9/10
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Note moyenne 9/10
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Le mec fait du ski de rando, non mais qu’est ce qu’il va faire avec un piolet technique… !
OK, certains peuvent se moquer de ce choix, mais il a été mûrement réfléchi. En effet, sur certaines sorties, il est vraiment bête de devoir rebrousser chemin parce que la pente est trop raide, la neige trop gelée et que cela ne passe plus en couteaux ! Parfois on peut se dire que ça passe uniquement en crampons bâtons, mais on aime quand même bien avoir un appui solide au niveau des mains, on gagne en confort, en efficacité et en sécurité.
Parfois on part également dans une course où on ne sait pas trop à quoi s’attendre sur certains passages. On est alors très rassuré d’avoir le piolet dans le sac pour crocheter une ou deux prises et passer le verrou.
Ayant vécu ces situations, je voulais m’acheter un piolet léger, pouvant être emporter sans se poser de question si le besoin s’en fait sentir. J’insiste réellement sur les besoins que je m’étais fixés :
- Piolet léger et maniable pour qu’il se fasse oublier sur le sac
- Piolet qui me permette de remonter des pentes de neige dure, avec appui canne potentiel dans ce cas
- Piolet qui me permette de passer des pas sur rocher, faciles, sur de courtes distances
- A l’occasion, pouvoir être assez agressif pour ancrer en glace
- Toujours à l’occasion, piolet qui puisse me permettre de faire de véritable sorties d’alpinisme au printemps/été
Bon en voyant cela, un choix s’impose : manche alu avec lame acier pour plus de durabilité. Dans ce segment, de nombreux modèles sont possibles, avec chacun leurs spécificités. On peut citer par exemple le « Fox Carving » de chez Simond, le « Corsa Nanotech » de chez Camp ou bien le « Ride » de chez Petzl. J’ai choisi pour ma part le « Gully » pour sa polyvalence et le caractère évolutif qu’il offre.
J’ai éliminé les véritables piolets-cannes de type course glacier comme le « glacier » et les véritables piolets d’alpinisme type « Summit » car plus lourds, plus encombrants et un peu moins polyvalents.
Le « Gully » permet, comme les autres piolets de cette gamme de marché, de remonter des pentes neigeuses raides tout en étant très léger et très compact. Il fait 280 g et mesure 45 cm, en comparaison, c’est seulement 40 g de plus que le « Ride » qui est la référence en terme de légèreté dans ce domaine. Même si c’est moins confort qu’un piolet canne (courbure du manche, longueur plus faible), il peut être utilisé comme tel puisque le manche est chanfreiné pour se terminer en pointe. Attention à ne pas l’utiliser en canne autre part que sur neige puisqu’il ne comporte pas de pointe acier en son extrémité. Il est possible de se sécuriser sur le piolet ou bien éventuellement de mettre une dragonne grâce au trou sur cette extrémité.
Il est par contre le piolet le plus technique de la catégorie, avec une courbure assez prononcé et surtout une lame très agressive et très profilée, avec des dents affinées et très nombreuses. Bien plus que toutes les autres lames du segment. Ceci permet d’avoir des appuis bien plus précis en mixte, une pénétration efficace en neige dure ou en glace et ensuite un désencrage facilité. L’acier a également été traité en conséquence pour cette pratique.
Enfin, sur le manche, on a un ergot qui est très pratique. Il permet une meilleure préhension en calant sa main ou uniquement son index dessus. On peut même l’utiliser pour se tracter
En pratique :
J’ai choisi le modèle avec panne car je ne vois pas pour le moment planter des pitons. La fonction panne me permet de gratter des prises pour les nettoyer, ou bien m’aider à terrasser de la neige très dure.
Je n’ai pour le moment pas exploiter son potentiel technique au maximum, mais j’en suis déjà très content ! On oublie qu’on le porte et donc on n’est pas déçu de l’avoir emporté même s’il n’a pas servi.
Pour remonter des pentes de neige, il est vraiment parfait ! La préhension par la tête est très confortable lorsqu’on veut ancrer le manche du piolet en neige souple. C’est un réel confort quand on l’utilise par le manche, l’ergot peut se déplacer rapidement pour s’adapter à la préhension voulue et cela permet de tenir confortablement le piolet. L’usinage des rainures permettant de caler l’ergot offre un grip supplémentaire sur le manche.
Je l’ai également emporté une fois cet été pour une randonnée bivouac de plusieurs jours. Je savais qu’il y aurait un passage raide sur un long névé et je ne savais pas trop dans quelles conditions on allait passer. Sachant qu’on faisait de nombreux kilomètres chaque jour, impossible de partir en chaussures d’alpi, bien trop raides. Le piolet nous a bien rendu service puisqu’on a pu s’en servir pour avoir un appui solide et surtout pour tailler des marches et progresser en toute sécurité.
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