comparer, la plupart des appareils actuels a une largeur de bande de 40 mètres).

La recherche automatique de l'ARVA le plus proche se fait grâce à une flèche et un indicateur de progression. Voilà pourquoi je parlais d'une utilisation très facile, on a besoin uniquement de suivre la distance et de réduire celle-ci en faisant des trajectoires en Z sur le terrain.

Déjà à l'époque, cet ARVA possédais un indicateur multivictime. Même si comme le font tous les appareils modernes, on ne pouvait pas marquer une victime et s'occuper d'une autre tout en ayant en mémoire la localisation de la 1ère victime...

Autre point très important, l'autonomie, de plus de 250h avec une alimentation de 4 piles alcalines LR03. Je crois avoir utilisé mon ARVA 300h sans changer les piles.

Concernant la norme de cet ARVA, c'est la norme ISO 9001 qui stipule un fonctionnement infaillible du système de réception et d'émission de l'appareil. Notamment, l'appareil a toujours la même portée, indépendante de l'état des piles. 

D'un point de vue personnel, j'ai utilisé cet ARVA très longtemps même si je l'ai depuis remplacé. Heureusement, je n'ai jamais eu à m'en servir sur le terrain. J'ai simplement fait des entrainements avec et je n'ai pas vu de défauts. Au niveau de la résistance, il fonctionne encore parfaitement bien.

Cependant, cet appareil est à l'origine des problèmes de bug entre téléphone portable et ARVA. Les premiers problèmes de brouillage des appareils encore présent aujourd'hui a eu lieu pour la première fois avec cet appareil. C'est pourquoi encore aujourd'hui, les autorités de secours en montagne demandent le silence radio (téléphones éteints) pendant la recherche de victimes d'avalanches.