Ah si, je me rappelle bien des histoires de dopage à la nandrolone dans les années 90-2000 !
liberation.fr
Ah si, je me rappelle bien des histoires de dopage à la nandrolone dans les années 90-2000 !
liberation.fr
Un reportage très intéressant de Vice :
https://youtu.be/Dti7i1z6DNo
Qui explique l'histoire des cartels et comment à chaque division (arrestation d'un chef), les cartels splittent en unités plus petites et encore plus violentes, sans jamais que ce combat contre les cartels n'ai endigué le trafic qui s'est décuplé et le nombre de morts avec.
Sale impasse pour le Mexique...
La phrase finale résume à elle seule ce topic :
"We'd like to congratulate drugs for winning the war on drugs"
Blacksite (17 juin) disait:
@ anorak
C'est ce que les Mexicains appellent l'effet cucaracha (l'effet cafard) : tu en écrases un, et de plus petits émergent. Ils se battent ensuite entre eux, jusqu'à ce qu'un plus fort émerge et que les autres s'y rallient.
"La criminalisation des usages de drogues ne repose sur aucune base scientifique. Pendant des milliers d’années, les substances étaient utilisées à des fins sociales, curatives ou encore spirituelles, en fonction de leurs disponibilités, des connaissances traditionnelles et des échanges marchands et culturels. Pourtant, aujourd’hui tout se passe comme si la prohibition était une donnée fondamentale de nos sociétés et les drogues un fléau biblique. La prohibition des drogues fait partie de l’inconscient collectif : présente dans l’éducation, dans les séries policières et dans les médias. En revanche, l’alcool ou le tabac sont souvent perçus de manière différente, comme des produits alimentaires ou des éléments culturels. Si l’alcool est bien une substance produite depuis longtemps sous nos latitudes, le tabac arrive en Europe par les colons qui le ramènent du « Nouveau Monde ». D’autres produits « exotiques », comme le cannabis, font également partie de nos cultures, aujourd’hui comme hier. L’élément culturel n’est pas opératoire. Nous allons le voir, il y a d'abord une histoire du trafic de drogue, formalisé dès le XIXe siècle par des États comme le Royaume-Uni ou la France. Ensuite vient une construction d’un imaginaire de "guerre à la drogue" pour des raisons qui s’inscrivent dans le contexte politique américain et mais pas avec l’histoire.
En effet, le trafic de drogue a été inventé par les États occidentaux(link is external) à travers leurs politiques coloniales. Quand la Chine a voulu restreindre l’accès à l’opium sur son territoire pendant le XIXe siècle, ce sont les puissances occidentales qui ont pris les armes(link is external) pour imposer le lucratif commerce de cette substance. Un marché financé d’ailleurs en partie par la fameuse banque HSBC(link is external), qui reste un acteur important du commerce international. Et la France défendait bec et ongle son monopole de la vente de l’opium en Indochine tout en organisant le commerce du cannabis marocain à travers sa régie du kif(link is external). Sur les marchés où le profit prime, les drogues sont d’excellents produits, peu importent les externalités négatives(link is external). En Europe même, le commerce était peut-être plus discret, mais la consommation de substances courante entre usages par des soldats perclus de douleurs et traumatisés après des guerres violentes ou expériences protopsychédéliques d’artistes que vous avez certainement lus(link is external). En somme, on a utilisé la force pour construire un marché international de la drogue. C’est plus tard que le discours a radicalement changé et qu’on oriente le discours sur la guerre à des substances.
La « guerre à la drogue » a 50 ans exactement aujourd’hui. Cette invention est attribuable à Richard Nixon et à sa triste équipe lors de son discours martial(link is external) du 17 juin 1967. La fameuse interview de John Erlichman en 1994 relatée par Harpers donne des clés de compréhension. (link is external)Ce proche de « Tricky Dick » a déclaré en substance que l’équipe de campagne puis l’administration Nixon avaient deux ennemis : la gauche opposée à la guerre du Vietnam et le mouvement des droits civiques de la communauté noire. Il était trop difficile de rendre illégales des positions politiques ou une couleur de peau. Par contre, en faisant une campagne publique qui associait les « hippies » à la marijuana et les Noirs à l’héroïne puis en criminalisant lourdement ces groupes, il serait possible de détruire la crédibilité de leurs messages. Leurs chefs pourraient être arrêtés, les rencontres perturbées et les gros titres seraient ravageurs auprès de l’opinion publique. Mais le rôle des drogues dans tout cela était un raisonnement fallacieux. Cette propension à manipuler l’opinion, symbolisée par l’affaire du WaterGate, venait d’entrer dans la stratégie électorale américaine. Timothy Leary, psychologue de renom devenu symbole de la contre-culture psychédélique,(link is external) était l’homme le plus dangereux d’Amérique selon Nixon. Sa campagne avortée au poste de gouverneur en Californie contre un certain Ronald Reagan aurait été perçue comme trop agressive et lui coutera certainement la liberté — l’hymne de cette campagne un peu oubliée appartient à la postérité(link is external). Les effets de la guerre à la drogue sur la minorité afro-américaine sont gigantesques et documentés notamment par le symbole d’un nouveau Jim Crow avancé par Michelle Alexander(link is external). Rappelons que les États-Unis comptabilisent le quart des prisonnières et prisonniers de la planète, alors qu’il ne compte que 5 % de la population.
