Profil du testeur :
32 ans | 1,75m | 78kg | Avancé | Lille Taille testée :
174 Conditions du test :
toutes neiges ! pistes dure, pistes neige fraîche, poudreuse profonde, croûtée, neige lourde.
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Novembre 2018, Skipass propose le test privé Elan Ripstick 106. Oh P***** ! Je décide de tenter ma chance. Je recherche rapidement les premiers avis sur ce ski encore jeune et j’en retiens deux choses : légèreté et portance. Mon programme pour ce ski est tout décidé, ce sera ma paire freerando et rando.
Je les prends donc à ma taille, les monte avec les Shift de Salomon et j’y associe les peaux Coltex Clariden Mix. Voilà, ma paire est prête à rayer les pentes !
LE RIPSTICK 106 EN QUELQUES CHIFFRES :
4 tailles possibles : 167, 174, 181,188 cm.
Ligne de cotes : 140-106-122 mm.
Rayon de courbure : 17 m (pour le 174 cm)
Poids : 17 m (pour le 174 cm)
Cambre classique avec rocker avant et talon plat.
Construction Tubelite Wood Core, pour faire simple, 2 tubes de carbones de 5 mm de diamètre sont insérés dans le bois sur toute la longueur du ski. Le ski est plus rigide en torsion avec un poids réduit.
La grosse particularité du Ripstick c’est la présence de la technologie Amphibio ! On a donc un rocker prononcé sur les carres extérieures pour tourner plus facilement et pardonner les petites erreurs. Et un cambre sur les carres intérieures apportant plus d’accroche et précision. Vous l’aurez donc compris, on a une paire de skis asymétriques !
LE RIPSTICK 106 SUR LE TERRAIN ÇA DONNE QUOI ?
Commençons par la piste :
Malgré sa largeur et sa taille le ski se comporte sereinement. On sent rapidement l’action de l’Amphibio, l’engagement dans la pente se fait bien et on a quelque chose au pied de précis, mais tolérant, ce qui en fait un ski très agréable.
Ayant surtout skié sur des doubles rockers et n’ayant pas une technique irréprochable, j’avais une petite appréhension sur le retour de force du talon plat, mais il n’en est rien ! Quand la fatigue arrive, un déséquilibre vers l’arrière n’est pas sanctionné par un catapultage sans sommation hors de la trajectoire. Le talon nous rappel gentiment qu’il est plat et nous pousse à bien se repositionner pour attaquer la pente.
En forçant un peu le ski, je dirais qu’on a du mal à faire vivre ce talon qui préfère la glisse à la conduite coupée (sans doute un peu trop de rigidité en torsion ?) c'est la, son principal défaut. Mais tant que nos courbes restent sur le rayon du ski, pas de soucis l’accroche est là.
À grande vitesse ou neige très dure le ski sature, probablement dû à une spatule trop légère. Mais il ne faut pas oublier que c’est un 106mm au patin et qu’on est sur un ski accessible, physiquement peu exigeant, on ne peut pas tout avoir… Et franchement, il faut déjà bien donner pour le pousser dans ses retranchements.
Et quand on sort dans la poudre ? :
Bien qu’il n’ait « qu’une » largeur au patin de 106mm, la spatule avant porte très bien (140mm pour rappel !), de ce fait, les lattes déjaugent et flottent facilement. Dans cette neige, j’ai trouvé le ski très stable et avec une déformation bien homogène, la conduite en grandes courbes ou virages plus serrés se fait toute seule.
Dans les bois, le talon se fait plus présent dans la neige profonde, le ski gagne donc en vivacité, mais devient également plus physique.
Bref c’est dans la Pow que ce ski se fait vraiment plaisir tout en gardant son accessibilité, c'est un vrai plaisir de sortir des sentiers battus avec cette paire et d’enchaîner les D- sans trop fatiguer les jambes.
Concernant trafolle :
Encore une fois, c’est simple, il passe partout facilement. Le ski fait fi de tous reliefs et le changement de neige ne le perturbe pas. On passe de la croûte à la poudreuse sans se faire peur.
Quand la trafolle se durcie et à grande vitesse, la spatule avant sature quand même et le ski commence à bien trembler.
Et en rando :
Forcément plus lourd que des skis typés Pierra Menta, l’Elan Ripstick 106 reste léger dans sa catégorie. Les dénivelés importants sont faisables, même avec les fix Shift qui, elles, restent finalement lourdes.
140mm à la spatule, il y aura forcément des traces plus étroites en rando, mais ce n’est pas bien gênant tant que la neige reste bonne !
Quand la descente arrive, on a encore des jambes pour un maximum de plaisir. La poudreuse reste quand même son terrain de jeu préféré et on retrouve ici l’intérêt de prendre ces skis pour de la rando.
Parlons de la durée de vie:
Pour le moment le Topsheet tient très bien malgré quelques frottements de spatules...
Concernant les malheureuses rencontres avec les pierres, la même chose, la semelle encaisse bien les chocs.
Le talon sans carre est équipé d’un plastique noir très pratique pour ne pas abîmer le ski et le sol lorsqu’on les pose debout et facilite nettement la tenue du tendeur de peaux.
EN BREF
Dans la fratrie des Ripstick on retrouve le 86, le 96, le 106 et le 116. Le programme d’Elan pour le 106 est donc simple, polyvalence et plaisir en poudre, je dirais que le contrat est bien rempli.
Ce ski met rapidement en confiance sur toutes les neiges grâce à ses performances et son accessibilité tant qu’on ne cherche pas à atteindre mach 2 sur neige injectée. Ses 106mm au patin et sa spatule de 140mm apportent suffisamment de portance et de stabilité en neige profonde et sa conduite sur piste est plus qu’honorable pour cette largeur de ski.
Paire légère dans sa catégorie, les Ripsticks 106 se monte donc logiquement avec des fix de rando ou freerando pour un maximum de plaisir sur les pentes sauvages et pleine de poudre !
Pour qui ?
tous skieurs cherchant un ski polyvalent et voulant s'amuser en poudreuse sans avoir une ski ultra exigeant. Parfait pour un programme freerando car léger dans sa catégorie.
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