Je ne crois pas que l'on puisse se satisfaire du fait que le fonctionnaire soit "macro économiquement neutre" car le fonctionnaire a vocation non pas à être neutre mais à apporter une plus value sous la forme d'un service public.
Je ne suis pas de ceux qui clament que le service public en France est inefficace, notamment à cause de supposés "fainéants". Beaucoup de fonctionnaires seraient motivés mais ne comprennent plus la logique du système. On peut à cet égard regretter qu'il y ait beaucoup d'archaismes couteux (dualité Police/Gendarmerie, indépendance nationale en matière d'armement, fiscalité et agriculture paperassière, surperposition d'échelons administratifs entre la commune et l'état, interventionnisme intempestif ou irréfléchi dans l'économie marchande ... etc qui grèvent lourdement l'efficacité ou les moyens disponibles).
L'insécurité ressentie par les gens quand à leur situation économique n'est pas un fantasme. C'est une réalité vécue. Certains n'ont pas d'argent et ceux qui en ont un peu plus s'abstiennent de le dépenser pour faire face à ce futur incertain.
Le flou dans la gestion des retraites n'est pas étranger à ce phénomène, et la crainte du licenciement fait le reste.
Finalement, fonctionnaire ou pas, il y a toujours une bonne raison d'économiser (si on le peut).
Je crains que l'on ne ressente l'impact de ces inquiétudes dans l'industrie du ski dès cet hiver ...
Au final tous cela n'est peut-être pas si grave, car les besoins de base (alimentation, logement, éducation, habillement et dans une certaine mesure santé
sont satisfaits. Il y a peut-être même un espoir que les gens retrouvent au travers de ces crises une occasion de se parler ou d'être solidaires, choses qu'ils avaient oubliées lorsqu'ils étaient occupés seulement à consommer les conneries que l'on vend chez Carrefour (ça c'est pour Skiator).
Sur la question précise du licenciement, on ne changera jamais le fait q'une entreprise en faillite ne peut plus payer son personnel, que celui-ci soit protégé ou pas.
Par contre, je suis persuadé que la participation active des salariés à la gestion de l'entreprise est primordiale dans la compétivité, et que l'opposition patron-salarié peut-être dépassée, ou du moins cantonnée à un cadre préçis de négociation salariale.
En outre, le consommateur n'est peut-être pas si idiot que cela et peut aussi orienter ses choix en fonction des critères sociaux qu'applique le producteur ou le vendeur, si cette information lui est donnée. Finalement, un intérêt bien compris est sans doute plus incitatif qu'une réglementation tatillonne ...
inscrit le 05/11/03
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