Nixon a laissé une marque durable dans les esprits dont nous peinons à nous extraire. Le mensonge est devenu un outil rhétorique central dont le président Trump fut un exemple frappant. La guerre mondiale contre les drogues et surtout sa mise en œuvre axées sur la répression a détruit des vies, restreint la recherche, brûlé des écosystèmes, généré de nombreux déplacements forcés de population et instaurés un système de prohibition généralisé. Elles l’ont fait sans recul sur l’histoire et ont contribué à renforcer le pouvoir et les moyens du crime organisé, aujourd’hui globalisé. Pour le reste, la guerre à la drogue est un échec retentissant dont les efforts ont été dirigés en particulier sur les usagères et usagers de substances. Pourtant des solutions simples peuvent faire effet très rapidement. La régulation des produits doit être l’objectif d’une politique drogues ambitieuse et efficace pour reprendre progressivement le contrôle sur les drogues. Mais pour avancer sur ce dossier, il faut être pragmatique, c’est le sens du mois #DrugDecrim. La décriminalisation est une politique publique simple et efficace, avec une approche de santé publique et un respect pour les personnes qui consomment des drogues. L’exemple du Portugal(link is external) le démontre parfaitement, et le pays qui avait promu la guerre à la drogue, les États-Unis pourrait bien suivre cette voie avec une proposition fédérale, un président ambitieux(link is external) et une société civile dynamique. À nous de continuer sur notre pragmatisme helvétique et de suivre ces voies voire de jouer un rôle de pionnier au nom des droits humains et pour toutes les substances."
grea.ch
ak disait:En revanche, l’alcool ou le tabac sont souvent perçus de manière différente, comme des produits alimentaires ou des éléments culturels.
Quelques millions de cartouches dans la nature (volées) au Mexique, à Guanajuato.
thefirearmblog.com
Quel sombre crétin celui-là
sudouest.fr
anor@k (24 juin) disait:
anor@k (24 juin) disait:
La salle de consommation à moindre risque (SCMR) de Strasbourg est un exemple de réussite.
Pas comme les prises de décisions et positions de ce guignol...
pour ceux qui ne la connaitraient pas...
fr.wikipedia.org
Voilà comment en 1994, des magistrats avaient déjà compris face à des flics qui se sont avérés totalement pourris plus tard :
https://youtu.be/7xNmfKxupDo
Et on nous parle de la Colline aujourd'hui, près de 30ans après...
anor@k (24 juin) disait:
Voilà comment en 1994, des magistrats avaient déjà compris face à des flics qui se sont avérés totalement pourris plus tard :
https://youtu.be/7xNmfKxupDo
Et on nous parle de la Colline aujourd'hui, près de 30ans après...
ak (25 juin) disait:
anor@k (24 juin) disait:
Voilà comment en 1994, des magistrats avaient déjà compris face à des flics qui se sont avérés totalement pourris plus tard :
https://youtu.be/7xNmfKxupDo
Et on nous parle de la Colline aujourd'hui, près de 30ans après...
1 kilo et demi planqué dans un sac en plastique...
disait:L'avocat, face cachée de la star des salades
Quand on achète un produit, qu'on le veuille ou non, on achète le monde qui va avec. Voyons un peu ce que cette sage maxime implique en ce qui concerne les avocats.
A lire ici.
Blacksite (30 juin) disait:
disait:L'avocat, face cachée de la star des salades
Quand on achète un produit, qu'on le veuille ou non, on achète le monde qui va avec. Voyons un peu ce que cette sage maxime implique en ce qui concerne les avocats.
A lire ici.
Salut !
Je conseille vraiment la mini série Somos de Netflix (6 épisodes de 50 minutes), qui revient sur un des épisodes les plus tragiques et méconnus de la guerre de la drogue au Mexique survenu en 2011.
Suite à une bourde de la DEA, le cartel des Zetas débarque dans la ville d'Allende (non loin de la frontière américaine) et, durant plusieurs jours, massacre les habitants et rase même plusieurs maisons au bulldozer et au lance-grenades. Le nombre de victimes n'est pas encore connu, dix ans après les faits, mais varie entre 30 et 300 tués et disparus.
Encore aujourd'hui, la ville porte des traces des "combats", certaines maisons n'ont pas été reconstruites et d'autres ont toujours les façades criblées d’impact de balles.
La série est vraiment géniale, très touchante. Ce qui est bien, c'est qu'elle prend bien le temps de se concentrer sur les habitants "ordinaires" de la ville et pas seulement les membres des cartels ou les forces de l'ordre. C'est aussi incroyable de voir à quel point cette région du Mexique évoque les États-Unis qui semblent à la fois si proche et si lointains culturellement et même parfois visuellement (voitures, football américain, architecture de certains bâtiments...).
C'est vraiment touchant comme série, et ça a le mérite de mettre en lumière des événements passés volontairement sous silence, autant aux États-Unis qu'au Mexique.
youtube.com
Il y a déjà eu des "narcodrones" au Mexique : soit pour le transport de drones, voire même pour attaquer des convois de la police et de l'armée mexicaines. Des petits drones civils achetés dans le commerce, avec une petite charge explosive. Un peu comme ceux de l’État islamique.
businessinsider.fr
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