Profil du testeur :
27 ans | 1,87m | 85kg | Expert | Marseille Taille testée :
196 Conditions du test :
toutes. | Durée : 50 jours environ | Météo : toutes | Neige : toutes
Blizzard ayant changé la recette en 2015, le Bodacious est mort.
Mort une deuxième fois, à notre plus grand regret. Ne vous y trompez pas, si Le Bodacious® était un Taureau, le nouveau ski du même nom tire plus de la vachette d'interville.
Quel genre de ski était t'il ?
Le Bodacious c'était ce genre de ski qui donne envie de skier. Simplement parce qu'on en était jamais déçu.
Bien fini, Lourd, et titanal inside. Rigide mais pas trop, musclé mais agile, un touché de neige des plus sains. Les côtes d'un ski sérieux. Du grip et un bel effet rail sur l'angle, mais pivotant à plat. Un savant mélange d'accroche et de dérive. Son défaut ? Fatiguant si vous tiriez trop sur les rennes.
Sur dur ou sur piste, s'il coupait très bien (seulement dans son rayon) tourner plus court ou à faible vitesse en glissant le talon restait facile.
Dans le défoncé et les neiges aléatoire, son faible taper et sa rigidité en torsion faisaient du Bodacious un ski fiable et rassurant. Sa spatule basse et son inertie, à la manière de cornes invisibles, ont fait de lui un bélier de choix pour les paquets de neige.
En Poudreuse c'est la portance et le profil tendu qui ont permis à de nombreux Cow-boys de lâcher un Taureau véloce et stable. Une bête qui préférait les grands espaces aux sous-bois. Avide de vitesse, de longues courbes, et de beaux dénivelés.
En somme le seul ski de cette proportion performant et rassurant en situations imprévues. Un rapport d'efficacité Poudre/Dur qui frise l'insolence. Excellent quand les autres sont bons. A l'aise où ils auraient été techniques ou hasardeux.
Le Roi des Bovidés, seigneur de son espèce et précurseur du freeride moderne, le Bodacious restera dans ma mémoire. Un ski extrême mais facile, directif ou bien joueur. Les curseurs de la performance ambivalente réglés à la perfection.
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