Test D.I.Y Snowskate Do It Yourself 2019

1 test D.I.Y Snowskate Do It Yourself.

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mat24bc

Jamais mieux servi que par soi-même

Avis sélectionné
Profil du testeur : 40 ans | 1,65m | 55kg | Expert
Taille testée : 116
Acheté : 40€
Conditions du test : avant-saison, 1ère neige

Points forts

Pour ceux qui gèrent en skate c’est vraiment amusant
Remplace avantageusement la luge
Pas trop cher si on se le fait soit même

Points faibles

C’est casse gueule (mais pas forcément plus que le skate à roulettes)
Pour les non skateurs, c’est quand même pas évident à maitriser

Donc aujourd’hui dans la catégorie D.I.Y (Do It Yourself), je vous propose le montage d‘un snowskate sur la base du Salomon PP3, pas vraiment un truc de poudreuse comme on le voit plus ces derniers temps, mais plutôt typé « street ».

Assez difficile à trouver de nos jours (même d’occaz), le snowskate est quand même un petit jouet sympa à avoir dans son quiver, surtout quand on a des enfants. Eh oui pendant que les bambins font de la luge, au lieu de se peler sur le front de neige en les regardant, autant se réchauffer en ridant à côté d’eux.



Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est le snowskate...

c’est tout simplement un skate des neiges (si si, snow-skate)…

Pour la petite histoire, dans les années 2000, plusieurs marques se sont mis à faire des snowskates, plus ou moins efficaces, des simples plateaux en plastique ou carrément des skates avec miniski. Il y avait même des snowskatepark dans certaines stations (aux 2 alpes notamment). Mais devant le relatif élitisme de la discipline, ça n’a pas bien pris (en soit c’est déjà bien casse-gueule, alors faire du park avec ça, si t’es pas skateur avec un minimum de baguage tu passes plus de temps sur le cul que sur le skate).

Ceci dit sans être vraiment un pro du skate, j’y voyais bien un intérêt, à classer au même rayon que les luges. J’avais bien aimé le principe pour en faire pendant les vacances à la neige, le soir en station en après-ski, ou comme je le ferai bien plus tard, en même temps que les gamins quand ils font de la luge.

J’ai bossé au début des années 2000 à Salomon, j’ai eu l’occasion à ce moment-là de récupérer un snowskate PP3 complet (+ un miniski supplémentaire). Ce PP3 étaient vraiment bien chiadé, un gros plateau de street recouvert d’une mousse bien dense, avec un fat-snowblade dessous (c’était la mode aussi à ce moment-là des snowblades), le tout relié par des « trucks » souple pour laisser le miniski travailler. Je l’ai malheureusement perdu, oubli sur un parking après une session. Enfin pas perdu pour tout le monde il a dû faire un heureux.

Avec le miniski que j’avais en rab, je me suis mis en quête de me remonter un snowskate en essayant d’améliorer l’original.



Les améliorations visées

Les trucks de l’original étaient trop bas et trop souple. Trop souple, ils laissent trop le ski se déformer, les appuis sont flous surtout sur l’arrière. Trop bas, en se déformant le ski vient toucher le deck. A l’arrière ça fait cabrer le skate, on perd le grip, et à l’avant ça fait des stoppy de l’enfer.



Les éléments, c’est assez simple : un deck, un miniski, 2 trucks, 1 grip


Le mini ski : c’est le plus dur à trouver. Moi j’ai la chance d’en avoir un d’avance, j’ai pas eu à chercher. Sinon faut essayer de trouver des snowblades sur leboncoin ou dans les bourses aux skis, ou au fond du garage pour ceux qui ont cédé à la tentation à l’époque :)

L’idéal est d’avoir un miniski d'au moins la longueur du skate, dans les 80-90cm, et plutôt large pour que ça soit stable. un snowboard baby peut peut-être faire l’affaire. Le snowblade classique 99.9, très répendu, peut aller aussi mais sera beaucoup moins fun car plus long et surtout moins large.

Celui que j’ai est un snowblade fat de 85cm de long pour 116mm au patin !


Le plateau : Plateau nude standard, le moins cher, en taille 8.5’’. Faut pas hésiter à prendre un gros plateau pour pas se sentir à l’étroit avec les boots de snow.

Je l’ai enduit d’un vernis à bois pour le protéger un peu de l’humidité


Les trucks : Il y a plusieurs solutions, bloc d’alu ou tôle pliée, j’ai pris celle qui me semble la moins onéreuse : tôle alu 5mm plié. Ça peut se faire à l’étau en bourrinant, avec une plieuse c’est mieux.

J’ai mis 15mm (40mm au total) de plus en hauteur par rapport à l’original et surtout fait quelque chose de plus rigide.

Il faut d’abord percer la tôle pour fixer sur le ski. Une fois fixé, il faut percer le deck pour fixer sur la tôle (taraudé ou traversant avec écrou).


Le grip : Je n’ai pas trouvé de mousse dense, l’idéal c’est ce qu’il y a sur les planches de surf/paddle, mais à la montagne y’a pas trop ça, et puis c’est pas donné.

J’ai tenté un revêtement en liège. J’ai vu que YOWskate faisait ça sur un de ses skates. Ça se trouve assez facilement en GSB. Collé à la neoprène, c’est assez facile à mettre et ça semble tenir. A voir sur le long terme.

A noté que j’ai rajouté une fonction : j’ai mis un petit morceau supplémentaire de liège sur l’avant sous le grip, afin de faire une bosse pour « bloquer » le pied avant. En effet, le pied avant avait tendance à glisser au fur et à mesure de la descente jusqu’à se caler sur le nose, ce qui n’est pas terrible pour diriger le skate. Placé au niveau des vis, ça ne gêne pas non plus pour faire des shove-it.



Sur le terrain

Une merveille ! Le liège offre un grip similaire à la mousse, et le petit rajout fonctionne parfaitement. Les pieds restent bien en place tout le long de la descente.

Mais surtout ce qui péchait un peu avec le PP3 est réglé : plus rigide et un poil plus haut, le contrôle est niquel. Le ski se déforme moins, ça fait moins de stoppy et on peut appuyer plus fort sur l’arrière.

Les sensations sont à mi-chemin entre le longboard et le snow, et pas besoin d’avoir une grosse pente.

Pour les descentes un peu longue, il faut rajouter un leash sous peine de courir un moment derrière après une chute.



Conclusion

A l’époque ça coûtait une blinde, aujourd’hui je sais pas si on en trouve encore, mais pour le peu de temps que ça sert l’investissement n’est pas terrible. D’où l’intérêt de se le faire soit même, car c’est quand même un super jouet qui permet de transposer le skate sur la neige. C’est l’arme ultime à sortir quand on emmène ses gamins faire de la luge, en avant-saison, quand ça démange de sortir le snow mais qu’il n’y a pas encore assez de neige pour que les stations ouvrent. C’est aussi kiffant quand on passe une semaine en station, pour faire le con entre pote en après-ski. 

Pour qui ?

Pour tous ceux qui vont faire de la luge avec leurs enfants Pour ceux qui n’ont pas d’enfants juste pour s’amuser entre pote

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