Alors que tout le monde m’en disait le plus grand mal, j’ai longtemps traîné mon vieux Pieps freeride. Je le maîtrisais bien et je n’ai jamais été ridicule avec lors des exercices de recherche. Cependant, quand j’ai vu les 70 m de largeur de bande de recherche de cet Arva néo+, je me suis dit qu’il était peut-être temps de garder les 30m de bande de recherche de mon vieux Pieps pour les exercices d’entraînement et de changer pour plus performant.
70m de largeur de bande de recherche, vraiment ?
Oui. C’est très impressionnant. Cependant, à de si grandes distances, le Néo + a tendance à perdre le signal. A partir de 60m environ, il ne lâche plus sa proie (pour le skieur sur la photo, le DVA indiquait 72, puis perte de signal, puis 68, puis perte de signal, puis 62 et à partir de là plus de perte de signal).
Une fois le signal capté, comment est indiquée la direction de l’emplacement de la victime ?
C’est très intuitif : il suffit de suivre la flèche qui va vous mener à la victime. Comme avec n’importe quel DVA, la direction peut sembler incohérente au début car elle suit une ellipse adjacente au DVA de la victime. C’est beaucoup plus facile que sur mon Pieps freeride qui n’indiquait pas vraiment la direction mais plutôt un « tu chauffes, tu refroidis ».
La distance s’affiche sur l’écran, distance approximative et donc seulement indicative. Elle permet plutôt de savoir si on se rapproche ou pas, pas de connaître la distance exacte entre la victime et celui qui la recherche.
Le signal sonore aide aussi à aller dans la bonne direction : il est de plus en plus aigu quand on se rapproche de la victime, de plus en plus grave quand on s’en éloigne
En dessous de 3m ou 5m (c'est paramétrable), il faut passer en recherche en croix.
Habitué au Pieps freeride, je me suis surpris à être vraiment très rapide en entraînement avec celui-ci. Peut-être que l’habitude d’utiliser un DVA peu sophistiqué aide à mieux comprendre les bases du fonctionnement de l'outil et à mieux sentir le truc.
D'autres caractéristiques importantes à noter ?
On trouve une indication multi victime à gauche de l’écran,jusqu'à 4 ou + quand il y en a plus de 4. A moins de 3 m d’une première victime, on peut la marquer, ce qui l’isole et permet de rechercher la victime suivante.
Par défaut, le DVA revient en mode émission s'il n’a pas bougé pendant 4 minutes (on peut paramétrer à 2 min ou 8 min), ce qui permet au chercheur qui s’est fait prendre en suravalanche de pouvoir être localisé.
En cas d’interférences (smartphones, appareils électroniques...), il y a possibilité de configurer le DVA pour qu’il réduise sa bande de recherche (à 30m puis à 15m si vraiment il y en a trop). C’est un vrai plus en cas d’avalanche en station où les interférences peuvent être nombreuses.
Est-il agréable à porter ?
Il est assez imposant (120 x 73 x 20 mm), et plutôt lourd (250 g avec les piles) par rapport à d’autres DVA. Là encore, ça me change de mon petit Pieps Freeride que je ne sentais pas. C’est le prix de la performance.
Le holster n’est pas du tout confortable. Il est en plastique semi-rigide et n’accepte le DVA que si le bouton marche/arrêt est en position on. L’idée est bonne, mais je ne supporte pas ce corps dur à même le corps. J’ai donc récupéré le vieux holster souple du Pieps et ça va très bien. A moi de ne pas oublier de l’allumer.
Résultat des courses.
Ce DVA est facile d’utilisation (user friendly comme on dit), performant et assez bon marché (259 € à plein tarif) par rapport à d’autres dans une gamme similaire.
Pour qui ?
Pour le skieur qui veut être efficace en cas d’avalanche.
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