Test Black Diamond Jet Force Halo 28 2016

4 tests Black Diamond Jet Force Halo 28.

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Note moyenne : 8,5/10
Mathouf74

Déclenchements à volonté !

Avis sélectionné
Profil du testeur : 24 ans | 1,82m | 700kg | Expert
Acheté : 800€ en ligne
Conditions du test : Tous temps / 3 saisons

Points forts

L'ensemble du sac, quasi sans-faute
Le portage malgré le poids

Points faibles

Le prix
Le volet d'ouverture de l'airbag trop "leste"

Je rédige ce test à un moment particulier pour moi : je suis l’heureux sélectionné d’un test privé pour un sac Mammut Nirvana Ride (30L). Jusqu'ici, j'ai passé l'essentiel des trois dernières saisons avec ce présent sac. Fingers crossed, je n’ai jamais eu à m’en servir en cas de secours, seulement lors de simulations effectuées dans un milieu contrôlable.


RAISONs DE CET ACHAT

Acheté 800€ en incluant une promotion de 200€, ce sac était et reste encore aujourd’hui positionné en haut de gamme chez les sac airbag. Le principal motif de séduction était que l'on peut prendre l'avion avec (en bagage à main) sans avoir à déclarer quoi que ce soit aux douanes. Lors de la saison suivant l'achat de ce sac, je planifiais en effet un trip de rando/freeride en Pologne. Avec ce motif d'autres arguments m'ont bien conforté :

•  Déflation automatique du ballon au bout de 3 minutes, de manière à pouvoir créer une "bulle" autour des épaules si on est enseveli dans une avalanche.

• Possibilité de tirer plusieurs fois avec un seul chargement de batterie même par temps très froid (pratique lors d'un trip sans électricité et que l'on déclenche pour faire un essai ou par prévention/panique)

• Volume interne à priori bon pour une journée de rando + agencement et accessoires optimisés

• Au mon dieu il est trop boooow (faut être honnête, ça a joué).


REMPLISSAGE

Pour un journée de ski axée freeride en station, j’ai l’habitude de mettre dans le compartiment principal le pic-nique, 1,5L d’eau, une veste intermédiaire, des peaux. Il y a la place pour rajouter un reflex et une optique téléphoto et là le sac affiche complet. Dans le compartiment de secours je met la sonde, la pelle, des sous gants et je prévois bientôt de rajouter une paire de talkie. Dans le petit compartiment du haut j’ai la place pour mettre un portefeuille, un/deux écrans de rechange, des vivres de course, un opinel, des clés.

Je trouve ce petit compartiment soit trop grand, soit trop petit ! Je m’explique : on a largement la place d’y caler un masque ou un gros porte-monnaie, mais… pas les deux. J’aurais préféré avoir ce compartiment plus petit et un second petit compartiment, accessible depuis le compartiment principal par exemple.

Pour une journée de ski axée freeride de haute montagne, je troque le reflex/téléphoto pour caser les crampons & guêtres dans leur housse. J’accroche le piolet avec les sangles prévues à cet effet. Donc pour une journée en haute montagne, impossible d’embarquer une corde d’alpi dans le sac, dommage. A moins de prendre un petit brin de 20-25m qu’un copain pourra compléter par un autre brin.


PORTAGE

Là c’est un point fort sur lequel je n’aurais pas trop parié avant de le porter en vrai : le portage et la tenue du sac sont excellents, quel que soit le moment de la journée et quel que soit le chargement.

En rando à ski puis à pied puis en accenssion dans une face : ràs, j’ai pu régler le sac de manière à le porter en me fatiguant le moins possible tout en restant près du corps, sans que le sac ne gène le moindre mouvement. Le portage ne procure aucune gène donc, mais en fin de longue journée mes épaules me rappelleront toujours qu’un kilo reste un kilo.

Au niveau du look, on peut avoir du mal à croire à un 28L + Airbag de 200L tellement le sac est minimaliste, pas si épais et qu’il se fitte à mes mouvements (il est en revanche assez large et haut).

A la descente c’est logiquement la même idée, on l’oublie. SAUF SI ON A EU LE MALHEUR DE REMPLIR A FOND LA POCHE PRINCIPALE ! (voir partie « à signaler »).


Utilisation de l’airbag

C’est bien sûr le point principal de ce sac. Le système m’a paru compliqué à comprendre/apprendre au début mais comme pour tout outil bien fait, son utilisation devient intuitive après la lecture de l’excellente notice fournie et de la tout aussi excellente fiche informative que l’on trouve tissée sur le panneau dorsal. On sent que le système à été étudié très sérieusement avant d’être mis à la vente et cela met en confiance.

