east bear (28 févr. 2013) disait:
Ce n'est pas qu'une question d'argent, mais ça reste le nerf de la guerre.
Ce que tu mets en évidence c'est qu'une boite peut se planter en innovant.
Tu as mal compris, Nokia s'est planté car ils n'ont pas innové, et pourtant ils avaient le pognon pour et le quasi monopole des smartphones. Maintenant, ils n'ont plus de part de marché, et rien sous la main à proposer.
Dans le cas de Microsoft, pour caricaturer (à peine), ça fait depuis 1995 (pratiquement 20 ans) qu'ils font deux choses : Vendre du Windows 95 (Windows 7 c'est la version stable qu'ils auraient du sortir dès le début) et vendre du Office (et les produits professionnels associés). A part la XBOX, ils ont rien fait d'autre, aucune innovation. Même s'ils ont des profits quasi record en ce moment, s'ils ne changent rien, ils vont droit au mur.
C'est le deuxième gros inconvénient de l'innovation, aucune garantie de retour sur investissement.
Le risque, c'est le propre de l'entreprenariat, du commerce. Si les risques sont faibles, les gains sont faibles, et inversement.
Alors il n'est pas difficile de comprendre que les entreprises françaises, généralement plus pauvres que leurs concurrentes étrangères hésitent à se risquer dans des dépenses d'innovation sans garantie de succès, surtout avec le handicap concurrentiel que représente notre cadre fiscal.
Et donc plutôt que de faire quelque chose, on attend que ça se passe ? Si tu fais rien, tu peux en effet ne rien faire dans un premier temps. L'entreprise en question va continuer à fonctionner, et chacun continuera dans son petit confort. Les choses se dégraderont lentement, mais inexorablement, mais de manière tellement lente que les effets seront attenués. Mais à la fin, à long terme, c'est la ruine.
Un exemple pour illustrer mon propos. A droite comme à gauche on vante le tissu de PME allemandes, en moyenne beaucoup plus grosses que les PME françaises, ce qui leur permet d'optimiser leurs frais de gestion et de fonctionnement, d'augmenter leur assise financière, d'investir d'avantage en R&D, etc... Par expérience je peux te dire qu'en Allemagne une PME qui en achète une autre amortit son investissement en 5ans. En France il fallait 10 ou 15ans, et avec les nouvelles lois, il n'est même plus possible de l'amortir. Les PME françaises ne sont pas prêtes de rattraper les allemandes.
Euh quel est le rapport de la discussion précédente avec une PME qui en achète une autre ? On parlait d'innovation, là c'est plus de la "fusion/acquisition".
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