Iiej76 (28 mai 2010) disait:
Alors récent ? Peut être, mais tout ça reste relatif
Date de l'institution légale des communes à la place des paroisses en France?
Date du mouvement techtonique fondateur de la chaine des Alpes?
Mouais t'as raison c'est relatif en fait.
Bon plaisanterie mise à part, s'il y a un truc qui me gène profondément, c'est le discours (parce que ça n'est et ne peut être rien d'autre ) sur la "station villégiature".
Le maire de Chamrousse a déterré un vieux mythe urbain. La station de villégiature fait appel à des images d’Epinal du 19ème siècle, fondé sur la montagne de bien être et de santé. Mouaif, quand je suis à Chamrousse en plein brouillard ou au dessus d’un nuage violet recouvrant l’agglo, j’y crois à moitié.
LA station de villégiature a quand même un particularisme majeur. Elle repose sur une fréquentation de villégiature (tout est dit dans la dénomination ). C’est-à-dire au sens de l’image d’Epinal d’esthète de la montagne fortunés et/ou oisifs, de retraités, de propriétaires de résidences secondaires. Ce marché est un business hyper lucratif au niveau balnéaire, mais irréaliste en montagne. Des stations balnéaires comme Merville-Franceville, Houlgate, Villers sur mer, Blonville sur mer, peuvent s’axer sur le créneau villégiature dans la mesure où elles n’ont pas de coûts structurels de fonctionnement élevés. Et donc une résidence secondaire pleine ou vide ça rapporte de la taxe locale. Mieux encore dans des petits ports comme Honfleur, la villégiature finance les coûts structurels de l’activité pêche, supportés par la commune.
En montagne, c’est différent. La villégiature ne peut suffire aux financements/amortissements des installations de ski alpin. La station de villégiature en montagne c’est celle qui renonce au ski alpin.
Ce faisant, le discours du maire sur la station villégiature (le Courchevel de l’Isère pour reprendre son expression ) était un argumentaire marketing au service de la promotion immobilière de Transmontages. Massacre philosophique de Bachat Boulou, renoncement à son histoire olympique en expulsant la jeunesse et les sport installé depuis 1968 dans le centre presse des JO (Pour info 8000 moniteurs de skis ont été formés dans cet établissement qui a été aussi pendant de nombreuses années le centre de formation de la gendarmerie de montagne et le centre d’entraînement des Handisport français ), refus d’accueil des scolaires et des clubs citadins, voici l’autre visage du maire de Chamrousse.
Hélas liej, à terme tu te rendras compte que la volonté de stations de villégiature est un luxe économique que peu de propriétaires n’auront les moyens financiers de soutenir. Lorsqu’au premier coup de vent le château de sable villégiature s’effondrera, les lendemains d’une station amoindrie, obligée d’accepter le pire et l’inacceptable, seront très durs…
euuuuuuh, ceci dit à la place du maire, je n'aurais certainement pas été plus brillant
Dernier détail sur la notion de station de villégiature. Les "villégiateurs" (?) sont de 2 origines géographiques distinctes: L'international et le locaux régional (2 heures de routes en moyenne ). C'est-à-dire que Chamrousse, station de villégiature serait peuplée d'anglais (très montagnards les anglais ), d'Allemands, etc., et de lyonnais et de stéphanois. Et ils sont où ces gens là? A l'alpe d'Huez. Et oui les premiers contributeurs au lits froids de l'Alpe sont les lyonnais et stéphanois en demande d'une Alpe d'Huez de villégiature. Manque à gagner 25 millions d'euros pour les rm...
inscrit le 04/11/06
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