Une doudoune ultra-légère pour les expéditions en mode minimaliste.
Avis sélectionné
Profil du testeur :
24 ans | m | Avancé | Hautaget Acheté :
150€ en ligne Conditions du test :
Utilisation depuis 1 an en 4 saisons en randonnées et en bivouacs.
Points forts
- Ultra-légère
- Très confortable
- Compactable
- Traitement hydrophobe sans PFC
Points faibles
- Coutures traversantes
- Fragilité (mais va de pair avec légèreté)
- A tendance à perdre quelques plumes
Je recherchais une doudoune ultra-légère à utiliser en 2 voire 3 saisons. Après de multiples comparaisons, j’ai choisi la doudoune L.I.M Essens Jacket de la marque suédoise Haglöfs.Au final, je l'ai même porté en hiver en ski de rando et raquettes.
Caractéristiques :
L.I.M : « Less is More ». Pour 146 grammes (pesés) en taille S, cela ne fait aucun doute, on a affaire à une doudoune ultralight ! Son accessoirisation est réduite au minimum : pas de capuche, des poches qui ne se ferment pas et un zip très fin. Avec son duvet déperlant de 800 cuin (sans PFC) et ses poignets élastiqués, elle a été conçue pour la randonnée, le ski de randonnée, l’alpinisme ou pour la vie de tous les jours tout simplement. Toutefois, je ne la recommanderai pas à un grimpeur, tant le tissu parait assez fragile (7 deniers)…
Elle est fabriquée au Vietnam.
Pour plus de renseignements techniques, vous pouvez vous référez au site de la marque : https://www.haglofs.com/fr/fr-fr/l.i.m-essens-jacket-men/p/604610-2C5.html?
Test terrain :
La première fois que je l’ai enfilée, j’ai été surpris : les coutures traversantes m’ont étonnées car elles laissent paraitre d’éventuels points froids à la lumière du jour (photo). Sensation que je n’ai pas du tout retrouvée lorsque je l’ai essayée. Sa matière douce et légère donne l’impression d’être dans un cocon… Les zips sont fins et réclament qu’on les manipule avec délicatesse. La coupe est quant à elle assez ajustée sans pour autant que le vêtement soit trop proche du corps ; la doudoune est très bien taillée et correspond parfaitement aux guides de tailles fournis par la marque. Le col est assez court et minimaliste. Bref, tout est réduit au minimum.
En pratique,
Après plusieurs mois d’utilisation, voici mon retour.
Ce qui me plait avant tout sur cette doudoune, c’est bien entendu son poids. Elle est plus légère qu’une seconde couche et peut donc – sur des sorties minimalistes – remplacer la polaire tout en étant plus chaude. Sa faible quantité de plumes est compensée par le gonflant du duvet utilisé (800 cuin), que je trouve remarquable. Rien de tel que d’avoir une couche isolante à un poids si léger… Pour les coureurs ou les randonneurs minimalistes, c’est le top ! Je l’emmène partout ! Elle est aussi beaucoup moins chère que ses concurrentes comme la Plasma 1000 de Montbell. En hiver, elle fait le job quand les températures ne descendent pas trop bas et qu'on est en mouvement. Mais elle est à éviter pour les longues phases en statique.
Certains pourraient alors regretter le manque d’accessoirisation (les poches ne sont pas fermées, pas de capuche, fermetures fines etc.). Il faut donc l’acheter en connaissance de cause.
De plus, son traitement hydrophobe (et sans PFC) permet de limiter les inconvénients de l’isolation naturelle des plumes d’oie. Au lieu de former des boules par temps humide, les plumes restent relativement à leur place, évitant trop de perte de chaleur. Mais il n’en n’est rien par temps de pluie, une doudoune synthétique fera alors bien mieux l’affaire.
Sur le terrain, les coutures traversantes ne font pas trop ressentir le froid. Par contre, quand le vent commence à souffler (et que la température se rafraichit), la doudoune seule devient alors insuffisante et doit être complétée par une hardshell. Je dirais que la doudoune seule peut être portée par des températures supérieures à 0°, pas en dessous.
Pour résumer, le confort de cette doudoune est remarquable par temps secs ou légèrement humides au-dessus de 0°. Le tissu doux rend son port très agréable. En plus de son poids réduit, son confort est pour moi son deuxième atout. La membrane reste relativement respirante, le duvet d’oie permet donc de réguler la température du corps.
Enfin, pour terminer avec ses nombreux avantages, la doudoune se compresse facilement pour se replier dans l’une de ses poches. Elle tient ainsi dans la main facilement.
Passons maintenant aux points négatifs :
Tout d’abord, les coutures sont perméables aux plumes. Comme beaucoup de doudounes à plumes, celle-ci perd donc régulièrement du duvet. Cela n’est rien à côté de ce qu’elle contient et raisonnable en termes de quantité mais il n’est jamais agréable de constater que le duvet de sa doudoune s’échappe par les coutures…
Un autre point négatif est sa fragilité (qui va de pair avec légèreté). Certes, elle n’a jamais eu d’accroc suite aux nombreuses sorties où je l’ai portée, mais il faut dire que j’en ai pris extrêmement soin… Les coutures et le tissu semblent peu résistants à l’abrasion et à la perforation. C’est pour moi un point qu’il faut savoir avant d’acheter ce type de doudoune.
Pour conclure :
Légère et très confortable, cette doudoune convient parfaitement aux randonneurs, aux trekkeurs et aux traileurs (sur plusieurs jours) qui veulent une doudoune minimaliste à porter par temps froid ou sur le lieu de bivouac le soir en 3 saisons (ou hiver >0°C). Avec un prix raisonnable par rapport à la concurrence, il faut néanmoins en prendre soin…
Pour qui ?
Pour les alpinistes/randonneurs minimalistes ou les traileurs sur plusieurs jours.
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