J’ai pu effectuer deux tests in-situ, skis au pied. Principe simple : un jour de poudre, je me vautre volontairement avec un peu de vitesse dans une pente régulière et essaie de déclencher l’airbag tout en faisant mes petits tête-pied. Outre le fait qu’il n’est pas du tout facile de se mettre une vraie tôle au point de faire de vrais tête pied, je fait maintenant pleinement confiance dans le système de déclenchement car j’ai pu simuler une situation de déclenchement où je ne contrôle plus rien. C’est un gros plus car ça permet de s’entrainer gratuitement. Pas de soucis de gonflage. Je n’étais pas enseveli dans mes tests donc je ne peux pas dire si l’aspiration serrait tout aussi efficace une situation plus contraignante, toutefois l’air aspiré semble bien provenir du panneau dorsal comme de la partie en tissu léger située devant le ventilateur. Le système est vraiment chiadé.

A SIGNALER

• Cela a déjà été mentionné dans un test publié précédemment, mais garre au surbourage, le volet d'ouverture de l’airbag peut s'ouvrir sans préavis (rien d’alarmant sur une utilisation normale du sac). Il m’est arrivé plusieurs fois, après une gamelle ou pendant un derby entre potes, de demander aux copains si le volet ne s’était pas ouvert. Parfois c’est le cas et là -on se sent c*n- on doit finir d’ouvrir le volet pour le refermer correctement et on sait qu’il faut revoir l’agencement de notre compartiment principal. Pour moi il faut revoir ce point ou alors empêcher le surbourage dans cette partie du sac.

• Au fond du compartiment principal on retrouve la (grosse) batterie/carte mère confinée dans une poche zippée. cette poche dépasse beaucoup dans le volume normalement disponible et peut déranger au moment de faire son sac. Peut-être que planquer tout cela sur le côté opposé du ventilateur serrait plus judicieux pour un rangement plus pratique.

• La poignée est jolie, on l’atteint et tire dessus facilement. En revanche si le sac est chargé lourdement je sens le câble et son épaisse gaine à travers la brettelle du sac. Ça peut faire une douleur/marque à l’épaule en fin de journée.


En conclusion

Evidemment, avec 2,3kg à vide, la randonnée devient éprouvante à la longue, surtout avec des semi-fats et des chaussures encore loin du standard CAFiste. Pour moi, la limite d’utilisation de ce sac est une rando de plus de 1400D+ sur une journée (avec des semi-fat, je précise, et j’ai pas ma carte du CAF). Si la rando dure plusieurs jours avec halte en refuge (le sac n’étant pas du tout fait pour transporter une tente + duvet + cuisine), il faut plus gros : pour moi le Millet Ubic (45L extensible à l’infini, j’adore ce sac aussi) ou peu-être le futur le Mammut Nirvana (30L ) ? Cela dépend aussi du programme le lendemain. Mais si il y a du très gros déniv et/ou du glacier les jours suivant, alors on sort du programme de ce sac, tant en terme de volume utile que de poids & confort.

Pour une utilisation à la journée en station, ce sac est merveilleux, tout simplement. Le fait que toutes les sangles/attaches aient leurs poches respectives empêche tout accrochage sur les télésièges. On peut également prendre ceux-cis sans enlever le sac, car celui-ci n’est pas encore trop épais et gros bisous au personnel qui te hurle de l’enlever, ce sac.

Le sac est également résistant et étanche dans le temps. Au bout de 3 saisons j'ai reçu des marques de frottement sans gravité et tous les zips, toutes les sangles ne présentent aucune fatigue. Je l'ai testé par du -35°C polonais et l'énorme batterie fait le job. Aucun problème non plus aux douanes des aéroports.

Pour qui ?

A tout skieur freeride en station et freerando souhaitant s’équiper de matériel de secours haut de gamme. Le déclenchement gratuit à volonté est également un plus, quitte à « avoir la gâchette facile » ou pour s’entraîner. Ce sac n’a aucun équivalent sur le marché aujourd’hui, la solution d’Arc’teryx étant encore différente, plutôt à destination des guides et des opérateurs d’heli-ski.
8/10
Solidité
Manipulations/accroches
Confort/Maintien
Modularité
Qualité/pertinence des accessoires
Facilité de déclenchement
Gestion du système airbag (entretien, réarmement,
Finition
Rapport qualité/prix

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