Test Marker Kingpin 13 2020

42 tests Marker Kingpin 13.

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Note moyenne : 8,6/10
Fred_068

S'il ne devait en rester qu'une

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Profil du testeur : 39 ans | 1,96m | 100kg | Avancé
Acheté : 275€ en magasin
Conditions du test : Toutes les conditions de piste et hors piste

Points forts

Qualité de fabrication
Tenue dans le temps
Rigidité en descente
Sécurité maximale en toutes conditions

Points faibles

Poids à la montée

Hiver 2020 : la pandémie est là. Les stations sont fermées, mais à 25km de chez moi, le Lac Blanc, les Bagenelles... et un mètre de neige annoncé. Je n'en dors plus.

Mon équipementier favori fait son "Black Friday". Pas friand de ces attrapes nigauds, mais voyons ce qu'il propose.. Je tombe par hasard sur ces Marker Kingpin 13 que j'avais déjà dans le collimateur : 275€ au lieu de 430. Feu!

Je lui ramène mes grosse Berta, autrement dit mes Soul 7 qui pèsent un âne mort, pour une première expérience en free rando ça fera l'affaire. Les vendeurs rigolent un peu en voyant le montage et le poids final du bazard : 6.5kg avec les peaux. Mais c'est pour la bonne cause. Un "bon courage!" à la sortie du mag, et on rentre tester tout ça au plus vite.

Première impression :  

La fix semble solide. Les triples ressorts à l'avant me rassurent, moi qui dépasse désormais le quintal sur la balance. Le montage Low-Tech m'a bien sûr fait hésiter, mais comment se sentir rassuré avec une petite fix de 1cm de large à l'avant... La couleur orange métallisée se marie plutôt bien avec mes enclumes de service, ce qui n'est pas pour me déplaire. La fiche technique annonce une centaine de grammes gagnés par rapport à l'ancienne version, c'est toujours ça de pris. En comparant le panel de fix disponible sur le marché, on constate vite qu'elles sont parmi les plus lourdes, mais elles restent néanmoins plus légère et tout aussi safe en descente que les Salomon Shift qui sortaient à cette époque. 

Le talon alpin fait plus que rassurer. Certes il semble lourd, mais je préfère sacrifier un peu de performance à la montée et garder mes genoux intactes en cas de gamelle. Me considérant comme un freerider "débutant intermédiaire", mieux vaut assurer de ce coté là, et c'est bien là la raison de ce choix de raison plutôt que du cœur. 

En montée : 

Le chaussage est plutôt simple. Reculer la talonnière via le petit levier, clipper l'avant de la chaussure des les inserts (ça se fait facilement), claquer le talon au sol, verrouiller l'avant grâce au petit levier, et c'est parti. 

Le talon est équipé de 2 cales de sur hauteur en aluminium, un intermédiaire, et un pour grimper en forte pente. Leur manipulation est censée se faire avec le bâton, parfois ça marche, parfois pas. Force est de constater qu'il faut accepter de se baisser de temps en temps pour les manœuvrer sans perdre trop de temps. 

Techniquement en montée, rien à redire, si ce n'est leur poids péjorant quand la forme s'atténue. Il faut les monter, elles pèsent plus du double d'une paire de Low-Tech. Avec désormais 4 hivers au compteur (avec des journées de ski alpin/poudreuse), elles ont plutôt bien vieillit. Quelques rayures certes, mais peu de jeu pris, le fonctionnement/maniement est encore irréprochable malgré les fortes contraintes induites par mon gabarit de bûcheron. 

En descente : 

Que du plaisir. Inutile de s'attarder, je n'ai aucun reproche à leur faire. Aucun déchaussage intempestif, je peux même affirmer que je ne sens absolument aucune différence en terme de tenue avec une fix alpine pure. Ca tient, c'est rigide, rassurant, bref on peut envoyer en toutes conditions sans arrière pensée. Le talon alpin est là, il assure en cas de gamelle, et psychologiquement, ça change beaucoup dans ma manière de skier, d'envoyer, de tester des choses (ou pas). 

Autre avantage induit : une journée de poudreuse? aucun soucis, je sors avec mes skis rando (je n'ai qu'une seule paire, c'était l'idée de départ).


Au final : 

S'il ne devait rester qu'une paire de fix dans mon escarcelle, ça serait probablement elle. Elle est lourde à la montée, oui, mais avec elle, on passe tout de même partout, tout le temps, et on skie partout, par tout temps, toute neige, et l'essentiel, en toute sécurité. 

Mes Soul 7 montés en kingpin 13 m'accompagnent désormais un peu partout, les jours de grosse neige en station avec forfait, ou les jours ou je préfère m'éloigner un peu du brouhaha de la station et me retrouver seul avec moi-même, pour faire le vide. 

Et au final, j'ai passé plusieurs fois les 1700m de D+ avec ce montage. L'apéro, ça se mérite!!!

Pour qui ?

Tout public, ou celui qui n'a qu'une paire de skis, ou qui privilégie la sécurité à toute autre sirène marketing

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