Test Dalbello Virus Tour 2013

J'écris mon test après quatre saisons complètes sur mes chaussures qui m'ont plus fait perdre du temps qu'autre chose...

Avis plutôt défavorable donc, puisque cette Dalbello mise trop sur le confort d'un chausson thermoformé de bonne qualité et d'un serrage trois points la rendant bien 50% montée, 50% descente, mais si la liste de défauts n'est pas trop longues, ceux-ci sont rédhibitoires à mon avis...

Déjà, une fois confortablement installé, comment ne pas déplorer l'absence de micro-réglage sur le serrage ? D'autant plus que l'écart entre les crochets est considérable, mon mollet droit s'en souvient : trop libre au 3e crochet, douloureux au 4e... Si à la rigueur il y avait le traditionnel scratch de serrage, je dirais qu'on peut compenser le souci mais non, il est inexistant. Tant qu'on parle des crochets, attention, de mon côté une vis a cédé à la 3e saison, et j'ai perdu le crochet... Heureusement qu'un skiman sympa avait ça en rab ! Pas une référence en termes de solidité, donc.

Bon, une fois laborieusement serré, on peut commencer à envisager une descente. On prend un bon appui languette et là... rien. En fait, la chaussure est tellement droite qu'il est impossible de fléchir convenablement pour attaquer. Pour skier tranquille, ça va, pour engager c'est déjà moins bien. Et en termes de précision sur la skiabilité, c'est douteux au point d'en être dangereux en terrain exigeant. Ça, c'est un point noir qui devrait rebuter tout acheteur, si les précédents n'ont pas suffit.

Cette Dalbello ne se rachète pas tant que ça à la montée... Si elle est bien en termes de confort de chausson et qu'on pourra la supporter longtemps à l'arrêt, son poids excessif risque d'écourter pas mal de montées. En plus, la languette trop rigide rend encore une fois la flexion désagréable : en pente un peu raide et sans cale de montée, cela devient douloureux. Le débattement arrière, lui, est convenable.

Certes, je parle de l'édition 2013, reste que cette chaussure a extrêmement mal vieilli. Quand je dis qu'elle m'a fait perdre du temps, c'est notamment parce qu'avec du meilleur matériel, une languette moins rigide et un poids plus contenu, j'aurais pu engager davantage et mieux progresser en ski de randonnée, en montée comme en descente. Une chaussure à éviter, à mon avis.