Ce qui est bien avec les gauchos, c'est qu'il a fallu taire pendant des années la fille cachée de Miterrand, il faudrait donc aussi continuer à laver le linge sale en famille :
Alors même que les charges qui pesaient contre Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis semblent sérieusement minées par les mensonges de son accusatrice, femme de chambre au Sofitel de New York, une autre affaire d'agression sexuelle ressurgit en France. La journaliste et écrivaine Tristane Banon, qui avait déjà affirmé à plusieurs reprises avoir été agressée par Dominique Strauss-Kahn, mais sans jamais porter plainte jusqu'alors, dit vouloir franchir le pas. "Je n'en peux plus d'entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne dépose pas plainte, explique-t-elle dans un long entretien accordé à L'Express. Depuis huit ans, je porte cette histoire seule, j'entends les rumeurs, les mensonges à mon sujet."
Au cours de cette même interview, elle pointe divers responsables du PS qui, selon elle, connaissaient l'existence de l'affaire : "Dans l'entourage de Laurent Fabius, affirme-t-elle, beaucoup étaient au courant. François Hollande, lui, connaissait l'histoire. A la foire de Brive, en 2008, au moment de l'affaire Piroska Nagy, il est venu me voir, me disant qu'il pensait beaucoup à moi. Il m'a appelée une fois, en 2003, après les faits. Très inquiet, François Hollande m'a dit qu'il avait parlé de tout ça avec ma mère. Il espérait que je suive le conseil qu'il lui avait donné, à savoir de porter plainte."
"Les rumeurs, elles existaient"
Le propos n'est pas nouveau. Le 19 mai déjà, la mère de la jeune femme, Anne Mansouret, conseillère régionale PS, s'était dite convaincue que François Hollande et Laurent Fabius étaient au courant de l'agression présumée, tout en reconnaissant n'avoir pas évoqué directement l'affaire avec eux. Réagissant à ces accusations, François Hollande avait assuré le 20 mai n'avoir "jamais eu connaissance des faits de la gravité qui ont été évoqués". Et il avait expliqué : "Les rumeurs, elles existaient mais je n'ai jamais conçu que mon rôle était de faire la police au sein du PS".
De nouveau cité par Tristane Banon dans cette affaire, le candidat à la primaire socialiste ne pouvait rester silencieux. En déplacement pour trois jours de campagne aux Antilles, François Hollande s'est exprimé sur les rebondissements de "l'affaire DSK" dès sa descente d'avion en Martinique. "Huit ans après, une plainte est déposée par rapport à un incident supposé, dont moi je n'ai pas eu connaissance dans le détail", a-t-il dit, le ton grave. "Je veux absolument mettre un terme à toutes ces polémiques ou colportages. Lorsqu'il se passe un événement, c'est à la victime supposée de porter plainte, et le plus tôt est le mieux. Ce n'est pas à d'autres - journalistes ou hommes politiques - y compris par voie de télévision, d'évoquer une éventuelle plainte à la place des intéressés".
"Cette affaire Banon est assez mystérieuse"
Pour le candidat à la primaire socialiste, "il faut mettre un terme à tout cela, parce que cela commence à être absolument détestable. Il y a des lieux pour déposer plainte : c'est la justice. Et il y a des moments : le plus tôt est le mieux." Interrogé sur son rôle en tant que Premier secrétaire du parti socialiste - à l'époque de l'incident présumé - François Hollande a nié toute tentative d'obstruction : "Sa mère Anne Mansouret avait évoqué un incident qui s'était passé, mais je n'en sais pas plus. Et j'ai dit, comme je dis toujours, s'il y a matière, c'est vers la justice qu'il faut se tourner et pas vers le Premier secrétaire de l'époque du Parti socialiste."
Le député PS du Doubs, Pierre Moscovici, proche de Dominique Strauss-Kahn, a appelé pour sa part mardi sur iTélé à "arrêter ce déferlement incroyable". Et de commenter : "Cette affaire Banon est assez mystérieuse. Ça fait huit ans, on voit des choses curieuses, la mère (de Tristane Banon) qui d'abord l'empêche puis la pousse à porter plainte", a-t-il relevé, jugeant qu'il y a "un côté un peu feuilleton".
inscrit le 21/01/06
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