Encore fini un roman de John le Carré :
Un pur espion, toujours du bon. Celui-ci est un petit pavé mais toujours plaisant à lire et très partiellement autobiographique, l'auteur ayant eu comme son personnage principal un père escroc notoire avec lequel il a eu une relation complexe.
Sinon je viens de lire
D'or et de jungle de Jean-Christophe Rufin, qu'on m'a prêté. Le pitch était alléchant, une agence privée obscure qui propose à des patrons de géants de la tech américains un coup d'état "clefs en main" dans un petit sultanat d'Asie du Sud-Est (Brunei) pour y mettre en place un régime favorable à leurs intérêts.
Mpfff, un peu atterré par ce premier (et sûrement dernier) contact avec cet auteur... Bien que Rufin essaie de balayer tous les aspects de ce que peut être un coup d'état 2.0 (opérations de désinformation, piratage d'infrastructures à distance, groupe de mercenaires...), le récit est invraisemblable ; les personnages censés incarner le personnel d'une agence peu scrupuleuse sont sans aucune complexité et constituent une équipe bigarée semblant sortie de l'imagination d'un boomer traumatisé par l'arrivée des sensitivity readers mais ne sachant pas pour autant dissimuler ses clichés bien lourdingues sur les lesbiennes, les gitans, les hackers (qui ont une hygiène sommaire et mangent de la pizza devant leur ordi, cela va sans dire)...
Je pensais trouver là un roman récent digne d'intérêt mais je m'en retourne en boudant à mes vieux romans d'espionnage.. John Le Carré, lui, aurait sûrement écrit quelque chose de superbe partant de ce même pitch
Message modifié 1 fois. Dernière modification par fabien.38, 10/06/2024 - 00:22
inscrit le 06/11/11
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