Test Dalbello Lupo 130 C 2019

6 tests Dalbello Lupo 130 C.

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Note moyenne : 8,8/10
Calixte

La grolle à tout faire*

Profil du testeur : 23 ans | 1,85m | 65kg | Expert | Grenoble
Acheté : 90€ d'occasion
Conditions du test : De tout, un peu partout, par tout temps...

Points forts

Serrage 3 points, mode rando/ski fiable et intuitif, paire ultra polyvalente

Points faibles

Pièces détachées introuvables, surtout les semelles

Chaussure achetés d'occasion à prix très compétitif, en état correct. J'ai du faire une petite centaine de sorties avec.

On y retrouve un système d'accroche en 3 points : un au milieu du pied, un sur la cheville et un sur le tibias (+ le strap). Le flex est donné par la languette, qui peut donc être interchangée avec d'autres (lupo 120 etc) pour modifier la rigidité. Si on enlève cette languette on retire tout blocage sur l'avant, il suffit alors de relever un loquet à l'arrière pour libérer l'amplitude à la cheville. C'est pratique lorsque l'on doit marcher longtemps (retour station après un hors piste, accès au front de neige depuis un chalet un peu loin...) mais surtout pour randonner, la chaussure étant équipée d'inserts.


En ski de randonnée


On a des inserts sur les chaussures permettant d'utiliser les fixations de rando classiques dit "Low Tech" comme les plum guide, atk crest, dynafit ST etc... On a aussi un débord permettant la compatibilité avec les fixation "hybrides" comme les salomon shift, les marker kingpin ou autre.

Le débattement est correct et permet de faire de belles sorties sans inconfort mais le poids reste un peu lourd, ces chaussures sont plus dédiés à la freerando qu'à la rando pure. Autrement dit elles sont plus à l'aise pour des dénivelés plus modérés (moins de 800m de d+ dans la journée, en complément de remontés mécaniques) avec une recherche de "vrai" chaussures pour descendre plus que du matos light... Un combo avec des fixations hybrides est parfaitement cohérent.


En gravitaire


  • Sur piste

Le flex est rigide : 130 mais pas béton (ce n'est pas un chaussure de compétition) donc pour un skieur agressif ça va bien à condition d'être bien calé dans la chaussure. Il faut noter que les chaussure ont des semelles "gripwalk" et une forme à l'avant qui crée une certaine incompatibilité avec les fixations (donc les skis) orientés pure piste (slalom, slalom géant etc). Ça passe, mais c'est vraiment pas idéal. Sur des skis un peu plus polyvalents comme des Kastle MX88 ça va très bien, les chaussures et les skis ont un ratio confort/engagement très similaire.


  • En freestyle

C'est rigide donc lorsque l'on s'amuse à appuyer sur les skis (butters, press, nollie...) ou que l'on réceptionne un peu mal, c'est les tibias qui absorbent. Globalement c'est faisable mais vite douloureux. Ça passe, c'est mon unique paire de chaussures et je passe du temps au park, mais je ne le recommande pas pour autant. Cette rigidité implique aussi un pop un peu bridé, mais pas à un point rédhibitoire.


  • Hors des pistes

C'est ici le cœur du programme : le freeride. Être capable de skier partout et tout le temps : de la petite contre-pente à la pente raide, avec ou sans visibilité, que ce soit poudreux, gelé ou soupe... Le ratio confort/engagement est parfait (pour mon niveau, ma condition physique et mon engagement évidemment), ou peut TOUT faire avec, qu'on soit en forme en voulant skier (beaucoup) trop vite ou au contraire qu'on soit en mode "charette" les cuisses carbonisées un lendemain de nuit agitée.


  • Derby

Un derby, qu'est-ce que c'est ? Non, je ne parle pas ici d'une rencontre entre 2 clubs de foot voisins, mais de la course, souvent en fin de saison, qui consiste à relier une ligne d'arrivée le plus rapidement possible avec un itinéraire libre. Pour les plus connus nous pouvons citer le derby de Balme, le derby des Pyrénées ou le fameux Derby de la Meije. En pratique, ça consiste à aller le plus vite possible dans un terrain plus ou moins aléatoire avec pour quintessence la fameuse droite dans un champ de bosses. La chaussure est peut-être un peu trop basse pour avoir tout le contrôle que j'aurais aimé avoir, mais c'est largement suffisant pour un amateur ne pouvant prétendre au podium...



Longévité et vieillissement


Les semelles vieillissent normalement, après quelques années d'utilisation intensive les semelles sont en fin de vie. Malheureusement les pièces de remplacement sont introuvables en ligne, j'ai donc dû bricoler pour les remplacer. Je suis donc maintenant en norme alpine au lieu du gripwalk, ce qui m'arrange pour la compatibilité normée des vieilles fixations.

Plusieurs retours font état d'un jeu grandissant dans le temps, notamment dans le mécanisme ski/marche. Je n'ai rien à déclarer de mon côté mais ça reste un point à prendre en compte.

Le chausson commence aussi à montrer des signes de faiblesse, mais avec au moins 150 jours de skis c'est parfaitement normal. Je ne pense pas le changer pour cette saison, on verra si ça tient...



Conclusion

Il s’agit d'un modèle de chaussures très polyvalent, qui permet de réaliser toutes les pratiques sans difficultés. C'est LA chaussure à tout faire. Cependant, ce qui est bon partout n'excelle nul part (ou presque). En dehors du freeride on trouvera mieux dans chaque discipline (freestyle, race, rando...).


Pour qui ?

Ceux qui skient avec un flex de 130, qui veulent une seule paire quelque soit le programme du jour.

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