Exilatu (23 mars 2014) disait:
topgun (22 mars 2014) disait:
Sans occulter la xénophobie notoire des corses...
Ta connaissance de la société corse, grâce à ton séjour d'une semaine au camping Mare e Montagne de Porto Vecchio, fait autorité, c'est pourquoi je n'ai pas besoin de te rappeler que c'est en Corse au 18ème siècle que pour la 1ère fois les Juifs ont été légalement considérés comme des citoyens de la République (de Paoli) à part entière.
Q'avec la complicité de l'ensemble de la population et des autorités aucun Juif n'a été déporté autours de la Seconde guerre mondiale.
Et que l'une des 1ères déclaration des mouvements autonomistes a été :
"Font partie du Peuple Corse : tous ceux qui partagent nos valeurs de culture et de civilisation quelles que soient leurs origines. Il n'y a pas de Nation en mouvement sans communauté de destin. Sont Corses ceux qui aspirent aux intérêts collectifs et nationaux de la Corse."
Mais si ce n'est pas ce que tu as entendu entendu à l'apéro lors de la conférence de sociologie du patron du camping, je veux bien réviser mes sources...
Faut être de mauvaise foi pour dire qu'il n'y a pas, en Corse, une xénophobie ambiante exacerbée.
yabiladi.com
Arabi fora » (« les Arabes dehors » : ces inscriptions ont encore été relevées lundi dernier à Biguglia, près de Bastia, sur les murs de la maison d'un artisan maçon d'origine maghrébine. A l'intérieur du pavillon en construction, trois bouteilles de gaz reliées à un dispositif de mise à feu qui n'a pas fonctionné ont été retrouvées.
Cette nouvelle tentative d'attentat témoigne de la détermination de certains de « chasser » les étrangers de l'île. De fait, la Corse détient déjà un triste record. La trentaine d'actes racistes recensés depuis le début de l'année vient en effet confirmer une tendance amorcée en 2003 : 56 affaires liées au racisme et à la xénophobie y avaient été dénombrées (un taux supérieur de vingt points à celui relevé en moyenne dans l'Hexagone pour une tranche de population équivalente).
La communauté nord-africaine, qui représente 50% de la population immigrée de la région (26 000 personnes, soit un habitant sur dix selon l'Insee), est la première visée.
« Cela va de l'incendie de voiture à l'insulte, en passant par les violences physiques et l'attentat à l'explosif », constate avec le procureur général de la République de Bastia, Patrick Lalande, qui se dit bien décidé à faire preuve de la « plus grande fermeté » à l'encontre des auteurs de ces actes.
Cette recrudescence du racisme est d'autant plus inquiétante qu'elle est, pour l'essentiel, le fait d'organisations se réclamant du « peuple corse ». « Les attentats sont revendiqués par de groupuscules qui semblent s'être constitués pour la circonstance et emploient une phraséologie aussi navrante que révoltante », s'indigne encore Patrick Lalande. « Resistenza Corsa », « Clandestini corsi » et autres « Clandestini contra a droga » : autant de mouvements fascisants apparus ces deux dernières années qui prétendent lutter contre « l'invasion étrangère », source de tous les maux, selon eux.
Les prises de positions indignées se multiplient cependant. Le nouvel évêque de la Corse a ainsi emboîté le pas à la Ligue régionale des droits de l'homme, au collectif antiraciste Ava Basta, et à des élus de tous bords. « Ces phénomènes inacceptables sont l'affaire d'une petite minorité, la population doit oser dénoncer cela », martèle Mgr Jean-Luc Brunin.
Invitée à plusieurs reprises à s'exprimer sur le sujet, la famille nationaliste s'était jusque-là cantonnée à rappeler qu'elle n'était « ni raciste, ni xénophobe ». Mais le risque de voir l'idéologie qu'elle défend entachée par des mouvements mêlant « défense des intérêts du peuple corse » et « lutte contre l'immigration » a poussé certains à monter au créneau.
Opposé à la violence, le PNC (Partitu di a nazione corsa) condamne ces attentats et refuse l'amalgame.
« Nous sommes partisans d'une société ouverte et multiculturelle. En aucune manière, nous ne voulons cautionner les agissements d'une poignée d'individus qui s'érigent en milices et tentent d'habiller leurs comportements crapuleux », affirme Jean-Christophe Angelini.
Source: Le Figaro
Je rajouterai à cela quelques exemples vécus
inscrit le 02/09/13
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