laurent_mrs (25 mar 2010) disait:
Même si je suis d'accord avec toi , je me borne à faire un constat de ce que je vois le plus souvent.
Tout le monde n'a pas des aspirations à devenir un super technicien.
Certains ne voient le ski que comme un loisir et non pas un sport hyper technique.
Même si le ski est une pratique hyper technique, tout est fait par les fabricants pour nous le vendre comme un loisir.
Il faut simplement regarder ce que nous raconte les fabricants et les magazines.
Ski loisir , facile , tolérant, "pardonnant les fautes". On a l'impression que c'est le matériel qui skie et non pas le mec dessus !!
Quant au désir de progression , à part ici , je vois très peu de monde que ça intéresse. Ce que j'entends le plus souvent c'est du genre "j'ai envoyé grave" alors que le mec a simplement fait 3 courbes au taquet sur une bleue !!
Peut-on blâmer ce genre de skieurs ? Je ne le pense pas.
Si ce dernier s'est fait plaisir, tant mieux pour lui.
Pour exemple , il m'est arrivée par le passé de prendre des cours individuel avec séance vidéo et débriefing derrière.Après discussion avec le mono, j'ai cru comprendre que c'était pas la plus grande part des demandes qu'il recevait.
Qui parle de "super-technicien"???!!
Je suis d'accord avec ta définition "d'envoyer grave"...
Mais je suis à peu près certain que si la personne disant ça se rendait compte qu'en essayant de progresser ( par différents moyens), elle pourrait justement commencer à "envoyer grave", du moins un peu plus, un peu plus en sécurité, avec des sensations différentes de "je suis taquet, à la limite d'exploser" , elle ne dirait pas non, à la progression... Et c'est justement le fait que les skis donnent l'impression d'être un cador, qu'on ne cherche plus à progresser. On rejoint donc bien la question de départ.
Ca me fait penser à la bagnole... Avec ESP, ABS, et autres lettres dans tous les sens, on voit (en tout cas où je suis en ce moment!) plein de gens conduire comme des sauvages... Sur le sec... Dès que ça devient mouillé, ça se calme, et sur la neige, on n'en parle même pas. Il n'empêche qu'ils conduisent comme des malades, le restant du temps, et c'est bien la voiture qui les maintient sur la route!
(Mais même dans la Yaute, de plus en plus de monde a de la peine à conduire sur la neige)
En bref, c'est un peu comme si, à l'école, on apprenait aux gamins à se servir d'un ordinateur seulement, et que ce soit la vitesse et la puissance de l'ordinateur seulement qui fassent progresser.
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